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l'Evangile, étoit couvert d'ulceres & couché à la porte d'un Riche, où il ne defiroit que les mieties qui tmboient de fa table, fans que perfonne les lui donnât. A fa moit, fon ame fut portée dans le fein d'Abraham; mais le Riche fut condamné aux tourmens de l'Enfer.

LAZARE, (S.) frere de Marie & de Marche, demeuroit à Bethanie, près de Jé ufafem Il fut retfufce quatre jours après la mort pa J. C. Ce mira le fut fi eclacant, que les Princes des Prêtres & les Pharifiens jaloux de la gloire de J. C. réfoturent de tuer Lazare; comme i Notre-Seigneur, qui l'avoit reffufcité, n'eût pas eu le pouvoir de le appeller à la vie une feconde fois! On croit que Lazare devint Evêque de Chypre, & qu'il m. en certe Inle. Ce n'eft que dans les dern ers tenis que l'on a imaginé fon vo:age en Provence, & que l'on a dit qu il étoit mort à Maifei'le.

LAZARE, (S.) cél. Religieux Grec, & excellent Peintre du ge fiec. fut cruellement tourmenté par Théophile, Empereur de CP. parcequ'il peignoit des Images de J. C. de la Ste Vierge & des Saints, dont ce Prince avoit défendu l'ufage & le culte. Il m. vers 867.

LAZIUS, (Wolfgang) Médecin & Hiftorien de l'Empereur Ferdinand I, enfeigna les Belles Lettres & la Médecine à Vienne en Autriche, fa patrie, & m. en 1565. On a de lui un gr. nombre d'ouvr. qui font voir que Lazius étoit fort laborieux, mais affez mauvais critique. Les principaux font 1. Com mentariorum Reipublica Romana in exteris Provinciis bello acquifius conftituta libri x11 2 De Gensium migrationibus: où il examine fur-tout les Migrations des Peuples du Nord qui ont affoibli & divifé enfuite l'Empire Romain. 3. Geo graphia Panoniæ. 4. De rebus Viennenfibus: 1raité curieux mais peu critique. 5. In Genealogiam Auftriacam Commentarii, &c. La plupart des ouvrages de Lazius ont été recullis & impt. à Francfort

en 1698, en 2 volumes in fol.

LAZARELLI, (Jean-François) fameux Poète Italien, natif de Gubio, fut Auditeur de Rote de Mace. rata, enfui e Prêtre & Prevôt de la Mirandole. U m. en 1694, à plus de 80 ans. On a de lui un Poème fingulier, intitulé la Cicceïde. C'eft un Recueil de fonnets & de vers Satyriques contre un nommé Ar. thigini fon Colleue à la Rote de Macerata. Il déchire cet homme fous le nom de Ciccio depuis fa conception jufqu'après fa mort. Ce Poëme fatyrique eft ingénieux, vif, & plein de faillies ingenieufes & de railleries fines & piquantes; mais trop licencioux.

LEANDRE ALBERTI, Voy. AL. BERLI.

LEANDRE, Leander, jeune homme d'Abydos en Afie, paffoit de nuit le Détroit de l'Hellefpont à la nage, pour aller voir Hero, fon amante, qui demeuroit à Seftos, & qui allumoit un flambeau au haut d'une tour pour le guider. Mais s'étant un foir expofé à la violence des flots, il fe noïa pendant un orage. Hero aïant vu le matin fon corps fur le rivage, fe précipita dans la mer, felon la Fable.

LEANDRE, (S.) Evêq. de Séville au 6e ficc. & l'un des plus célebres Evêq. d'Occident par fa fcience & par fa piété, étoit de Carthagene & fut ami intime de S. Grégoire le Grand, qui lui dédia fes Morales fur Job. I convertit les Ariens de fon Diocèfe, affifta au Concile de Tolede en 89, & m. en 601. Il a oit compofé pluf. ouvr. dont il ne refte qu'une Lettre adreflée à fa four fainte Florentine, qui s'étoit reirce dans un Monaftere. C'eft une belle inftruction pour les Vierges confacrées à Dieu, touchant le mépris du monde, & un Difcours fur la Converfion des Goths Ariens, qui fe trouve à la fin des Actes du je Concile de Tolede. Quelquesuns lui attribuent encore le Rite Mozarabique.

LEBRIXA, Voyez ANTOINE Nebriffenfis.

