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fuite à Paris, & fuivit à l'Armée le Chevalier Colbert, Colonel du Ré giment de Champagne, auquel il expliquoit les endroits les plus remarquables de Tite Live & de Ta cite. Pluf. Officiers affiftoient à ces leaures, & faifoient leurs difficultés & leurs réflexions, ce qui produifoit des converfations utiles & agréables. Quelque-tems après, ne s'accommodant plus de cette occupation, à caufe de fon inconftance, & de l'indépendance de fon caracterft, il alla voïager dans la Grece, vit les Illes de l'Archipel, Conftantinople, l'Afie Mineure, la Palefti. ne, l'Egypte, Malte & la Sicile. Il alfa dans les principales Villes d'Italie, revint en France par la Suiffe, & retourna à Chimay en affez mauvais équipage. Il y avoit environ 2 ans qu'il y menoit une vie obfcure, lorfque M. l'Abbé Faultrier, Intendant de Hainault, afant reçu ordre du Roi d'arrêter quelques Libelles injurieux qui palloient fur les frontieres de Flandres, fe tranfporta dans fa chambre avec main forte. Il trouva Lainez dans un galetas, affublé d'une vieille robe dechambre, & environné de papiers mal en ordre. Il lui parla, comme s'il eût été coupable, & fit faifir fes papiers; mais Lainez répondit avec modestie,prouva l'injuftice du foupçon qu'on avoit eu de lui, & fes papiers vifités ajouterent la con viction à fes preuves. L'Abbé Faultrier, réjoui de le trouver innocent, & aiant eu occafion de connoître en cette rencontre fon mérite, l'emmena avec lui, le fit habiller ( car Lainez n'avoit alors point d'autres habits que fa robe de chambre ) le logea, le nourrit, & lui donna fa confiance. Quatre mois après, Lainez fuivit fon Bienfaiteur à Paris. & demeura avec lui à l'Arfenal; mais au bout des mois, fe croiant gêné, & aïant toujours dans l'efprit fa maxime favorite, que l'homme eft né libre, il lui demanda & obtint la permiffion de fe retirer. Peu après il alla en Hollande pour voir Bayle. De-là il paffa en Angleterre,

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& revint enfin fe fixer à Paris. Il y partagea tout fon tems entre l'étude & le plaifir, fur-tout celui de la table. Il étoit gr. Poète, gr. Humanifte, gr. Géographe, & s'il se peur encore, plus gr. bûveur. Perfonne ne fav. précif. l'endroit où il demecu❤ roit; quand on le ramenoit en caroffe, il fe faifoit toujours defcendre fur le Pont Neuf, & alloit enfuite à pied à fon logis. Ses amis qui étoient en gr. nombre, & parmi les Perfonnes les plus diftinguées par leur mérite & par leur naiffance, ne le gênoient point for cela. Ils s'embatraffoient peu où il de meuroit, pourvû qu'ils puflent le pofféder fouvent. Sa converfation les charmoit & les inftruifoit. Elle étoit vive, agréable, féconde & brillante. Il parloit fur toute forte de matiere, & parloit bien. Lainez favoit parfaitement le latin, l'italien & l'efpagnol, & poffédoit tous les bons Auteurs qui ont écrit en ces Langues. Il paffoit ordinairement la plus grande partie du jour à l'étude, & donnoit le refte à fon plaifir. Comme un de fes amis lui témoignoit fa furprise de le voir dès huit heures du matin à la Bibliotheque du Roi, après un repas de 12 heures, commencé la veille au foir Lainez lui répondit par ces deux Vers, qu'il fit fur-le-champ, à l'imitation de Virgile.

Regnat note calix, volvuntur Biblia mane,

Cum Phobo Bacchus dividit impe rium.

Il m. à Paris, le 18 Avril 1710, a 60 ans, & fut enterré à S. Roch. Quoiqu'il ait fait un g. nombre de Pieces de Poéfie, il nous en refte peu, parcequ'il fe contentoit de les réciter, fans vouloir les communiquer. La plupart de ces Picces ont été faites le verre à la main, & furle-champ; auffi font-elles courtes, vives, naturelles, pleines de fel & ingénieufes. M. Chambon, fon Médecin, hétita de prefque tous fes papiers. On eflime fur-tout les fept

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Vers qu'il fit pour Madame de Martel, & qui font une imitation à un beau morceau de i Ariofte.

