IIa Edition, corrigée & augmentée; z liv. brochć. Chez A PARIS, AUGUST. MART. LOTTIN, Imprimeur- MDCCLVI Avec Approbation, & Privilége du Roi. A SON ALTESSE MONSEIGNEUR LE PRINCE LOUIS DE SALM-SALM, CHEVALIER DE L'ORDRE PALATIN DE S. HUBERT, &c. MONSEIGNEUR, LA glorieufe protection que Vous accordez aux Lettres,m'enhardit à vous dédier cet Ouvrage. Peut-être y trouverez-Vous les principes philofophiques que Vous vous êtes formés fur un talent dont vous connoiffez toutes les graces. Je fçais que VOTRE ALTESSE dérobe quelquefois à des occupations férieufes des momens qu'elle abandonne aux Arts agréables, perfuadée qu'ils font dignes de l'attention du Sage puifqu'ils tiennent au caractère des Nations & à la politique des Etats. Je ferois, MONSEIGNEUR, bien récompenfe de mes veilles, & je me croirois sûr du fuffrage du Public & de celui des Siécles, fij'avois pú mériter le Vôtre. Je fuis avec un très-profond respect, Le très-humble & très-obeiffant AVERTISSEMENT. DES que l'Art du Chanț parut, tous les gens éclairés refuferent à M. Bérard les honneurs Littéraires qu'il vouloit ufurper; en même temps le bruit fe répandit, je ne fçais par quelle fatalité, que j'étois l'Auteur de cet Ouvrage. Mes amis me confeillerent de retirer à moi un facrifice dont on s'étoit rendu indigne; ils me représenterent qu'il convenoit de perfectionner un Traité utile, que tout le monde m'attribuoit avec raison, & que je ne regardois que comme le plan, ou la foible efquiffe d'un Livre plus confidérable. Enfin ils me. perfuaderent que mon honneur & le Public attendoient également de moi ce travail. Voilà quels font les motifs qui m'ont déter |