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durieux. Animadverfiones ad Codini Origines Conftantinopolita nas, où il étale la plus vafte érudition. 4. Un Catalogue curieux & fav. des Manufcr. de la Biblioth. de l'Emper., 8 vol. in-fol. en latin. 5. Des Harangues, &c.

LAMBERT, (S.) cél. Evêq. de Mastricht, naquit en cette Ville, vers 640, d'une des plus illuftres familles du Païs de Liege. Il fuccéda à S. Theodard, Evêq. de Mastricht, en 668, & s'acquitta de tous les devoirs d'un bon Pasteur, après la mort de Childeric II, qui l'aimoit & qui fe fervoit de fes avis. Le cruel -Ebroin l'aïant fait dépofer, il fe retira dans le Monaftere de Stavelo, où il vécut pendant fept ans, dans l'Obfervance exacte de la vie Monaftique. Après la mort d'Ebroin, S. Lambert fut rétabli fur fon Siége. Il travailla avec zele au falut des -ames, convertit un grand nombre d'Infideles dans fon Diocèfe, & fut -qué à Liege, qui n'étoit alors qu'un Village, le 17 Sept. vers l'an 708, par Dodon, homme puissant, qui fe vengea fur lui d'un meurtre com mis par deux neveux du S. Evêq. S. Hubert fut fon Succeffeur. Il ne faut pas le confondre avec S. Lam bert, Abbé de Fontenelle, puis Archevêque de Lyon, qui avoit été Difciple de S. Ouen, & qui mour. vers 688, ni avec S. Lambert, Ev. de Vence, en 1114.

LAMBERT, Empereur, ou Roi d'Italie, étoit fils de Guy, Duc de Spolete, auquel il fuccéda en 894. Deux ans après, il s'accommoda avec Berenger, fon Compétiteur, & fut tué à la chaffe par Hugues, Comte de Milan, en 898.

LAMBERT DE SCHAWEMBOURG, ou felon d'autres d'Afchaffembourg, cél. Religieux Bénédictin du 11 fi., fe fit Religieux dans l'Abbaïe de d'Hirchfelden en 108, & entreprit le voïage de Jérufalem. A fon retour, il compofa upe Chronique ou Hiftoire depuis le commencem. du Monde jufqu'en 1077. Cette Chronique n'eft qu'un abregé d'Histoire · jufqu'à l'au ́ioso; mais depuis l'an

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1050 jufqu'à 1077, c'eft une excel lente Hiftoire d'Allemagne, d'une jufte étendue. Ce monument précieux fut imprimé à Bâle en 1669, in fol., avec celui de Conrad de Liechtenaw, & dans le prem. Vol. des Ecrivains d'Allemagne, de Piftorius: Un Moine d'Erfurt en a donné une continuation · jusqu'à l'an 1472, qui eft affez bonne, mais irréguliere. Cette continuation fe trouve auffi dans le recueil de Piftorius.

LAMBERT, (François) habile Cordelier, né à Avignon en 1487 eft l'un des premiers en France qui aient quitté fon Couv. pour embrasfer la Relig. Luthér. Il fe retira à Wittemberg, se fit aimer & eftimer de Luther, & fut l'un des principaux Théologiens que le Landgrave de Heffe emploia pour introduire le Luthéranifme dans fes Etats. Il prêcha en difciple de Luther en Suiffe & en Allemagne, fe maria à Wittemberg, & devint prem. Profeffeur de Théologie à Marpurg en 1527, & m. de pefte en 1530. OR a de lui: 1. Deux petits Ecrits l'un pour juftifier fon apoftafie, & l'autre pour décrier l'Ordre qu'il venoit de quitter. Le prem. aˆété réimprimé avec pluf. de fes Lettres & de les questions Théologiques dans les Amanitates Litteraria de Selhorn. 1. Des Commentaires fur S. Luc, fur le Mariage, fur le Cantique des Cantiques fur les petits Prophètes, & fur l'Apocalypfe. 3. Un Traité de la vocation a l'Eglife. 4. Un Traité de plufieurs difcuffions Théol. fous le titre de Farrago omnium fere rerum Theologicarum, & d'autres ouvr. Il a été affez long tems déguisé fous le nom de Jean de Serres, Joannes Serranus.

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LAMBERT Le Begue, Prêtre de Liege & Inftituteur des Beguines des Pais Bas, au 12e fiecle.