LE BRUN, Voyez BRUN. LEDA, fille de Theftius, & femme de Tyndare, fut aimée de Jupiter, qui la trompa en fe changeant en Cygne, lorfqu'elle fe bai gnoit dans le fleuve Eurotas. Elle en conçut un œuf, dont elle accoucha dans la ville d'Amycle. Cet of renfermoit Pollux & Helene. Leda accoucha en même-tems d'un autre œuf qu'elle avoit conçu de Tyndare, & qui renfermoit Caftor & Clytemneltre.

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LEDESMA (Barthelemi) fav. Dominiquain Espagnol, natif de Nieva près de Salamanque, enfeigna long-tems la Théologie à Mexique & à Lima, & fut fait Evêq. d'Oaxaca en 1983. Il remplit tous les devoirs d'un bon Pafteur, & m. en 1604. On a de lui un Traité des Sacremens, & d'autres ouvr. eftimés. Il ne faut pas le confondre avec Martin de Ledefima, autre Dominiquain, qui enfeigra la Théologie à Conimbre avec répuration, & m. le 15 Août 1984, laiffant un Commentaire jur le 4e Livre des Sentences. Pierre de Ledefma, autre Dominiquain, natif de Salamanque, m. en 1616. Il enfeigna à Ségovie, à Avila & à Salamanque. Il eft Auteur d'un Traité du Mariage d'une Somme des Sacremens & de divers autres ouvr. Il y a encore Diego de Ledefina, Jéfaite Efpagnol, na tif de Cuellar, qui s'acquir l'eftime du Pape Grégoire XIII, & qui m. à Rome le 28 Novembre 1575. On a de lui divers ouvrages.

LEDESMA, (Alphonfe) céleb. Poète Efpagnol, natif de Ségovie, a tellement réuffi dans fes petiis Vers fur différens fujets importans, tirés de l'Ecriture Sainte, qu'il en a mérité le furnom de Poète Divin. Il m. en 1623, à 71 ans. On a recuil. li fes Poéfies fous le titre de Conceptos & fpirituales. Elles font iugénieufes, nobles, élégantes, & ac compagnées de cette force, de cette gravité & de cette majefté qui conviennent aux fujets de la Religion. ce font des vers fur les divertiffeniens de la bonne nuit ; fur la re

présentation du monfire: fur les Fêtes de Notre Dame : fur l'excellence des Saints: fur la grandeur de la ville de Segovie: des Epigrammes & des Hieroglyphes fur la vie de Jefus-Chrift.

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LE DROU (Pierre Lambert) habile Théol. du 18e fiec. natif de Hui, entra jeune dans l'Ordre des Religieux Auguftins, & s'y diftingua par fes talens & par fon affiduité à l'étude. Il devint Docteur de Louvain, & Prof fa la Theol. dans l'Univerfité de cette ville avec beaucoup de réputation. Ii forma un gr. nombre d'excellens difciples auxquels il enfeigna la Doctrine de S. Auguftin & de S. Thomas, à laquelle il étoit très attaché. Innocent XI inftruir de fon mérite, le fit venir à Rome & lui donna la Préfecture du College de la Propagande avec plufieurs aut es emplois importans. Les Papes Alexandre VIII, Innocent XH & Climent XI n'eurent pas moins d'eltime pour lui. Innocent XII le nomma à l'Evêché in partibus de Porphyre, & le fit Prélat affiftant du Trône Pontifical, fon Sacrifte, Prevôt de l'Eglife Collegiale de Mayence, Archidiacre de Heffe, &c on dit même qu'il vouloit l'élever au Cardinalat; mais que le Pere L drou refufa par modeftie cette éminente dignité. Clement XI le choifit pour un des Confulteurs dans l'affaire des Réflexions Morales du Pere Quefnel, dont Louis XIV follicitoit la condamnation Aiant été

d'avis qu'il ne falloit pas les condamner, i effuia quelque chagrin à cette occafion, & fe re ira à Liege avec la qualité de Vicaire Géné ral de ce Diocèfe. Ily m le 6 Mai 1711. à 81 ans. On a de lui quatre Differtations fur la Contrition & l'Autrition, qu'il fit imprimer à Rome en 1707 & qui furent réimprimées à Munich en 1708. Il y prouve contre le Pere Francolin, Jéfuite, que l'Autrition fans l'amour de Dieu ne fuffit pas pour recevoir le Sacrement de Penitence, & y être justifié.