LAINEZ, (Jacques) cél. Général des Jéfuites, étoit Efpagnol. Il fut un des premiers Difciples de S. Ignace, & lui fuccéda dans la place de Géneral, en 15,8. Il parut avec éclat au Concile de Trente, & au Colloque de Poifly, & le fit eftimer par fa prudence, par fon favoir & par fa piété. Il refufa le Chapeau de Cardinal; & m. à Rome le 19 Janv, 1565, à 53 ans, laiffant quelques ouvr. fur la Providence, fur l'Ua ge du calice, fur le fard & la parure des femmes, &c. en latin. Le Pere Théophile Rainaud lui attribue auffi les Déclarations fur les conftitutions des Jéfuites. D'autres prétendent que les Conftitutions elles mêmes font de Lainez, & ils fe fondent fur ce qu'il y a trop de pénétration, de force d'efprit, & de fine politique, pour qu'elles puiffent être de S. Ignace.

LAIRESSE, OU LARESSE (Gerard) Peintre & Graveur, né à Liege en 1640, inventoit facilement & ex celloit dans les gr. compofitions. On a de lui beauc. d'Eftampes gravées à l'eau forte. Etant devenu aveugle, il donna des préceptes fur la Peinture, qui ont été imprimés. Il m. à Amfterdam en 1711, laiffant trois fils, dont deux étoient fes Ele ves dans la Peinture. Laireffe avoit auffi deux freres, qui étoient bons Peintres. Erneft qui excelloit furtout à peindre des infectes, & Jacques qui excelloit à repréfenter des Fleurs. On a de ce dernier un ouvr. en flamand, fur la Peinture prati

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approuver les Statuts de fa Réforme paries Papes Paul V,& Grégoire XV, en 1621; & m. à Sainte Marie aux Bois, le 18 Oct. 1631, où il s'étoit retiré avec fes Religieux, à cause d'une maladie contagieufe, qui caufoit de gr. ravages à Pont-à Moufion. On a de lui: 1. outre les Statuts de fa Réforme, le Caréchif me des Novices, 2 vol. in fol. a l'Optique des Réguliers fur la Régle de Saint Augustin, in-4°. &c.

LAIS, fameufe Courtilane de l'Antiquité, étoit d'Hyɩcara, Ville de Sicile. Sa Patrie aïant éte ravagée par Nicias, Général des Athéniens, elle fut tranfportée dans la Grece, & s'établit à Corinthe, l'une des Villes du monde la plus licencieuse. La beauté de Laïs fit tant de bruit dans toute la Grece, que les Princes, les Grands, les Orateurs, & même les Philofophes les plus farouches eurent pour elle de la paffion. On dit que le cél. Démosthène alla exprès fecrettement à Corinthe pour patfer une nuit avec elle; mais que Laïs lui aïant demandé 10000 dragmes, c. à d. environ 4000 liv. de notre monnoie, il s'en retourna, en difant : Je n'achette pas fi cher un repentir. Diogene le Cynique eut pour Laïs un attachement fingulier, & malgré fa mifere & fa mal-propreté, elle répondit à sa pallion. Le Philofophe Ariftippe dépenfa avec elle une grande partie de fon bien. On prétendoit néanmoins qu'il n'en étoit pas aimé; & comme on l'en railloit: Je ne pense pas, dit-il, que le vin & les poiffons m'aiment, & cependant je m'en nourris avec beauc. de plaifir. Quelqu'un lui aïant reproché ce commerce indigne d'un Pholofophe: Je poffède Lais, té pondit-il, mais elle ne me possède pas: voulant marquer par-là qu'il n'étoit nullement efclave de fa paffion. De quelques charmes que Laïs fût pouvue, elle ne put jamais artirer chez elle le Philofophe Xenocrate; elle alla même chez lui mais il ne lui fut pas poffible de vaincre la continence du Philfophe. Laïs eut une telle paffion pour Euba

