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En 4. Le ftyle en est bas & barbare.

LÉIDRADE, cél- Archevêq. de Lyon, natif de Nuremberg, fut Bi bliothequaire de Charlemagne, qui l'eftima beauc. & le chargea d'exercer la Juftice dans toute la Gaule Narbonnoife. Il devint Archevêq. de Lyon av. 799, & m. faintement dans le Monaftere de S. Médard de Soiffons, après s'être démis de fon Archevêché l'an 816.

LEIGH, (Edouard) Chevalier Anglois, natif du Comté de Leicefter, fe rendit très habile dans les Langues fav. & m. en 1671. On a de lui; 1. Des Réflexions, en Anglois, fur les cinq Livres Poétiques de l'ancien Tellament; favoir, fur Job, les Pfeaumes, les Proverbes, l'Eccléfiafte & le Cantique des Can. siques, in fol. 2. Des Notes fur le Nouv. Teftam. in-fol. 3. Un Dictionnaire hébreu qui eft eftimé.

LELAND, (Jean) habile Antiquaire, natif de Londres, fut em. ploïé à la recherche des Antiquités d'Angleterre par le Roi Henri VIII, qui lui donna une bonne Penfion & le titre d'Antiquaire. Il parcourut pendant fix ans toutes les Provinces d'Angleterre, & recueillit un gr. nombre de Mémoires qu'il n'eut pas le tems de rédiger, étant tombé dans une noire mélancolie qui lui fit perdre l'efprit, à caufe qu'il ne recevoit pas fa penfion. Ilm. dans ce trifte état le 18 Avril 1552. Ses MSS. font dans la Bibliotheque Bodleenne. Il favoit non feulement le grec & le latin, mais auffi toutes les Langues modernes de l'Europe. Son ouvrage de Scriptoribus illuftribus Britannicis, auquel il avoit mis la derniere main, mériteroit d'être imprimé.

LELLIS, (Camille de ) Inftituteur de la Congrégation des Clercs Réguliers qui ont foin des Malades, naquit à Bucchianico, dans l'Abruzze, le 25 Mai 1550. Après avoir méné une vie affez vagabonde pendant pluf. années , un ulcere qu'il avoit à la jambe depuis longtoms, l'obligea d'aller à l'Hôpital Tome I

de S. Jacques des Incurables, à Ro me. Sa bonne conduite lui fit des amis & lu procura l'emploi d'econome. Il conçut alors le deffefn d'inftituer un Ordre pour foulager plus efficacement les Infirmes. Il apprit le latin à l'âge de 32 ans, & reçut l'Ordre de Prêwife. Il fe défit enfuite de fon Economat en 1584, & fit approuver la Congré gation par les Papes Sixte V, Grégoire XIV & Clément VIII. Le Cardinal de Mondovi, fon Protecteur, lui laffa tous fes biens par fa mort arrivée en 1592. Camille fit pluf. établiffemens, & m. à Rome le 14 Juillet 1614.

LELY > (Pierre) Peintre excellent dans le Portrait, naquit à Soeft en Weftphalie, l'an 1613. Il passa en Angleterre à la fuite de Guillaume II, Prince d'Orange, & eut l'honneur de peindre toute la famille Roïale. Il m. à Londres en 1680.

LEMERY, (Nicolas) habile Chymifte, naquit à Rouen le 17 Novemb. 1645, de Julien Lemery, Procureur au Parlem. de Normandie. Il s'appliqua de bonne heure à la Chymie & à la Pharmacie, & parcourut prefque toute la France pour s'y perfectionner. Il fe fit enfuite recevoir Apotiquaire à Paris & ouvrit chez lui des Cours publics de Chymie, où il eut pour Auditeurs, Rohaut, Bernier, Ausout Regis, Tournefort, & pluf. autres Savans. Il étoit alors le feul dans Paris qui fut faire le Blanc d'ES pagne, ce qui l'enrichit beauc. C'est lui qui réduifit le premier la Chymie à des idées claires, & qui en bannit les termes barbares & inintelligibles. Lemery s'étant attité de fâcheufes affaires, parcequ'il étoit Proteftant, embraffa la Religion Catholique en 1686. Il fut reçu de l'Académie des Sciences en 1699, & m. à Paris le 19 Juin 1715, à 70 ans. On a de lui: 1. Un Cours de Chymie, dont M. Baron a donné une nouvelle Edit. avec de fav. notes à Paris 1758, in -4°. 2. Une Pharmacopée univerfelle. 3. Un Traité univerfel des Brogues fim,

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ples. 4. Un Traité de l'Antimoine. Tous ces ouvr. font eftimés.