LEE, (Nathanael) céieb. Poète Anglois, fut élevé dans l'Ecole de Westminster, puis au College de la Trinité à Cambridge. On a de lui onze Picces, qui ont été repréfentées, avec un gr. applaudiffement,. fur le Théatre Anglois. Il m. infenfé. M. Adiffon fait de lui un gr. éloge.

LEGER, (Antoine) fav. Théol, de la Relig. prét. Réf. né à VilleSeiche, dans la vallée de S. Martin en Piémont en 1594. Alla en qualité de Chapelain de l'Ambaffadeur des Etats Généraux à CP. où illia une étroite amitié avec le fam. Cyrille Lucar, dont il obtint une confeffion de Foi des Eglifes Grecques & Orientales. De retour dans les Vallées il y fut Miniftre; mais le Duc de Savoie l'aïant fait condamner à mort, il fe retira à Geneve où il fut Profeffeur de Théologie & où il m. en 1661. On a de lui une Edition du Nouv. Teftam. en grec original & en grec vulgaire en 2 vol. in-4°. Antoine Leger, fon fils, né à Geneve en 1652, fut un cél. Prédicateur & m. à Geneve en 1680. On a de lui cinq volumes de Sermons, imprimés après fa mort.

LEGER, (Jean) habile Theol. de la Relig. prét. réformée, né à Ville Seiche dans la Vallée de Saint Martin en Piémont l'an 1615, étoit neveu d'Antoine Leger pere, & coufin d'Antoine Leger fils, dont il eft parlé dans l'art. précéd. Faifant fes é udes à Geneve, il eut le bonheur de fauver la vie au Prince Palatin des Deux-Ponts, depuis Roi de Suede, qui en fe baignant dans le Lac, s'y feroit noté, fans le prompt fecours, que Leger lui donna au péril de fa vie. Il fur Miniftre de plufieurs Eglifes, puis de celle de S. Jean, & il échappa au maffacre que le Marquis de Pianeffe fit faire des Vaudois en 1655. Aïant été député en 1661 auprès de plufieurs Puiflances Proteftantes, la Cour de Turin fit rafer la Maifon qu'il avoit à Saint Jean, & le fit déclarer Criminel de leze. Majesté. Il devint enfuite Pa

teur de l'Eglife Wallone à Leyde, & il y fit imprimer fon Hiftoire des Eglifes Evangéliques des Vallées de Piémont, in fol. Nous ne favons pas l'année de fa mort.

LE GROS, (Pierre) excellent Sculpteur, naquit à Paris le 12 Avr. 1666, de Pierre le Gros, Sculpteur ordinaire du Roi. Il fit paroître dès fa jeuneffe tant de talens pour la Sculpture, qu'à l'âge de 21 ans il remporta le premier prix à l'Académie Roïale. Cela engagea M. de Louvois à l'envoier à Rome. Pierre le Gros y fit de fi gr. progrès, qu'il devint en peu d'années un des plus excellens Sculpteurs de fon tems. 11 m. à Rome le 3 Mai 1719, à 54 ans. On voit de lui, à Rome & ailleurs, pluf. Statues, qui font l'admiration des Connoiffeurs.

LE GROS, Théologien, Voyez GROS.

LEIBNITZ, ( Guillaume Godefroi, Baron de ) excellent Mathématicien, gr. Philofophe, & l'un des plus beaux génies de fon fee. naquit à Leipfic le 23 Juin 1645, d'une famille noble. Aiant perdu fon pere à l'âge de 6 ans, fa mere, qui étoit une femme de mérite. prit foin de fon éducation. A peine eût-il appris le latin & le grec, qu'il entreprit de lire par ordre tous les Livres de la nombreuse Bibliotheq. que fon pere avoit laiffée, Poètes, Orateurs, Hiftoriens, Jurifconfultes, Philofophes, Mathématiciens, Théologiens même, en un mot, tous les genres de Littérature l'occuperent pendant pluf. années. C'est par cette lecture qu'il acquit une fcience vafte, & en quelque forte univerfelle. Leibnitz avoit du goût & du talent pour la Poéfie. Le Poëme latin qu'il fit fur le Duc Jean Frederic de Brunfwic, fon Protecteur, mort en 1679, eft généralement eftimé. Il étoit très habile dans l'Hiftoire & dans tout ce qui concerne les intérêts des Princes, ce qui le fit choifit, par les Princes de Brunfwic, pour écrire l'Hiftoi re de leur Maifon. Il parcourut à ce fujet toutes les Abbaïes d'Allemagne, & pafla de là en Italie pour

