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Aboufaïd, fils d'Othman, fils du Sulthan Aboul abbas ahmed, fils du Sulthan Aboufalem ibrahim, fils du Sulthan Aboul haffan aly, &c. fut tué le 13 de Schoual de l'an 823 de l'Hegire, de J. C. 1420, par fon Vizir Abdolaziz ellebani. Ce Prince avoit régné 23 ans & 3 mois. Abou abdallah mohammed, fils d'Aboufaïd, lui fuccéda, Sur les TURKOMANS Rois de l'Yemen; qui ont fuccédé à une Branche defcendue de Saladin, T. I. p. 427. Malek el modhaffer fchamfeddin youfouf, fils de Malek el manfour noureddin omar, fils d'Aly, fils de Rafoul le Turkoman, mourut dans le mois Redgeb de l'an 694 de l'Hegire, de J. 1295. Ce Rafoul qui étoit nommé Mohammed, étoit fils d'Haroun, fils d'Aboulfath, fils de Nouha, fils de Rafam. Il avoit été attaché à un des Khalifs Abbaffides qui l'avoit envoyé en ambaffade, & c'eft pour cela qu'il a été appellé Rafoul, c'est-à-dire, l'Ambassadeur. Il accompagna Touran fchah dans l'Yemen, & Noureddin omar fut fon Vizir. Sous le régne de Mafoud adhtis ou Acfis, Noureddin omar obtint le gouvernement de plufieurs châteaux & enfuite celui de la Mecque. Il battit Haffan, fils de Coutada qui étoit maître de cette ville, & s'en empara.

Lorfque Mafoud alla en Egypte, Noureddin omar resta dans l'Yemen en qualité de fon Lieutenant. Son frere Bedreddin haffan eut le gouvernement de Senaa, mais au retour de Mafoud ils furent l'un & l'autre arrêtés & envoyés en Egypte. Noureddin ayant été relâché dans la fuite, il fut fait Atabek des armées de l'Yemen.

Mafoud en repaffant une feconde fois en Egypte le laiffa dans l'Yemen, qu'il lui abandonna en cas qu'il vînt à mourir, ce qui arriva. Noureddin omar régna 20 ans dans ce pays, & mourut un famedi 9 de Dzoulcaada de l'an 647 de l'Hegire, de J. C. 1250. Il eut pour fucceffeur fon fils Modhaffer qui régna environ 46 ans. Malek el afchraf nodgemeddin omar, fils de Modhaffer, ne regna qu'un an, & mourut dans le mois Mouharram de l'an 696 de l'Hegire, de J. C. 1296.

Malek el mouïad hazireddin daoud

re,

fils de Modhaffer

mourut dans le mois Dzoulhedgé de l'an 721 de l'Hegide J. C. 1321. Il fut empoisonné. Malek el moudgiahed aly, fils de Daoud. Il y eut pendant fon régne des troubles dans l'Yemen.

Malek el manfour omar, que l'on dit fils de Noureddin omar, mourut un famedi 25 de Dgioumadi elaoual de l'an 767 de l'Hegire, de J. 1366.

Malek el afdhal abbas, fils de Moudgiahed, mourut l'an 778 de l'Hegire, de J. C. 1376.

Malek el afchraf ismaïl, fils d'Afdhal, mourut à Taz un samedi 18 de Rabi elaoual de l'an 803 de l'Hegire, de J. C. 1400. Il étoit âgé de 37 ans.

Malek el nafer ahmed, fils d'Afchraf, mourut l'an 830 de l'Hegire, de J. C. 1426.

On me permettra d'ajouter ici quelques corrections effentielles.

T. I. Part. II, pag. 345. vis-à-vis Cheou-lou-pou-tchin khan il faut mettre en marge l'an 485 de J. C.

T. II. Part. II. p. 155. lig. 3. lifez, fe difputoient le trône; & lig. 5. ibid. au lieu de Mahmoud lifez Daoud.

Même Vol. p. 178. après, se retira à Bagdad, ajoutez, & revint enfuite à Damas.