LAMBERT, (Anne Therefe de Marguenat de Courcelles, Marquife de) Dame cél. par fon efprit & par fes ouvr. étoit fille unique d'Itienne Marguenat, Seigneur de Courcelles, & Maître des Comptes.

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Elle fit paroître, dès l'âge le plus tendre, un génie heureux & un efprit délicat. Ces belles difpofitions furent cultivées avec foin par M. de Bachaumont, fon beau-Pere, qui lui faifoit lire tout ce que l'on compofoit de plus poli & de plus fenfé de fon tems. Elle fut mariée le 22 Févr. 1666, avec Henri de Lambert, mort Lieutenant Général des Armées du Roi en 1686. Elle refta veuve avec un fils & une fille, qu'elle éleva avec beauc. de foin. Sa Maison étoit une espece d'Académie, où les perfonnes d'efprit s'affembloient régulierement. Mad. la Marquise de Lambert m. à Paris le 12 Juillet 1733, à 86 ans. Ses ouvr. ont été impr. en 2 vol. in-12. On eftime furtout les Avis d'une Mere à fon Fils & à fa Fille, le Traité de l'amitié, & celui de la vieilleffe. Ils font écrits avec beauc. de goût, de jugement & de délicareffe. Ses autres Ecrits font, 1. une Lettre fur la fameuse difpute de Mad. Dacier & de M. de la Mothe. Elle fe trouve dans le Recueil intitulé: Homere en arbritage. 2. Lettre d'une Damed fon Fils fur la véritable gloire, imprim. dans le prem. vol. des Mém. du P. Defmolets. 3. Réflexions nouvelles fur les Femmes, ou Métaphysique d'a

mour.

LAMBERT, (Jofeph) pieux & fav. Docteur de la Maison & Société de Sorbonne, & Prieur de S. Martin de Palaiseau, près de Patis, naquit en cette Ville le 28 Oa. 1654, de Guillaume Lambert, Maîare des Comptes. Il prêcha à l'âge de 30 ans dans l'Eglife de S. Andrédes-Arcs, fa Paroiffe, & y attira un gt. concours d'Auditeurs. Les Proaeftans y accouroient en foule, & il eut le bonheur d'en convertir pluf. Il jeignoir, à une étude profonde de l'Ecriture & des SS. Peres, une charité tendre pour les Pauvres. Il les vifitoit tous les jours, & les confoloit par fes pieufes inftructions & par fes abondantes aumônes. M. Lam bert étoit très estimé en Sorbonne. où les avis étoient du plus gr. poids.

LA

Ce fut à fa requifition que la Facul té de Théologie fit une conclufion, qui déclare nulles les Thefes dans lefquelles le Préfident ou le répon dant s'y feroient nommés Titulaires de plufieurs Bénéfices. Il m. à Paris à 68 ans. On a le 31 Janvier 1722, de lui, 1. Sept vol. d'Homélies. 2. Des Conférences en 2 vol. in 12, fous le titre de Difcours fur la vie Ecclefiaftique. 3. Epitres & Evangiles de l'année avec des réflexions, chez Muguet en 1713, in-12.4. Les Ordinations des Saints, in-12. 5. La maniere de bien inftruire les Pau vres, in 12. 6. Hitoires choifies de l'anc. & du nouv. Teft., chez Lottin, in-12. 7. Le Chrétien inftruis des Myfteres de la Religion & des vérités morales. 8. Inftructions cour tes & familieres pour tous les Dimanches & principales Fêtes de l'année en faveur des Pauvres, & principalement des gens de la Campagne, in-12. 9. Deux Leures fuc la pluralité des Bénéfices contre M. Boileau.

10. Inftructions fur les Commandemens de Dieu en faveur des Pauvres & des gens de la Campagne, &c. Tous ces ouvr. font folides, judicieux & édifiants.

LAMBERT, (Michel) cél. Muficien François, né à Vivonne, en 1610, excelloit à jouer du Luth, qu'il accompagnoit de fa voix. On le regarde comme le premier en France, qui ait fait fentir les vraies beautés de la Mufique vocale, les graces & la jufteffe de l'expreffion. Il tenoit chez lui une efpece d'Acaoù il faifoit démie de Mufique fentir le bon goût du chant. Le Cardinal de Richelieu prenoit un plaifir fingulier à l'entendre, & il étoit recherché dans tout Paris; mais il promettoit toujours, & tenoit rarement parole. C'est à quoi Boileau fait allusion quand il dit :

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Et Lambert, qui plus eft, ma
donné fa parole..:

1
Lambert fut pourvu d'une Charge
de Maître de la Mufique de la Cham-
& m.à Paris en 1696.
bré du Roi,

On a de lui des Moters, des Leçons de Tenebres, & un Recueil contenant plus. Airs à une, deux, trois & quatre parties, avec la balle continue. Lully étoit fon gendre. LAMBERTINI, (Profper) l'un des plus favans Papes, qui aient été à la tête de l'Eglife, naquit à Bologne en 1675. Il devint Chanoine de la Bafilique de S. Pierre, Confulteur du S. Office, Votant de la fignature de Grace, Promoteur de la Foi, Avocat Confiftorial, Secretaire de la Congrégation du Concile Canoniste de la Pénitencerie, puis fucceffivem. Archevêque de Théodofe, & Evêque d'Âncone : il reçut le chapeau de Cardinal en 1728, fut la même année député de la Congrégation du S. Office, devint Archevêque de Bologne en 1731, & Luccéda au Pape Benoît XIII le 17 Août 1740. Il prit le nom de Benoît XIV & marqua beauc. de zele pour calmer les diffenfions qui fe font élevées dans l'Eglife, protegea les Arts & les Sciences, fonda à Rome plufieurs Académies, & fe déclara ouvertement pour la Doctrine des Thomiftes. Il vengea la mémoire du cél. Cardinal Noris; donna la Bulle Omnium follicitudinum contre les Cérémonies Chinoifes, & adreffa un Bref au Cardinal Saldanha au fujet des Jéfuites. Il avoit auffi érabli une Congrégation pour compofer un corps de Doctrine, capable de pacifier les toubles de l'Eglife. Il étoit très habile Canonifte, & très verfé dans l'Hift. & les Antiquités eccléfiaftiques. Quoiqu'il gouvernât l'Eglife avec fageffe, & qu'il eût beauc. de zele pour la Religion, il étoit gai dans la converfation, & prenoit plaifir à dire des bons mots. il m. en 1758 à 83 ans. Ses ouvr. ont été imprimés avant fa mort en 15 vol. in fol. dont les trois derniers contiennent fes Brefs, fes Bul. les, &c. Les 4 premiers font, un Traité de la Beatification & de la Canonifation des Saints. La matiere y eft épuisée, & on en a donné un abregé en françois en 1759 in-12. Le cinquieme contient les Actes des

Saints qu'il a canonifés. Les trois fuivans renferment des fupplémens & des remarques fur les vol. précédens. Le ge, Traité du Sacrifice de la Meffe, & le 10e des Flies inftituées en l'honneur de J. C. & de la Ste Vierge. Le 11e a pour ti tre Inftitutions Ecclefiaftiques: ou vrage excellent qui contient fes Inf truations, fes Mandemens, fes Let tres, &c. pendant qu'il étoit Evêq. d'Ancone, puis Archevêque de Bo logne. Enfin, le 12e eft un très bon Traité des Synodes Diocèfains. Tous ces ouvrages font en latin. On nous promet les autres ouvra ges que ce favant Pape a faits des puis l'impreffion de ces 15 vol. Le Cardinal Rezzonico, Vénitien, luf a fuccédé fous le nom de Clement XIII.

LAMBIN, (Denis) cél. Ecrivain du 16e fiecle, natif de Montreuil fur-Mer, en Picardie, fe rendit habile dans les Belles Lettres, & les cultiva avec fuccès. Il demeura lorgtems à Rome avec le Cardinal de Tournon, & s'y fit d'illuftres amis. De retour à Paris, il fut fait Profeffeur Roïal en Langue Grecque, & s'acquit une gr. réputation par fes ouvr. Il apprit avec tant de douleur la mort de fon ami Ramus, égorgé au maffacre de la S, Bathele mi, qu'il en m. de chagrin en 1572, à

6 ans. On a de lui des Commentaires fur Plaute, fur Lucrece, fur Ciceron, & fut Horace, & d'autres ouvr. On eftime furtout les Com ment. fur Horace. I laiffa un fils très habile, qui fut Précepteur de M. Arnauld d'Andilly.