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LEMERY, (Louis) fils du précédent, & habi'e Chymifle, né à Paris le 25 Janv. 1677, fut reçu Docteur en Médecine dès l'âge de 21 ans; & il n'en avoit que 23 lorfqu'il entra à l'Académie des Sciences en qualité d'éleve. I! achetta une Charge de Médecin du Roi en 1722, & accompagna en cette qualité Marie Anne Victoire d'Elpagne, aujourd'hui Reine de Portugal. De retour à Paris, la Reine d'Espagne l'honora d'un Brevet de Médecin confultant de Sa Majefté. Il fut pendant 33 ans Médecin de l'Hôtel-Dieu, & attaché particuliérement à Madame la Ducheffe de Brunswick, qu'il vilitoit fouvent dans le Palais du Luxembourg. I eut auffi toute la confiance de Mad. la Princeffe de Conti, fec. Douairiere, dont il étoit Médecin. M. Lemery paffoit régulierem. toutes les nuits à l'Hôtel de cette Princeffe depuis 9 heures du foir jufqu'à 9 heures du matin, & c'est là qu'il a compofé pluf. de fes Mémoires. Il m. le Juin 1743. On a de lui: 1. Un Traité des alimens, 1702, in-12. Il y a beauc. d'ordre & de clarté. 2. Trois Lettres contre le Traité de la génération des vers dans corps de l'homme, compofé par M. Andry, & publié en 1700. Ces trois Leures font adreflées à M. Boudin, , prem. Médecin de Monfeigneur. Elles parurent enfemble en 1704, avec une Differtation, où M. Lemery réfute la replique que M. Andry lui avoit faite fous le titre d'Eclairciffement fur le Traité des vers, & attaque fes réflexions contre l'opinion de ceux qui croient que la moèlle ne nourrit pas les os. M. Andry avoit critiqué le Traité des alimens. M. Lemery ufe de repréfailles & critique à fon tour M. Andry dans ces trois Lettres & dans cette Differtation. 3. Un gr. nom-, bre de Mémoires de Chymic, inférés dans ceux de l'Académie des Sciences. Ils roulent fur la Nature du fer & fur la production fur le

le

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nitre, & fur quelques autres fels fur les analyfes végetales & animales, fur l'origine & la formation des monftres, &c. On voit dans tous ces Mémoires que M. Lemery étoit habile Chymille.

LEMNE, ou Lavinus Lemnius, cél. Médecin, naquita Ziriczée, en Zélande, en 15es. I exerça la Médecine avec reputation, & s'étant fait Prêtre, après la m. de fa femme, il devint Chanoine de Ziriczée, où il m. en 1558, laiffant divers ouvr. eftimés. Les princip. font: 1. De occultis Natura miraculis. 2. De Aftrologia. 3. De honefto animi ac corporis oblectamento. Guillaume Lemne, fon fils, fut auffi très habile, & devint premier Médecin d'Eric, Roi de Suede. On le fit m. lorfque ce Prince fut détrôné.

LEMOS, (Thomas) cél. Dominiquain Efpagnol, naquit à Rivadavia en Galice, vers 150, d'une illuftre famille. Il défendit avec tant de force la Doctrine des Thomiftes fur la Grace, contre les opinions de Molina, qu'il fut charge, avec Alvarés, par le Chapitre Génér. de fon Ordre, tenu à Naples en 1600, d'aller à Rome pour foutenir cette Doctrine contre les Jéfuites. 11 y excita ces fameufes difputes tenues dans les Congrégations de Auxiliis, affemblées à Rome fous les Papes Clément VIII, & Paul V, & il y eut la principale part. Il s'y acquit une fi gr. réputation, que le Roi d'Efpagne lui offrit un Evêché mais il le refufa & fe contenta d'une Penfion. On affure que dans une des féances des Congregations de Auxiliis, le Pere Valentia, Jéfuire, aïant falfifié un paffage de S. Auguftin, Lemos s'infcrivit en faux, & demanda que l'on fit fur-le-champ la vérification du paffage. Lequel s'étant trouvé falfifié, le Pape indigné, fit des reproches fi vifs à Valentia, que ce Pere en tomba en défaillance, ne reparut plus, & m. quelque-tems après de chagrin à Naples, où on l'avoit envoïé. Pour Lemos, il m. à Rome, dans le Couvent de la Minerve, étant Conful

teur général depuis pluf. années, le 23 Août 1629, à 84 ans. Il avoit perdu la vue 3 ans auparavant. On à de lui: 1. Ún gr. nombre d'Eerits fur les queftions de la Grace, compofés dans le tems de la Congrégation de Auxiliis, & un Journal fort étendu de ce qui s'eft paffé dans cette Congrégation, impr. en 1702 à Reims, fous le nom de Louvain. 2. Un gr. ouvr. intit., Panoplia Gratia, 2 vol. in-fol., impr. à Beziers, fous le nom de Liege, en 1676.