Même Vol. p. 209. & en quelques autres endroits, après Krak j'ai ajouté, ou pierre du Défert, j'ignorois alors qu'il y eût une ville de ce nom vers Tripoli, & la même que le château des Kurdes, ainsi il faut retrancher en plusieurs endroits Pierre du Desert qui ne convient qu'au Krak voisin de l'Arabie.

T. IV. pag. 111. Qu'il fit élever à Roudah, ville fituée fur le bord de la Mer où il fit bâtir une fortereffe. Le voifinage de la Mer qu'on appelle Bahr en Arabe, &c. lifez, à Roudah, ifle du Nil proche le Caire, où il fit bâtir une fortereffe. Le voisinage de ce fleuve qu'on appelle quelquefois Bahr, c'eft-à-dire, la Mer, &c.

LETTRE

LETTRE

A MM. LES AUTEURS DU JOURNAL DES SCAVANS; pour fervir de réponse à quelques Obfervations de MM. les Journalistes de Trévoux, fur l'Hiftoire des Huns. Par M. DEGUIGNES, de l'Académie des Infcriptions & Belles-Lettres, &c. Inférée dans le premier Journal de Décembre 1747.

MESSIEURS

L'ACCUEIL favorable que vous avez fait à mon Ouvra ge, me donne lieu d'efpérer que vous voudrez bien inférer dans votre Journal ces réflexions qui contiennent la réponse à quelques difficultés que les Auteurs du Journal de Trévoux ont cru appercevoir dans l'Hiftoire des Huns, & qu'ils ne croient pas pouvoir concilier avec les Hiftoriens Chinois. Vous avez fouvent propofé des doutes dans vos Extraits, vous vous êtes même occupés à relever les fautes des Auteurs, & vous avez réfolu plufieurs difficultés ; vos obfervations font toujours accompagnées de preuves; vous fuivez un Ecrivain pas à pas ; vous faites connoître tout le plan de fon ouvrage, & vous en développez tous les principes avec plus d'ordre & de méthode qu'il n'y en a quelquefois dans les Livres dont vous rendez compte. La fageffe & la modération font le caractère diftinctif de votre Journal.

Les obfervations qu'un Journaliste propofe, & qui ne tendent qu'à découvrir la vérité, doivent flatter un Auteur, puifqu'on fe réunit en quelque façon à lui pour concourir à fon but, & pour donner une plus grande perfection à fon ouvrage. Telles font celles qui ont été inférées dans le fecond volume d'Octobre des Mémoires de Trévoux. Comme je ne tiens pas tellement à mes recherches que je ne leur préfere la vérité, je fuis prêt d'adopter ces obfervations, fi, après les avoir vérifiées, je les trouve folidement appuyées, Tome IV

Xx

parce que je n'ofe me flatter qu'il ne fe foit pas gliffé quelques fautes dans mon ouvrage. Il eft aifé de fe tromper dans. `la traduction des textes Orientaux, puifque nous voyons vent les plus habiles Ecrivains s'écarter du fens que doivent avoir quelques textes des Auteurs Grecs ou Latins.