LAMECH, fils de Mathufale, ou Mathufalah, & pere de Noé, m.sans avant le Déluge, 2384 av. J. C. Il faut bien fe garder de le confondre avec Lamech, iflu en droite ligne de Caïn. C'est ce dernier Lamech qui époufa le prem. (à ce que l'on croit) deux femmes: favoir, Ada & Sella, dont il eut des enfans qui inventerent les Arts. Il dit un jour à fes femmes: Ecou tez-moi, femmes de Lamech. J'ai tué un homme pour ma blessure, & un

jeune homme pour ma meurtriffure on tirera vengeance fept fois du Meurtrier de Cain, & joixante & dix fois du Meurtrier de Lamech. Genef. IV. 23. 24. Si l'on examine & fi l'on pefe bien le texte original de ces paroles, on y appercevra que Lamech aïant été attaqué par un jeune homme, & en aïant été bleffé, il le tua à fon corps défendant; & comme le meurtre dans ces premiets tems du monde, étoit beauc. plus nuisible à la fociété qu'il ne l'eft aujourd'hui, à caufe du petit nombre des hommes, & qu'il devoit par conféquent être puni plus feverement, Lamech va trou ver fes femmes, comme un homme effraïé & étonné auquel il vient d'arriver une mauvaise avanture, il leur dit qu'il vient de tuer un jeune homme, mais il les raffure en leur affirmant qu'il ne l'a tué qu'à fon corps défendant; & qu'ainfi il ne peut lui en arriver aucun mal. Pour le prouver il leur apporte l'exemple de Cain, lequel aïant tué fon frere Abel, par pure malice & de guet-d. pan, Dieu défendit néanmoins fous des peines très rigoureufes de le tuer; à combien plus forte raifon, Dieu tireroit-il une vengeance plus rigoureufe de celui qui tueroit Lamech , qui n'avoit tué le jeune homme dont il s'agit qu'après en avoir été bleffé & meurtri, & qu'à fon corps défendant. Le fens naturel des paroles de Lamech paroît donc être : » Ecoutez moi, femmes » de Lamech. Je viens de tuer un » homme, parcequ'il m'avoit blef>> fé. C'étoit un jeune homme; je l'ai tué, à mon corps défendant, » & parcequ'il m'avoit déja meurtri. Mais n'en foïez point ef» fraïées, il ne peut m'en arriver >> aucun mal. Car fi Dieu veut >> qu'on tire une vengeance rigoureufe de celui qui mettroit à » mott Caïn, quoiqu'il ait tué fon » frere Abel, par pure malice, par » jaloufie & de guet à-pan, à

com

bien plus forte raifon, puniroit» on plus rigoureufement celui » qui me mettroit à mort, moi qui

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n'ai tué ce jeune homme, que » par une jufte défense, à mon corps défendant & qu'après » qu'il m'a eu bleffé & meurtri «. Tel nous paroît être le fens naturel des paroles de Lamech, qui femblent d'abord très obfcures & qui ont mis jufqu'ici tous les Interprêtes à la torture pour en trouver la vraie explication.

LAMET, Docteur de la Maifon & Société de Sorbonne, au 17e fiecle, dont on a un Recueil de Décifions de cas de conscience. Voyez FROMAGEAU.

LAMI, (Bernard) fav. Prêtre de l'Oratoire, naquit dans la ville du Mans, en 1645. Il fit paroître, dès fa jeuneffe, de gr. difpofitions pour les Lettres & pour les Sciences, & fe rendit habile dans les Langues & dans la Philofophie, dans les Mathém. & dans la Théologie. Il enfeigna avec réputation en différens Colléges des Peres de l'Oratoire, & m. à Rouen le 29 Janvier 1715, à 70 ans. On a de lui un gr. nombre d'ouvr. eftimés. Les princip. font: 1. Les Elémens de Géométrie & de Mathématiques. 2. Un Traité de Perspective. 3. Entre tiens fur les Sciences & fur la méthode d'étudier, dont la meilleure Edition eft celle de 1694. 4. Une Introduction à l'Ecriture-Sainte. 5. Un gr. ouvr. intitulé: De Tabernaculo fæderis, de SanЯá civitate Jerufalem, & de Templo ejus. 6. Démonftration, ou Preuves évidentes de la vérité & fainteté de la Morale Chrétienne. 7. Pluf. ouvr. fur le tems auquel Jefus-Chrift a fait la Pâque, &c. dont le plus confidérable eft fon Harmonia, five concordia, &c. réimprimé en 2 vol. in-4°. avec un Commentaire & un Appa rat Géographique & Chronologique. Il y prétend que S. Jean-Baptifte a été emprisonné deux fois : que J. C. ne mangea pas l'Agneau Pafchal & ne fit point la Pâque dans la derniere Cene: & que les deux Maries & la Péchereffe étoient la même perfonne. Ces trois fentimens l'engagerent dans une longue fuite de dif