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d'une maniere délicate & infinuante, étoit d'une humeur douce & pa. cifique, & très laborieux. Il m. paralytique le 7 Août 1728, à 67 ans. On a de lui un très grand nombre d'ouvr. Les principaux font: 1. L'Hiftoire du Concile de Conftance, dont la meilleure Edit. eft celle de 1727, en 2 vol. in-4°. 2. Hiftoire du Concile de Pife, 2 vol. in 4°. Hiftoire de la guerre des Huffines & du Concile de Bâle, en 1729, 2 vol. in-4°. Ces trois Hifloires font très eftimées & ont été recueillies

LENFANT, (David) favant && réimprim. ensemble en 1731, en laborieux Dominiquain, natif de Paris, mort le 31 Mai 1688, à 85 ans, dont on a, 1. Concordantia Auguftiniane, vol. in-fol. 2. Biblia Auguftiana, qui renferme tous les Paffages de l'Ecriture, expliqués par Saint Auguftin. Il avoit déja fait la même chose fur S. Bernard, dans fon Livre intitulé: Biblia Bernardiana, in-4°; & il donna depuis, S. Thoma Aquinatis Biblia, en 3 vol. in 4°, qui renferment tous les Paflages de l'anc. Teft. expliqués par S. Thomas, fans que l'on fa che pourquoi il n'a pas donné en fuite les Paflages du nouv. 3. Un ouvr, curieux intitulé: Hiftoire générale de tous les fiecles, dont la meilleure Edition eft celle de 1684, en 6 vol. in-12, &c.

LENFANT, Jacques) fameux Théologien & Hiftorien de la Religion piét. réf., naquit à Bazoche, en Beauce, le 13 Avol 1651, d'un pere qui étoit Minitère. Il étudia à Saumur & à Geneve, & fe retira à Heidelberg en 1683. Il y devint Chapelain de l'Electrice Douairiere Pa latine, & Miniftre ordinaire de l'Eglife Françoife. L'entrée des Trou pes Françoifes dans le Palatinat, en 1688, l'obligerent de paffer à Berlin. Il y fut Prédicateur de Charlotte Sophie, Reine de Pruffe, & ChaFelain du Roi fon fils, Confeiller du Confiftoire Supérieur, Aggregé à la Société de la Propagation de la Foi, établie en Angleterre, & Membre de l'Académie des Sciences de Berlin. Il aimoit la fociété, parloit

vol. in 4. 3. Nouveau Teftament, traduit en françois fur l'orig. grec, avec des Notes littérales, pat MM. de Beaufobre & Lenfant, deux vol. in-4°. Il y en a eu deux Edit., l'une en 1718, & l'autre depuis. Gabriel Dartis, Miniftre de Berlin, aïant publié contre cette Traduct. une Lettre Paftorale, où il accufe les Traducteurs d'avoir affoibli les preuves de la divinité de J. C., M. Lenfant répondit en 1719 : mais M. Dartis aïant repliqué, M. Lenfant ne jugea pas à propos de continuer la difpute. 4. Hiftoire de la Papeffe Jeanne, tirée de la Differtation latine de M. Spanheim, don la plus ample Edit. eft de 1720, en 2 vol., par M. de Vignoles. On affure que M. Lenfant ne voulut prendre aucune part à cette Edit., parcequ'il étoit alors revenu de fes préjugés au fujet de cette Fable ridicule. 5. Plufieurs Ecrits dans la Bibliotheque choifie, dans la République des Lettres & dans la Bibliothé que Germanique, &c. M. Lenfant a eu beaucoup de part à ce dernier ouvr., ces Ecrits font des remarques fur l'Eduion du Nouv. Teft. par M. Mill, dans la Bibliothèque choifie, tom. 18. Lettre latine fur l'Edit. du Nouv. Teft. grec, publié par les foins de M. Kufter, ib. t. 21. Lettre fur une dispute avec le P. Vota Jefuite, ib. t. 23. Réfle xions & remarques fur la difpute du P. Martiani, avec un Juif, dans la République des Lettres, Mai & Juin 1709. Mémoire historique cou