fou

Quoi qu'il en foit, permettez-moi d'entrer ici dans l'examen de ces obfervations: permettez-moi encore d'y ajouter quelques remarques, qui, en fervant d'appui à ce que j'avancerai, donneront des Chinois une idée plus jufte que celle que nous avons de ce Peuple fingulier, & dédommageront le Lecteur de la féchereffe qui n'accompagne que trop fouvent les difcuffions critiques. Je ne m'arrête point ici fur la totalité de l'Extrait qui par fa briéveté ne fait connoître en aucune façon mon Ouvrage dont on fait l'éloge. Il femble, Meffieurs, que lorfque vous donnez des louanges à um Auteur, vous les appuyez toujours fur quelques détails qui juftifient le jugement que vous portez. Je ne m'arrête pas encore fur la rapidité avec laquelle on paffe fur tout le premier volume. On annonce feulement que j'y ai mis une longue Chronique Chinoife, avec des Tables qui font connoître toutes les différentes métamorphofes des Huns, & la fuite des familles des Francs qui ont régné en Syrie, telle que le P. Labbe l'a donnée à la fin de fon alliance chronologique de l'Hiftoire facrée & profane. Voilà à quoi fe réduit tout l'extrait du premier volume, & l'annonce de l'ouvrage. du P. Labbe en occupe la plus grande partie. Cependant perfonne n'ignore qu'il n'eft pas l'Auteur de ces familles des Francs, & qu'il n'a fait que les copier d'après un vieux Chroniqueur François qu'il a fait imprimer. Sa grande réputation n'avoit pas befoin que l'on fit remarquer cet ouvrage, d'autant plus que dans le mien l'article des Francs eft le moins confidérable & le moins intéreffant.

Il y avoit dans ce premier volume des événemens plus utiles à indiquer, tels font, par exemple, ceux qui ont rapport à l'Hiftoire du Chriftianifme; puifque j'ai inféré fous chaque régne plufieurs traits qui prouvent directement & indirectement que la Religion Chrétienne avoit pénétré dès les premiers tems à la Chine, & que les Chinois ont fouvent

été en commerce avec les peuples d'Occident, tels que les Romains, & enfuite les Arabes & les Perfans.

Une autre obfervation non moins utile pour la Religion, étoit ce que j'ai dit de l'état de l'Hiftoire à la Chine pour les tems anciens, ce qui fert à détruire les argumens que plufieurs Ecrivains modernes ont prétendu tirer de l'authenticité des Annales & de la Chronologie Chinoise pour attaquer celle de l'Ecriture. Ce premier volume pouvoit être encore envisagé comme détaché du refte de l'ouvrage, puifqu'il contient un tableau de l'Hiftoire générale de l'Afie, dans lequel j'ai rapporté les Tables Chronologiques de tous les Princes qui ont régné dans cette partie du monde, c'eftà-dire, dans la Chine, le Tibet, les Indes, la Corée, le Japon, la Tartarie, la Perfe, la Syrie, l'Egypte, l'Afrique & même l'Espagne fous les Maures, d'où il réfulte que ce volume eft d'une utilité plus générale que le refte de l'ouvrage. Mais il est affez inutile d'indiquer ici ce que l'on auroit pu remarquer; dans un extrait le choix des détails eft libre: venons donc à l'examen des omiffions & de quelques autres fautes que l'on croit trouver dans mon ouvrage.

I. M. Deguignes, difent les Journalistes, ne touche que fort fuperficiellement & en quatre pages, celles (les incurfions) qu'ils firent (ces Barbares) pendant plus de dix fiécles. Cependant l'Hiftoire fournit fur ce point quelques détails affez circonftanciés.

Dix fiécles d'omis dans un ouvrage annoncent une négli gence inexcufable de la part d'un Auteur, lorfqu'il exifte des monumens qui pouvoient lui fournir des détails. Ces dix fiécles font ceux qui précedent l'an 210 avant JesusChrift, & qui remontent par-delà l'an 1200.

Il paroît que les Journalistes ne connoiffent point en quel état fe trouve l'Hiftoire ancienne de la Chine, c'est-à-dire, celle qui précede l'an 210 avant Jefus-Chrift, & qu'ils font encore remplis de ce préjugé qui s'eft répandu dans l'Europe en faveur de l'Hiftoire de cette Nation. Les premiers Voyageurs, étonnés de trouver aux extrémités de l'Orient un peuple fi policé, ont été faifis d'admiration à la vue de fes annales qui remontent jufqu'aux tems les plus voifins du Déluge.

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