putes avec pluf. favans. On a encore du Pere Lami. 8°. Une Rhétorique in-12. 9. Des Reflexions fur Art Poétique. 10. Traité de Méchanique de l'Equilibre, in-12. 11o. Traité de la Grandeur en genéral, &c. Il étoit très zelé pour les principes de la Philofophie de Defcartes, qu'il enfeigna à Saumur & à Angers: mais les Partifans ou trés de l'ancienne Philofophie, obtinrent contre lui une Lettre de Cachet, qui le priva de fa Chaire & le relegua à Grenoble, où le Cardinal le Camus qui en étoit Evêque, eut beauc. d'eftime pour lui, & l'affocia au Gouvernement de fon Diocèfe. C'est là que le Pere Lami fe li vra à l'étude de l'Ecriture-Sainte. Il entreprenoit tous fes voïages à pied, & il compofa fes élémens de Géometrie & de Mathématique dans un voïage qu'il fit à pied, de Grenoble à Paris, comme nous l'affure le Cardinal Quirini dans fes Mé moires. Le fameux Dodwel voïageoit de même toujours à pied, & c'eft pendant ces voïages qu'il compofa la plupart de les ouvrages.

LAMI, (Dom François) pieux & favant Relig. Bénédictin de la Congrégation de S. Maur, natif du village de Montyreau, Diocèfe de Chartres, d'une famille noble, porta d'abord les armes, & fe fit enfuite Bénédictin en 1659. Il s'appliqua tellement à l'Etude, qu'il devint habile Philofophe, judicieux Théologien, & l'un des meilleurs Ecrivains de fon tems. Il m. à S. Denis le 4 Avr. 1711, à 75 ans. On a de lui un gr. nombre d'ouvr. ef timés. 1. Un Traité de la connoiffance de foi-même, dont la plus ample édit. eft de 1700. 2. De la vérité évidente de la Religion Chrétienne. 3. Nouvel Atheisme renverfé, contre Spinofa. 4. L'Incrédule amené à la Religion par la raison. 5. Un Recueil de Lettres Théologi ques & Morales. 6. Lettres PhiloJophiques fur divers fujets. 7. Conjectures Phyfiques fur divers effets du Tonnerre, en 1689, avec une addition la même année. Ce petit

Traité eft très curieux. 8. De la connoiffance & de l'amour de Dieu. 9°. La Rhéthorique de College, trahie par fon Apologifte, in-12. contre le fameux Gibert, Profeffeur de Rhétorique au Collega Mazarin à Paris. 10. Lettre d'un Théologien à un de fes amis, pour venger les Bénédictins fur leur édi tion de S. Auguftin, contre le Pere Lallemant Jéfuite. Il y a encore da Pere Lami un autre Ecrit fur le même fujet, intitulé: Plainte de l'Apologifte des Bénédictins à Noffeigneurs les Preiats de France. II en préparoit un ze lorfque Louis XIV impofa filence aux deux partis. 11. Les Gémissemens de l'Ame fous la tyrannie du corps. 12. Les premiers Elemens ou entrée aux connoiffances folides... fuivis d'un Effai de Logique, en forme de Dialogues. 13. Lettre à M. de Malezieux Chancelier de Dombes, contre les Journalistes de Trevoux. Une autre Lettre à M. Brillon, Profeffeur de Sorbonne pour la défense d'une Démonftration Carthefienne de l'Existence de Dieu, attaquée par ce Docteur dans le Journal des favans du mois de Janvier 1701. La Lettre du Pere Lami fe trouve dans les Journaux de Trevoux de Janv. & Févr. 1701. 14. Lettre au Pere Mallebranche, fur l'amour défintéreffé avec quelques autres Lettres à M. Leibnitz, du Puget,&c. fur des matieres philofophiques, 1699 in 8°. 15. Refutation du fyftême de la Grace univerfelle da M. Nicole. 16°. Réflexions fur le Traité de la Priere publique, auxquelles M. Duguet a répondu dans la Préface de ce Traité dans les Editions poftérieures. 17°. Trois Ler

tres à M. Arnauld. Elles fe trouvent dans le 7e tom. des Lettres de ce cél. Docteur.

LAMIA, nom d'une illuftre Famille Romaine, de laquelle defcendoit Elius Lamia, qui eft loué dans Horace.

LAMIE, fille de Neptune, étoit, felon la Fable, une belle Afriquai me, & la premiere femme qui eu

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