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chant la Communion fous les deux -efpeces, ib. Sept. 1709. Critique des remarques du P. Vavaffeur, fur les Réflexions du P. Rapin, touchant la Poétique, ib. Fév. & Mars 1710. Lettre fur le fens littéral des anciens oracles, à l'occafion de la Differta felon l'hébr. tion fur le Pf. 110,

ou 109 felon la vul. ib. t. 6. Lettre
à M. des Vignoles pour prouver
contre M. Bayle, que les Païens
croioient qu'il fallon demander la
fageffe aux Dieux. Dans la Bibl.
Germanique, t. 1. Differtation fur
cette question, fi Pythagore & Pla-
ton ont eu connoiffance des Livres
de Moife & de ceux des Prophêtes,
ib. t. 2. Eclairciffement fur ce qu'il
avoit fait defcendre Charles VI de
Charlemagne, ibid. Lettres fur les
paroles inutiles, ibid. Differtation
hiftorique fur la prem. Edition des
attes du Concile de Conftance, ib.
tom. 12. 6. Confidérations généra-
les fur le Livre de M. Brueys, inti
tule, Examen des raisons qui ont
donné lieu à la féparation des Pro-
teftans. M. Lenfant n'avoit que 23
ans, lorfqu'il publia ce Livre, qui
lui fit beauc. d'honneur parmi les
Proteftans. 7. Traduction des Let-
tres choifies de S. Cyprien aux Con-
feffeurs & aux Martyrs, avec des
remarques hiftoriques & morales,
in-12. 8. Innocence du Catéchisme
de Heidelberg, in-12. 9. Une T-
duction latine de la recherche de la
vérité, du Pere Mallebranche. 10.
Poggiana, ou la vie, le caractere,
les fentimens & les bons mots de
Pogge Florentin, avec fon Hiftoire
de la République de Florence, & di-
verfes pieces, 2 vol. in 12. M. Re-
canati dans fes Obfervations Ita-
ennes, & M. de la Monnoie dans
fes Remarques fur le Poggiana,
ont relevé beaucoup de fautes de ces
ouvr. 11. Lettre de l'Auteur du
Poggiana M. de la Motte, pour
fervir de Supplément à cette Piece.
Dans la Bibi. Germanique, tom. I.
Lestre à M. de la Croje fur le Pog-
giana, ibid. Réponses aux Remar-

de M. de la Monnote fur le
Poggiapa, ibid. tom. 14. Pré-

fervatif contre la réunion avec le fiège de Rome, contre un ouvrage de Mademoiselle de Beaumont, qui réfute les raifons de la feparation des Proteftans d'avec l'Eglife Romaine, 1725, vol. in 8°. 13. Des Sermons, &c.

LENGLET DU FRESNOY, (Nicolas) laborieux Ecrivain du 18e fi. & Licentié de Sorbonne, né à Beauvais les Octobre 1674, entra en qualité d'Etudiant en Sorbonne, chez M. Pirot, cél. Docteur de cette Maifon, & fit paroître de bonne heure des difpofitions pour la Littérature & pour les Sciences. Dès fes premieres années de Théologie, comme on travailloit à la Cenfure de la Myftique Cité de Dieu de Marie d'Agreda, & qu'on tenoit à ce fujet des Conférences chez M. Pirot, qui en écrivoit chaque jour le résultat, auffi-bien que celui des avis des Docteurs qui parloient dans les Affemblées de la Faculté de Théologie; le jeune Lenglet, dont M. Pirot ne fe défioit pas, lifoit & copioit pendant son absence, les Ecrits de ce Docteur, qu'il trouvoit fur fon Bureau, & il fit paroître en 1696 une Lettre adreffée à MM. les Syndics & Docteurs en Théologie de la Faculté de Paris, en 22 pag. in-12. au fujet de cette Cenfure. On crut d'abord que cette Let tre, qui révéloit les fecrets de la Faculté, étoit du Pere Chauffemer Jacobin, & les Cordeliers y firent une réponse; mais en la lifant avec attention, il parut que c'étoit le précis du Difcours que M. Pitot avoit adreffe aux Docteurs en pleine Affemblée, accompagné de quelques circonftances particulieres. On lui en fit des plaintes, & aiant vifité le coffre de fon Etudiant, y trouva la Lettre, avec la copie de ces Ecrits fur la Cenfure, & le chaffa de Sorbonne. Lenglet fe retira au Séminaire de S. Magloire, prit les Ordres Sacrés, & fit fa Licence en 1703. Il fut envoïé en 1705 à Lille, par M. de Torcy, Miniftre des affaires étrangeres, en qualité de prean, Secrétaire pour les