tes de Cyrene, qu'elle lui fit promet tre qu'il l'épouferoit; mais après avoir renporté le prix aux Jeux Olimpiques, il éluda cette promeffe. Enfin Laïs étant allée en Theffalie, pour y chercher un jeune homme qu'elle aimoit; les femmes de ce païs conçurent contr'elle tant de jaloufe,qu'el es l'affommerent dans un Temple de Venus, vers 340 ans avant J. C. Cependant tous les Auteurs ne conviennent pas qu'elle foit morte de cette maniere. Il y en a qui difent qu'un noyau d'olive l'étrangla. Aufone a fait une Epigramme fort jolie fur le miroir de cette Courtisane, il l'a traduite d'une Epigramme de Platon, qui eft dans l'Anthologie. Il raconte auffi fort joliment en Vers ce qui arriva au fameux Sculpteur Miron,lequel, quoique vieux, fe préfenta chez Laïs, mais en aïant été mal acueilli, & croiant que fes cheveux blancs en étoient caufe, il les teignit en brun, & fe préfenta de nouveau. Sor que vous êtes, lui dit Laïs, vous venez me demander une chofe que j'ai refufée à votre pere.

LAIUS, fils de Labdacus, Roi de Thebes, époufa Jocafte, & en eut Edipe, qui le tua, felon la prédicsion de l'Oracle. Voyez EDIPE.

LAISNE, LAISNAS, OU LENES, (Vincent) né à Lucques le 15 Fév. 1633, fut appellé par un de fes oncles à Marseille, où après avoir fait fes Humanités chez les PP. de l'O ratoire, il entra dans leur Congré gation. Il y profeffa les Humanités, & la Rhétorique, & fit à Avignon des Conférences publiques fur l'Ecriture-Sainte, qui lui acquirent une gt. réputation. M. Mafcaron aïant été nommé à l'Evêché de Tulles en 1671, le demanda au Pere Senaut pour l'aider dans le gouvernement de fon Diocèfe, & le Pere Laifné, qui étoit alors à Paris, y confentit. Il fit, avant fon départ pour Tulles, l'Oraifon funebre du Chancelier Seguier, dont Mad. de Sévigné fait un gr éloge dans fes Lettres. Le P. Laifné revint à Paris, après avoir été peu de tems à Tulles, & fit

pendant trois ans des Conférences fur l'Ecriture-Sainte, à S. Magloire. Sa fanté aïant été alterée, on l'envoïa à Aix où elle fe rétablit. Il y continua fes Conférences avec un tel fuccès, qu'on fut obligé de dreffer des échaffauts dans l'Eglife. Mais cette continuité de travail acheva de l'épuifer. Il m. à Aix d'une pleuréfie le 28 Mars 1677 à 45 ans. On a de lui: 1. l'Oraifon funebre du Chancelier Seguier, 1672, in 4°. 2. Celle du Maréchal de Choifeul, 1677, in-4°. 3. Des Conférences entre le P. Mafcaron, le P. Bordes, & M. Fromaget, Official de Paris, fur le Concile de Trente, imprimées à Lyon. 4. Des Conférences fur l'Ecriture Sainte en 4 vol. in fol. qui font demeurées mff. auffi bien que fa Méthode pour étudier, qui a été approuvée par une Affemblée de l'Oratoire. Ses Oraifons funebres nous font juger qu'il auroit été un des plus gr. Orateurs de fon fiecie, fila foibleffe de fa fanté ne l'eût empêché de fe livrer à la prédication.

LALANDE, (Jacques de ) habile Confeiller & Profefleur en Droit à Orléans, naquit en cette Ville le z Décembre 1622. Il remplit avec diftinction les Charges les plus importantes de la Ville d'Orléans, & fe fit univerfellement eftimer par fa fcience & par fon intégrité. II m. Doyen de l'Univerfité d'Orléans, les Février 1753, à 81 ans. On a de lui plufieurs ouvrages. Les principaux font: 1. Commentaire fur la Coutume d'Orléans, in-fol. eftimé & rare. 1. Traité du ban & de l'arriere-ban, in-4°. &c.

LALANDE, (Michel Richard de) cél. Muficien, naquit à Paris le 15 Décemb. 1697. Il fut d'abord Enfant-de-Chœur au Chapitre de S. Germain l'Auxerrois, & enfeigna enfuite la Mufique avec réputation. Il s'attacha auffi à l'Orgue & au Clavecin & y réuffit. I devint Sur-Intendant de la Mufique du Roi, & fe fit eftimer des Rois Louis XIV & Louis XV. Il m. le 8 Janv. 1726, à 68 ans. On a de lui des Motets in-fol. qui font eftimés. On trouve

fa

originaire de Bordeaux. Il n'eut point d'autre occupation que l'étude des Belles-Lettres & te la Poéfie, & nous n'avons cependant de lui que trois petites pieces en vers français fur Marie Galtelle des Roches la femme, qui étoit très belle. Ces trois petites Pieces, qui font très eftimées le trouvent dans le Tom. IV. du Recueil des plus belles pieces des Poètes françois, par Mademo felle d'Aunoi, pag. 74. Edit. de Holl. Menage a faut pour ce l'oète, qui étoit fon ami, l'Epitaphe suivante :

