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M. STEYRIS. S. T. D. & Prof. Jugement des Examinateurs Synodaux de l'Evêché de Liege.

Nous fommes du même fentiment que deffus,confidéré particulierement ce qui fe dit dans l'explication du premier Article de la Confeffion & Communion de neuf jours confécutifs, qui fe laiffe au jugement d'un fage & prudent Confeffeur. Donné à Liege le 22. Septembre 1690.

Signé. THEODARD COCHET Exam. Synod. JEAN LE BEAU, HEN. DENYS Exam. Synod.

PH. FERD. CUVELIER Exam. Syn. Jugement des Docteurs en Medecine. Nous fouffignés, Docteurs & Profeffeurs de la Faculté de Medecine en l'Univerfité de Louvain > avons vû & examiné la forme & maniere de faire la Neuvaine de faint Hubert, comprise fur ce billet en dix articles:le premier article auffi bien que le huitieme concerne les Directeurs de confcience : & le dixieme est purement dépendant d'un miraculeux Privilege qu'il plaît à Dieu de donner par l'interceffion du grand faint Hubert. Quant aux fept autres articles,

qui reglent la diete & précaution à ceux qui prétendent par le dit miraculeux Privilege être garantis & guéris des fâcheux& horribles fymptômes de la rage, ils ne font aucunement fuperftitieux ;ains (comme l'on offre de faire voir) conformes aux regles & principes de la Medecine. Fait à Louvain le 17 Juin 1691.

Signés: L. PETERS Med. Doct. & Prof. Pri

marius.

N. SOMERS M. D. & P. Primarius. RENAULT M. D. & Prof. Regius.

Cette décifion fut imprimée dans l'abrégé de la vie & des miracles de Saint Hubert, imprimée à Liege en 1697. Elle donna lieu à une lettre d'un favant Docteur en Théologie, & à une réponse, comme nous dirons dans le chapitre suivant.

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II.

Lettre de

CHAPITRE

Lettre écrite à M. Hennebel Docteur de Louvain par M. G. Chanoine de Reims. Jugement fur cet écrit.

Q

Uelques années aprèsqu'on eut publié l'Abrégé de la vie &

des miracles de S. Hubert, M. G.

1. Chanoine de Reims, écrivit une letM. G. fur la tre à M. Hennebel Docteur de LouNeuvaine de S. Hubert. vain, qui avoit approuvé la Neuvaine de S. Hubert avec les explications. Comme cette matiere eft traitée au long dans cette differtation, j'ai cru devoir l'imprimer ici telle qu'ellea été compofée;l'Auteur ayant eu peut-être fes raifons pour l'écrire en latin. *

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TRADUCTION.

De la Lettre Latine de Mr. Gilot, Cha

I

noine de Reims, à M. Hennebel, Doc

teur de Louvain, fur la Neuvaine de S. Hubert.

MONSIEUR,

La parul'an 1690. une décision, fort courte à la vérité, mais, à ce que je crois, d'une très-grande

* On trouvera cette Lettre latine au Tome IV. d'où P'on a tiré la traduction de cette piece pour l'inférer ici.

importance,

importance, que vous avez fignée avec Mrs. Huygens & Charneux. Cette décifion a étonné plufieurs de mes amis: je parle de ce jugement par lequel vous avez approuvé d'une maniere fi décifive la pratique & l'ufage de la neuvaine en l'honneur de Saint Hubert. Permettez-moi de vous marquer les raifons qui ont caufé cet étonnement. Je fais que je parle à un Théologien, que fa charité rend redevable aux fages & aux infenfés. J'efpere que fi ce n'eft qu'un vain fcrupule, Vous ne ferez pas difficulté de me l'orer auffi bien qu'à mes amis: nou's attendons cette faveur avec d'autant plus de confiance, que nous ne vous demandons pas ces éclairciffemens pour farisfaire une frivole curiofité, mais pour remplir le devoir de notre emploi. Car nous établiffons des Pafteurs dans un Diocèfe voifin du Monaftere des Ardennes, auxquels il n'eft pas permis d'ignorer s'ils doivent fuivre l'ancienne opinion des Théologiens & des Medecins de Paris, ou la nouvelle décision des Théologiens & des Medecins de Louvain, fur la neuvaine de S. Hubert. Il y a deux raifons qui engagent à fe déclarer pour les Tome II.

B

Docteurs de Paris : l'une que l'obfervance de la neuvaine ne paroît pas un antidote convenable contre la rage: l'autre qu'elle contient des pratiques qu'il feroit bien difficile de de purger fuperftition, pour ne rien dire de plus fort. Quant au premier point, permettez-moi de vous demander, Monfieur, les motifs qui vous ont déterminé à approuver la neuvaine avec les pratiques. Ne vous êtes vous appuyé que fur la coutume du Monaftere des Ardennes, dont vous parlez uniquement dans votre jugement? Eft-ce fur d'autres raifons qui puiffent perfuader que cette coutume eft de grande conféquence? Elle femble fuppofer ce que les Religieux des Ardennes racontent, que la prétendue fainte Etole fut envoyée du Ciel par le miniftere d'un Ange à S. Hubert, lorfqu'il fut ordonné à Rome par le Pape Serge: fait démenti par la Chronologie,comme le P. le Cointe le prouve dans fes Annales Eccléfiaftiques de France, l'an 708. Elle fuppofe auffi que cette Etole ne diminue jamais, quoique de grandes parcelles coupées par le R. Pere Abbé pour l'ufage journalier diminuent de jour en jour, & foient enfin

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