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non; c'est affez qu'elle vient certainement de saint Hubert, pour que Dieu opere toutes les merveilles que nous voyons. Il a toujours paffé pour conftant ici que c'est la-même avec laquelle il fut facré à Rome, & que les Hiftoriens affurent unanimement avoir été apportée du Ciel. Voici ce qui eft très-conftant: Il y a près de neuf cents ans qu'on en coupe, &cependant elle paroît avoir encore aujourd'hui la même longueur que celles dont on fe fert ordinairement.On laiffe à un chacun à en tirer la conféquence. On ne la déplie point, parceque quelques-uns ayant entrepris de le faire, entre autres un Nonce du Pape, s'y font trouvés trompés, & fe font vû obligés de s'en défifter, par un mouvement fubit de tremblement dont ils furent faifis. Il a plû au Seigneur de nous conferver jufqu'à préfent ce précieux tréfor,par une espece de miracle, nonobftant plufieurs ravages que les Barbares & les Hérétiques ont faits dans ce Monaftere, qui a été prefque tout réduit en cendres plus d'une fois. Nous foutenons donc, indépendamment de ce miracle touchant la fainte Etole, que non-feule

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ment on ne peut accufer la neuvaine de fuperftition; mais que l'effet merveilleux qui en réfulte doit être attribué à la toutepuiffance de Dieu, qui: l'accorde aux mérites & aux prieres du grand S. Hubert. C'eft, comme nous avons vû, le fentiment de Meffieurs les Docteurs de Louvain, que nous croyons avoir raifon de préférer à celui des Docteurs de Paris; parcequ'ils font mieux informés du fond de cette affaire, & que la queftion a souvent été agitée dans leur Ecole. Si les Medecins de Paris ont cru que notre neuvaine eft fuperftitieufe, il nous fuffit, pour être trèsperfuadés qu'il n'y a pas l'ombre de fuperftition pour les articles qui regardent la Medecine, que les Docteurs en Medecine de Louvain foutiennent le contraire de ceux de Paris. A quoi on doit ajoûter que les Medecins qui ont ordonné dès le commencement ce régime ont fans doute été du même sentiment. On ne

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s'avisera jamais d'accufer de fuperftition une perfonne qui fe regle fur l'avis des Medecins; quoique les fentimens foient partagés. Après avoir fatisfait aux objections que les Théolo

giens forment contre plufieurs articles, nous ne pouvons nous empêcher de témoigner l'étonnement où nous fommes, de voir que les Docteurs de Paris, non contens d'avoir décrié la confeffion & la communion de neuf jours, forment en partie le jugement défavantageux qu'ils ont porté de la neuvaine fur ce qui eft dit dans l'article feptieme, favoir, que le dixieme jour on doit faire délier fon bandeau par quelque Prêtre, le faire brûler, & mettre les cendres dans la piscine. & qu'il faut garder tous les ans la fête de S. Hubert, qui eft le 3. de Novembre. Certainement il faut être prévenu d'une maniere étrange, pour en venir jufques-là. Le cas pouvant arriver, comme dit l'explication du premier de ces deux articles, que la parcelle qu'on infere dans le front, Relique fi confidérable, en forte avec le fang, & s'attache au bandeau ; qu'y a-t-il de plus juste que de prend dre cette précaution, par refpect pour une Relique fi confidérable? Il n'eft pas moins jufte que perfonne qui a été préservée de la rage par les prieres de S. Hubert en conferve toute fa vie les fentimens

la

V.

de reconnoiffance, & en donne des marques, au moins une fois l'an, au jour de la fête.

Il eft bon que nous ajoûtions ici Réponse à un mot touchant un paffage de Gerl'autorité de fon qu'on nous objecte. Voici comme

Gerfon.

on l'a cité dans un écrit dont nous venons de parler : Quidam fanétorum cultus ut plurimùm fuperftitionis habere videntur, ut quòd novena fiat, & non feptimana ; quòd ad fanctum Hubertum, pro morfu canis rabidi, fint inventa particulares obfervantia : & talis ritus tranfit in fuperftitionem. Tract. de cordis directione,

R. L'autorité de ce pieux & favant homme feroit plus confidérable, s'il avoit été inftruit à fond de ce qui se pratique ici. Au refte il paroît beaucoup plus modéré que ceux qui l'ont fuivi,puifqu'il propose fon fentiment en témoignant qu'il ne le tient point affuré: videtur, dit-il. Il fe feroit bien gardé de l'accufer de fuperftition s'il avoit eu une parfaite connoiffance du fens qu'il faut donner aux articles, & de l'origine de cette Neuvaine. On avouera, par exemple, que c'eft fans fondement qu'on l'acCafe de fuperftition, parcequ'on or

donne plûtôt neuf jours qu'une femaine. Car qu'y a-t-il de plus facile que de répondre qu'il a fallu fixer le temps, qu'on ne pouvoit pas le laiffer indéterminé ; ce qui auroit expofé des Pélérins à mille peines;qu'on auroit pû également le déterminer à une femaine, comme on a fait à neuf jours ; & qu'enfin on n'a pas fait un myftere de ce nombre de neuf ? Si on accuse cela de fuperftition, il faudra de même en accufer la plupart des pénitences que les Confeffeurs ordonnent, & qui confiftent en un certain nombre de prieres, ou en certaines mortifications à pratiquer pendant un nombre de jours déterminés. Le Prophete Elifée n'en fera pas exempt, lui qui ordonne à Naaman de fe laver fept fois dans le Jourdain; pourquoi,dira-t-on,fept fois, plû tôt que cinq ou fix &c ?

car

Nous espérons, après ce nouvel éclairciffement, que nos adverfaires cefferont de décrier notre Neuvaine, & de jetter de vains fcrupules dans les ames. Ils loueront avec nous la bonté infinie de Dieu, qui s'eft rendu admirable dans le grand Saint Hubert depuis tant de fiecles, pour la confo

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