La vie à la tête du premier Volume. LALANNE, (Noel de la ) fameux Docteur de Sorbonne, du College de Navarre, & Abbé de Notre-Dame de Valcroiffant, étoit de Paris, d'une famille noble. 11 fur un des plus zélés Défenfeurs de la Do&rine de Janfénius fur la Grace & fur la Prédeftination, & alla à Rome pour la défendre. Il m. d Paris le 23 Février 1673, à 55 ans. On a de lui un très grand nombre d'ouvrages : les plus connus font, 1 le Livre intitulé, De initio pia voluntatis. 2. Celui de la Grace victorieufe, fous le nom de Beaulieu. La plus ample édition eft de 1666. 3. Un vol. intitulé, Conformité de Janfenius avec les Thomiftes, fur le fujet des cing Propof. 4. Réfut. de la Relation du P. Ferrier Jéf. s. Vin dicia Sandi Thomæ circa gratiam fufficientem, contre le Pere Nicolai Cordelier, avec MM. Arnauld & Nicole. 6. Eclatrcissement du fait & du fens de Janfenius en 4 part. fous le nom de Denis Raymond, avec Claude Girard. 7. Deux Lettres au P. Amelot fur fon Traité des Soufcriptions. 8. Défenfe de l'Ordonnance des Vicaires Généraux de Paris du 8 Juin 1661, pour la fi. gnature du Formulaire contre le P. Annat. 9. Difficultés proposées à MM. les Dodeurs de Paris fur la réception qu'ils ont faite du Formu laire le 2 Mai 1661. 10. Plusieurs autres Ecrits fur les matieres qui agitoient alors l'Eglife, contre les Petes Adam & Annat, & contre Alphonfe le Moine, Chamillard, &c. MM. Arnauld, Nicole, &c. ont eu part à plufieurs de ces Ecrits. 11. Difcours prononcé en 1653 devant le Pape Innocent X à Rome. Il fe trouve dans le Journal de S. Amour. On croit outre cela que M. de Lalanne a travaillé aux dix Mémoires faits en 1666, en faveur des Evêques qui ne vouloient point receYoir le Formulaire.

LALANNE, (Pierre) Poète fran çois du 17e fiecle, étoit natif de Paris, & fils d'un Garde-Rôle du Confeil Privé, d'une bonne famille Tome II.

Conjugis erepta trifti qui triftior
Orpheo

Flebilibus cecinit funera acerba
modis.

Proh dolor

ille tener tenerorum friptor amorum,

Conditur hoc tumulo marmore
Lalanius.

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LALLEMANT, (Louis) habile Jéfuite, natif de Châlons-fur Mar. ne, Philofophie, les Mathématiques enfeigna dans fon Ordre la la Théologie Morale & la Scholaf tique. Il fut enture Recteur à Bourges, où il m le 5 Avril 1635* On a un Recueil de fes Maximes, que le Pere Champion a ajouté à fá Vie, imprimée à Paris en 1694 in-12. Il ne faut pas le conf. avec un autre P. Lallemant, aufli Jéfuite, m. depuis quelq. années. On a de ce dern. une Paraphrafe en vers frang. & une autre en profe, fur les Pjeaumes, qui est eftimée, & pluf. autres ouvr. dont les principaux font 1. Le véritable efprit des difiples de S. Auguftin, 4 vol. in-12. 20 Lettre d'un Abbé à un Evêque, &c. 3. Des Réflexions morales avec des Notes fur le Nouveau Testament dans le deffein de faire tomber cel les du P. Quefnel. Il est beaucoup parlé de ce dernier Jéfuite dans les Lettres de l'Abbé de Margon, dang les Anecdotes de la Conftitution & dans le Journal de M. d'Orfanne. Il fut l'un des plus zelés défen. feurs de la Bulle Unigenitus.