il

Langues latine & françoife, afin de mée par le Cardinal Alberoni aïant eiller à ce que les Miniftres de l'E- été découverte en Décembre 1718, Je&eur de Cologne, qui étoit alors l'Abbé Lenglet fut choisi pour déà Lille, ne fiffent rien contre le fer- couvrir le nombre & le deffein desvice du Roi. Il fut en même tems Conjurés, mais il ne voulut s'en chargé chez l'Electeur de la corref- charger, que fur la promeffe qu'on pondance étrangere de Bruxelles & lui fit, qu'aucun de ceux qu'il déde Hollande. La ville de Lille étant couvriroit ne feroit condamné à menacée d'un siege en 1708, l'Elec- mort. Il parcourut à ce sujet pluf. teur le retira à Valenciennes, & Provinces de France, & rendit de laiffa l'Abbé Lenglet pour avoir gr. fervices à cet égard. La Cour foin de fes effers. Ce fut à cette oc- lui tint parole fur la promeffe qu'on cafion qu'après la prise de la Ville, lui avoit faite par rapport aux Conil fe fit préfenter au Prince Eugene, jurés, & on lui donna une penfion dont il obtint une Sauve garde pour dont il a joui toute fa vie. 11 de les meubles & effets de l'Electeur de vint enfuite Bibliotéquaire du Prin Cologne. L'Abbé Lenglet continua ce Eugene, mais ce Prince s'étant fa correfpondance étrangere, ce qui apperçu qu'il faifoit en même tems. le mit à portée d'être informé des le métier d'Efpion, le chaffa hontrames fecretes de plufieurs traîtres, teufement. L'Abbé Lenglet refufa de & en particulier de celle d'un Ca- s'attacher au Cardinal Paffionei, quipitaine des portes de Mons, qui defiroit de l'avoir à Rome auprès avoit promis de livrer pour cent de lui. Loin de profiter des circonfmille piaftres, non- feulement la tances heureufes où il fe trouva, &c Ville de Mons, mais encore les des Protecteurs puiffans que fes tas Electeurs de Cologne & de Baviere, lens & fes fervices lui avoient ac qui s'y étoient retirés. Il en avertit quis, fa vie ne fut qu'un tiffu d'a M. le Blanc, alors Intendant d'Y- ventures & de difgraces. Sa manie pres. Le traître fut convaincu par étoit d'écrire, de penfer, d'aune Lettre originale qu'il avoit re- gir & de vivre avec une efpece de que de Marlborough à ce fujet, & liberté cynique. Mal logé, mal vêqu'on trouva dans fa poche, & il tu, mal nourri, il étoit content fut rompu vif. Les Alliés s'étant pourvu qu'on lui laiffât dire & écrirendus maîtres de la ville de Tour- re ce qu'il vouloit; mais il pouffoit nai en 1709, voulurent donner les fouvent cette liberté jufqu'à la liCanonicats & autres Bénéfices de cence, & il en abufoit d'une macette Cathédrale à des Difciples de niere étrange. C'eft ce qui lui ocJanfenius, qu'on difoit leur avoir cafionnoit tant de querelles avec les fervi d'efpions pendant la guerre; Cenfeurs qu'on lui nommoit pour les Grands Vicaires de ce Diocèfe examiner fes Ecrits. 11 ne pouvoit s'adrefferent alors à l'Abbé Lenglet, fouffrir qu'on lui retranchât une qui avoit la protection du Prince feule phrafe, ou qu'on lui corrigeât Eugene, pour empêcher l'effet de une feule ligne, & s'il artivoit qu'on de cette nomination. I fuivit ce lui raïat quelque endroit, auquel il Prince à la Haye, & préfenta aux fut attaché, il le rétablitfoit à l'imMembres des Etats Généraux fes preffion. De-là vint qu'il fut mis Mémoires fur la collation des Cala Baftille dix ou douze fois. It nonicats de Tournay, qu'il avoit recevoit ces difgraces fans murmupubliés à ta Haye même: mais loin res, & il n'en étoit pas plutôt quitde réuffir, les Etats le firent arrête, qu'il travailloit à les mériter de ter prifonnier, & ne lui rendirent la liberté que fix femaines après à la follicitation du Prince Eugene. De retour en France, la confpira sion du Prince de Cellamare, tra

nouveau. Il s'étoit en quelque forte familiarifé avec la Baftille. C'étoit l'Exempt Tapin qui avoit coutume de l'y mener. Quand l'Abbé Lenglet le voïoit entrer, il ne lui donnoir

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