y faire des recherches. Comme il alloit par mer de Venife à Mefo'a dans une petite barque, étant feul & fans aucune fuite, il s'éleva une grande tempête. Le Pilote qui ne croioit pas être entendu, propofa de le jeter dans la mer, s'imaginant qu'il étoit la caufe de cette tempête, le prenant pour un hérétique. Leibnitz tira auditôt de fa poche un Chapelet, le tourna entre les nains d'un air dévot, & detourna ainfi le ma.beut qui le menaçoit. Son merite l'éleva à pluf. Charges bonorables. Il fut Confeiller de 1 Electeur de Mayence, du Duc de BrunfwicLunebourg, de l'Ele&eur ErneftAugufte, & enfin, Confeiller Aulique de l'Empereur. Il joignoit à la connoiffance des Belles Lettres & de l'Hiftoire, beauc. de capacité dans la Jurifprudence, dans la Philofophie & dans les Mathématiques, ce qui le fit mettre à la tête des Affociés étrangers de l'Académie des Sciences de Paris. Celle de Berlin lui doit fon établiffement. Elle fut formée en 1700 fur le plan qu'il en avoit donné, & il en fut le Préfi dent perpétuel. Leibnitz publia en 1684, dans les actes de Leipfic, les Regles du calcul différentiel, & en cacha les Démonftrations. Il s'éleva dans la fuite une gr. difpute pour favoir s'il étoit l'Inventeur de ce Calcul, M. Fatio, & pluf. autres Savans attribuant à Newton l'honneur de cette invention. Leibnitz s'en plaignit en 1711 à la Société Roïale de Lon ires, & demanda des Commilaites contre M. Keil & les autres Défenfeurs de Newton. La décifion de ces Commitlaires lui alant été contraire, il en conçut un chagrin qui le confuma peu à peu, & qui fut dit-on, caufe de fa mort arrivée le 14 Novemb. 1716, à 70 ans. On a de lui un très gr. nombre d ouvr. en tout genre. Les principaux font; 1. De Jure fuprematus, ac Legationis Principum Germania. fous le nom fuppofé de Cefar Furf tener en 1667. cet ouvrage qui eft très curieux, fut compofe, quand on commença à traiter de la paix

de Nimegue, en faveur des Princes libres de l'Empire qui ne font pas Electeurs; M. de Leibnitzy prouve qu'on doit accorder à leurs Miniftres ou Envoïés, les mê nes titres & les mêmes prérogatives, qu'a ceux des Princes de Modene & des autres Princes d'Italia. 2. Codex juris ger tium diplomaticus, avec un Suplé ment à ce Recueil, fous le titre de Mantifa Codicis Juris gentium diplomatici, 2 vol. in fol. avec de bells & de favantes Préfaces. Ces deux ouvrages font une excellente collection des Traités d'alliance > des Lettres d'inveftiture, & diplomes, non feulement de l'Allemagne, mais auffi de la France & d'au ires Pais. 3. Trois volames in tol. en latin, des Ecrivains fervant à illuftrer l'Hiftoire de Brunswic fous le ie de Scriptores Brunfvicenfia illuftrantes, c'eft un excellent Recueil pour fervir à l'Histoire particuliere d'Allemagne, & de titres originaux qui regardent l'Hif toire génerale de l'Empire. M. de Leibnitz y a joint de belles Préfaces, Il devoit donner enfuite l'Hiftoire de Brunfic, mais elle n'a point paru. 4. Un gr. nombre de Traités & de Demonftrations fur des Sujets de Phyfique & de Mathématique, dont plusieurs fe trouvent dans les Actes de Leipfic. . Efais de Théodicée fur la bonté de Dieu, la liberté de l'homme, &c. 2 vol. in 12. Il y prétend que Dieu aïant comparé enfemble les mondes poffibles, il a préferé celui qui eft actuellement exillant, parcequ'il eft de tous les mondes poffibles, celui qui, tout confideré, renferme le plus de bien & le moins de mal, 6. Le premier Volume des Mémoires de l'Académie de Berlin. en latin, fous le titre de Mifcellanea Berolinenfia. 7. De Arte Combinatoria. 8. Notitia Optica promote, dans les ouvrages pofthumes de Spinofa. 9. Un Recueil de Lettres donc Chrétien Kortholt a donné plufieurs Recueils. Voyez KORTHOLT. 10 Plufieurs Ecrits de Méthaphyfique, qui roulent fur l'efpace, le tems,