LALLEMANT, ou plurêt Lazze

MANT, (Pierre) Bachelier de Sorbonne, & cél. Chanoine Régulier de Sainte Genevieve, étoit natif de Reims. Il fit fes études à Paris, s'y rendit habile dans les Belles Lettres & dans la Théologie, fur plufieurs fois Recteur de l'Univerfité, & fe diftingua par fes Sermons. Dans la fuite, voulant fe dévouer d'une maniere plus particuliere à la vertu, il fe fit Chanoine Régulier de Sainte Genevieve à l'âge de 33 ans. Il devint Chanc. de l'Univerfité en 1662, fut chargé par le Confeil du Roi, & par le Parl. de regler pluf. affaires des Eccléfiaftiques & des Ré guliers, en quoi il fit paroître beaucoup de vertu de capacité & de prudence, & m. à l'Abbaie de Sainte Genevieve, où il exerçoit la Charge de Prieur, le 18 Fév. 1673, à 51 ans. On a de lui trois Livres de Piété, intitulés : le Teftament Spirituel; la Mort des Juftes; & les faints De firs de la Mort. Ils font eftimés. Il eft encore Auteur de l'Abregé de la Vie de Sainte Genevieve, in-8°., & de l'Eloge funebre de Pompone de Bellievre, in-4°.

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LALLOUETTE, (Ambroise ) habile Bachelier de Sorbonne étoit de Paris, & Chapelain de NotreDame. Il prit possession d'un Cano nicat de Sainte Opportune en 1721, mais il n'en fut jamais paisible Poffeur. Il fit des Millions dans les Provinces pour la téunion des Protef tans & s'appliqua avec fuccès à la direction des ames & à la Prédica tion. Il m. le 9 Mai 1724, à 71 ans. Il avoit été pendant quelque tems de la Congrégation de l'Oratoire. On a de lui, 1. Un Difcours fur la préfence réelle de J. C. dans Euchariftie, avec un Traité de la Communion fous une espece, impr. enfemble en un vol. in 12. 2. L'Hif toire des Traductions françoifes de l'Ecriture-Sainte.... avec les changemens que les Proteftans y ont faits en différens tems, in-12. Ce petit ouvr. eft eftimé. Il contient des recherches curieufes & utiles. Il eft imprimé avec les deux présédens fous le titre nouveau de

Traités de Controverfe pour les nomi veaux réunis, in-12. 3. Extraits des SS. Peres de l'Eglife, fur differens fujets de morale en 4 parties. 4. Abregé de la vie de Catherine-Antoinette de Gondi, Supérieure générale du Calvaire, morte en 1716. 5. Abregé de la Vie du Cardinal le Camus, Evêque de Grenobie, qu'il avoit connu aïant demeu ré dans fon Diocèfe. 6. On lui attribue encore, Hiftoire & abregé des Ouvrages latins, italiens & françois, pour & contre la Comédie & l'Opera, in-12, ouvr. curieux : & les pensées fur les Spectacles, imprim. à Orléans.

LALOUETTE, (Jean François) Muficien François, fut Difciple de Lully, & travailla même à quelquesuns de fes Opéras. Il s'adonna enfuite à la Mufique d'Eglife, & devint Maître de Mufique de S. Germain l'Auxerrois, puis de Notre-Dame. Il m. en 1728, à 75 ans. On a de lui pluf. Moters à gr. Chœurs, qui ont eu beaucoup de fuccès.

LAMARE, ou LAMARRE. Voyez MARE.

LAMBECIUS, (Pierre) l'un des plus fav. Hommes du 17e fiecle naquit à Hambourg en 1618. Il étudia dans les Pais Etrangers aux frais de Luc Holftenius, fon oncle, & fit tant de progrès dans les Sciences, qu'à l'âge de 19 ans il publia des Remarques fur Aulugele, qui furent extrêmement applaudies. Il fut Profeffeur en Hiftoire à Hambourg le 13 Janv. 1652, & Recteur du Collège de cette Ville, le iz Janv. 1660. Il quitta dans la fuite fa femme, qui étoit vieille & qu'il avoit épousée pour fon bien, & fa patric où il effuïoit bien des dégouts dans fa place, & alla à Rome, où il embraffa publiquement la Relig. Cathol. Il devint enfuite Bibliothe quaire, Confeiller & Hiftoriographe de l'Empereur, & m. à Vienne en Autriche en 1680, à 5 ans. On a de lui pluf. ouvr. eftimés. Les principaux font : 1. Lucubrationum Gellianarum prodromus. 2. Origines Hamburgenfes; Livre favant &

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