fure l'illuitre Mr. du Hamel, dans fon Histoire de l'Académie Royale des Sciences qui a paru il y a environ deux ans. 2.Si du moins les Pasteurs peuvent, fans faire aucune faute, permettre ou tolérer que ceux qui ont été caillés accordent le répi; quoiqu'il leur arrive rarement de ne pas s'enorgueillir de ce pouvoir; qu'on les croie attachés à des superstitions fous ombre de Religion, ainli que je crois l'avoir démontré dans cette Lettre; & bien qu'enfin l'ignorance du péché, s'il y en a quelqu'un, comme je le loupçonne ne les excuse pas devant Dieu: , ignorance que plusieurs croient que Les Pasteurs doivent disliper à propos & à contre temps.. 3. De quelle maniere pourroir-on abolir cette vieille coutume (s'il faut la déraciner comme un abus ) afin de la corriger autant qu'il sera posible, fans fcandaliser & faire murmurer les fideles., fans couvrir d'opprobre & d'ignominie l'Eglise de Liege , & l'Abbaye des Ardennes. Nous serions charmés que du même endroit qu'est venu le mal que nous craignons, if nous en vînt le remede Kaitons que nous fono Au reste, quand même quelquesunes des raisons que j'ai alléguées auroient peu de force étant considérées à part ; cependant étant réunies enfemble, elles sont d'autant plus victorieuses, qu'il ne suffit pas qu'on puisse défendre quelque article de la Neuvaine ; il faut prouver qu'il n'y en a point de repréhensible, qu'ils renferment un remede suffisant & naturel pour prévenir la rage, ou que l'obfervation de ces articles opere un miracle, en vertu de leur origine célefte. Mais quand je considere Neuvaine est du nombre de ces chofes qui n'étant presque rien dans le commencement s'augmentent insenfiblement, & acquierent dans la suite de la force & de l'autorité, je vous prie instamment de me pardonner ce qui peut m'être échappé de furé dans certe Lettre; & soyez perfuadé que ç'a été contre mon intenrion. Je suis pénétré de respect pour les Docteurs de Louvain , & pour les Religieux des Ardennes, quoiqu'ils foient d'un sentiment différent; & je fuis prêt de m'y conformer dès qu'ils auront dislipé l'incertitude où je me trouve embarrassé. Ainsi, pour me que la peu me fervir des termes de Ciceron, (a) Ainsi, nous vous prions, Monsieur, Signé, Gilot Chanoine de l'Eglise A Reims dans le séminaire de l'Archevêché, le 19. Ayril 1701. II. L'Auteur de cette differtation de couvre avec raison dans cette neu- cur ce tre dirvaine beaucoup d'obfervations vai-sertation, (-a) Tusc. Quæst. Lib. 2. nes, ridicules, & superftitieuses. C'est pourquoi il paroît qu'elle doit être tout-à-fait interdite. Si la neuvaine ne consistoit qu'à faire une priere pendant neuf jours, il pourroit y avoir lieu de la justifier. La simplicité des Fideles fait quelquefois joindre à ces neuvaines des usages qui , pris à la: rigueur , peuvent être censés superftitieux ; mais qui peuvent aussi être excusés par rapport aux vûes & aux dispositions qui les accompagnent. Alors on peut user d'indulgence à l'é gard de ceux qui font ces sortes de neuvaines. Cependant il est encore mieux de les porter à supprimer ces fortes de pratiques, pour ne laisser attribuer l'effet qu'on attend qu'à la feule protection de Dieu implorée par la priere. Au reste cette dissertation est très-curieuse, la critique en eft exacte, les raisonnemens folides, & fondés sur les principes de la saine Théologie. Réponse à la Dissertation par un Relis. gieux du Monastere de S. Hubert. Jeta le Chapitre précédent ayant été com- purger la Neuvaine de: toute superstition. Il y avoir lieu d'espérer que ceux qui paroissoient le plus contraires à Explication plus ample la Neuvaine de S. Hubert, & qui ne de la Neuvai. celloient point de la regarder & de ne de S. Hua bert,avec une la décrier comme superstitieuse, fe- réponse auxi toient portés à en juger plus favora- objeđions. blement après l'explication qu'on en avoit donnée. Il y avoit d'autant plus de sujet de l'espérer, qu'on voit la Neuvaine avec l'explication y jointe approuvée tant par l'Evêque Diocéfain, que par les Docteurs en Théo. 2 |