le vuide, les aromes, le naturel & furnaturel, la liberté, &c. points fur lefquels il fut en difpute avec le fameux Samuel Clatke. La plupart de ces Ecrits ont été donnés au Public à Amiterdam en 1720 en 2 vol. in-12. par M. Defmaifeaux. C'eft fur-tout dans ce Recueil que l'on trouve fon fylteme des Monades ou fubftances fimplès & d'autres opinions très fingulieres. 11. Deux petits Traités, dont l'un eft initulé Theoria motus abftraéti, & l'au tre, Theoria motus concreti. Il n'avoit que 25 ans quand il les compofa, & il les dédia à l'Académie des sciences de Paris. Comme il s'y écarte des pri capes de Defcartes, il fur vivement iefuté par plufieurs Carréhens, fur tout par l'Anbe Ca telan & par Papin. 12. Un Traité de Théologie fous le titre de SacroSandla Trinitas per nova inventa Logica defenfa, contre le fameux Socinien Willovatius, neveu de Socin. Il y a dans ce Trané de ort bons raisonnemens. 13. Des Lettres à M. Peliffon fur la Tolerance civile des Religions, dont M. Leib nitz étoit gr. partifan. Elles ont été imprimées à Paris en 1692, in 12. avec les réponfes de M Pelion. 14. Acceffiones Hiftorice, 2 vol. in 4°. Recueil utile qui contient la Chronique d'Aiberic, & d'autres Pieces importantes. 15. De origine Francorum difquifitio. Le Pere de Tournemine attaqua vivement cet Ecrit dans une Differtation, & Dom Vaillette, Bénédictin, donna en 1722 une Differtation fur la même matiere, où il s'écarte du fentiment de l'un & de l'autre, &c. M. Leibnitz defcendoit fouvent de la Théorie à la Pratique. Il avoit fongé à rendre les caroffes & les voitures plus commodes: il avoit propofé un Moulin à vent pour puiter l'eau des Mines es plus profondes, il avoit inventé une ma chine d'arithmétique, differente de celle de M. Pafchal, & avoit conçu le projet d'une Langue univerielle philofophique. Il difoit en parlant de ce projet, qu'il travailisit à un

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Alphabeth des penfées humaines : ce grand homme qui n'avoit en vue que le bien public, auroit voulu réduire le monte fous une feule Langue, & l'Europe fous une feule puiffance quant au Temporel, & fous un chef unique quant au Spirituel. Etant Allemand on ne fera pas étonné qu'il déférât ce Gouvernement de l'Europe à l'impereur; mais on le fera davantage, quétant Luthérien, il ait adjugé la fuprématie Eccléli.ftique au Pape: tant, dit l'illuftre Hiftorien de fa vie, l'efprit de fyflème qu'il pofédoit au fouverain degré, avoit prévalu à l'égard de la Religion fur l'efprit de parti, mais tous ces beaux projets Jont refiés fans effet: parceque, dit encore le même Hittorien, les Peuples ne s'accordent qu'à n'entendre pont leurs intérêts communs. Voiez Fontenelle, Hif toire de l'Académie des Sciences année 1716.

LEICH, (Jean-Henri) favant Littérateur Allemand, né à Leipfic en 1720, fut Profeffeur d'Eloquen. ce & d'Humanités en cette ville & y m. en 1750. On a de lui 1. de Origine & incrementis Typographie Lipfienfis. Il n'avoit que 20 ans, quand il fit ce Livre, qui eft fort curieux. 2. De Diptychis veterum & de Diptycho emin. Card, Quirini. 3. De vita & rebus gef tis Conft. Porphyrog. 4. Diatribe in Photii Bibliothecam. 5. Une nouvelle Edition du Trefor de Fabri, &c. Il a auffi travaillé aux Ada eruditorum & aux Nouvelles Littéraires de Leipfick.

LEIDEN, (Philippe de ý cél. Jurifconfulte du 14e liecle, natif de Leiden, d'une famille noble, enfeigna le Droit Canon à Orléans & à Paris avec réputation. I devint enfuite Confeil er de Guillaume de Bavi re, Comte de Hollande, puis Gr. Vicaire & Chanoine d'Utrecht, ou il m. en 1380. On a de lui quatre petits Traités fur l'Art de bien gouverner un Etat & une Famille. ils ont été in primés à Leide en 1616, & à Amfterdam en 1701,

in 4°.

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