Imágenes de páginas
PDF
EPUB

mens, dont il y a eu trois Edit. 2. Des Manufcr. fur différentes matieres dont le recueil forme 12 vol. in-fol. Il les a laiffés à M. de Burigni fon frere, connu par pluf. Ouvrages.

LEUFROY, (S.) Abbé de Madric, ou de la Croix, en Normandie, vers 690, mort le 21 Juin 738.

LEVI, Chef de la Tribu de même nom, & je fils de Jacob & de Lia, naquit l'an 1748 av. J. C. Il paffa au fil de l'épée, avec fon frere Simeon, tous les Habitans de la ville de Sichen, pour venger l'af front fait à Dina leur fœur. Jacob en témoigna un déplaifir extrême, & prédit à Levi que fa famille seroit divifée ; ce qui arriva effectivement: car au partage de la Terre promise, elle n'eut point de portion fixe comme les autres Tribus. Levi eut à l'âge de 43 ans un fils nommé Caath, qui fut grand pere de Moïfe & d'Aafon. Il m. 1612 av. J. C., à 137 ans. C'eft de la Tribu de Levi qu'étoient pris les Prêtres & les Grands Pontifes des Juifs. Ceux de cette Tribu s'allioient fouvent à la Maifon Roïale.

LEVIS ou LIVı, ( Gui de ) fameux Général, d'une des plus illuftres & des plus anciennes Maifons de France, qui tire fon nom de la Terre de Levis, fituée dans le Hurepoix, près de Chévreufe, fonda l'Abbaïe de la Roche, l'an 1190. 11 fe croifa fous le Comte de Montfort pour la guerre des Albigeois, & fut fait Maréchal de l'Armée des Croifés, avec le titre de Maréchal de la Foi, qui a paffé aux Marquis de Mirepoix fes Succeffeurs. Il fe fignala dans toutes les expéditions qui fe firent contre les Albigeois, & m. en 1230. Il donna un gr. éclat à fa Maifon, qui fubfifte encore, & qui a produit pluf. gr. Hommes. Il ne faut tenir aucun compte de l'opinion fabuleufe qui fait defcendre cette Maison de la Tribu de Levi.

LEVI-BEN-GERSOM, cél. Rabbin, dont on a des Commentaires fur l'Ecriture Sainte, & un Livre

[ocr errors]

intitulé les Guerres du Seigneur. Ces ouvr. font remplis d'une vaine Philofophie & de fubtilités métaphysiques : ce qui a fait dire a plus. Rabbins, que le Livre de Levi BenGerfon, intitulé: les Guerres da Seigneur, auroit dû plutôt être intitulé: Les Guerres contre le Sei gneur.

LEUNCLAVIUS, OU LEONCLA VIUS, (Jean) l'un des plus fav. Hommes du 16e fiecle, natif d'A' melbrun en Weftphalie, d'une famille noble, voïagea dans prefque toutes les Cours de l'Europe. Pendant le féjour qu'il fit en Turquie, il ramaffa de très bons matériaux pour compofer l'Hift. Ottomane, & c'est à lui que le Public eft redevable de la meilleure connoiffance que l'on ait de cette Hiftoire. Il joignit à l'intelligence des Langues favantes, celle de la Jurifprudence ; ce qui le rendit très propre à bien réuffir dans fa Traduction de l'Abregé des Bafiliques. Il fur l'un des plus cél. Traducteurs qu'ait produits l'Allemagne, & m. à Vienne en Autriche au mois de Juin 1993, à 60 ans. On a de lui: 1. Hiftoire Mufulmane, in-fol. en latin. 2. Les Annales des Sultans Othmanides, in-fol, qu'il traduifit en latin, fur la Traduction que Jean Gaudier, autrement Spiègel, en avoit faite de Turc en Allemand. 3. La fuite de ces Annales qu'il continua jufqu'en 1,88, fous le titre de Pandede. Turcica. 4. Commentatio de Mofcorum bellis adverfus finitimos gefzis s. Des Verfions latines de Xenophon, de Zozime, de Conftantin Manaffès, de Michel Glycas, &c. Tous ces ouvr. font eftimés.

LEUPOLD, (Jacques) Confeiller & Commiflaire des Mines du Roi de Pologne, membre de la Société Roïale de Berlin, & de diver fes autres, fut un des plus habiles hommes de l'Europe, pour les inf trumens mathématiques. Il m. a Leipfick en 1727. H s'eft furtout rendu célebre par fon grand ouvrage intitulé: Theatrum Machinarum en 8 vol.

LEUSDEN, (Jean) cél. Philolo gue du 17e fiecle, naquit à Utrecht on 1624. Après avoir étudié les Langues fav. & les Mathématiques à Utrecht, il alla à Amsterdam pour converfer avec les Rabbins & Te perfectionner dans la Langue Hé, braïque. Il fut enfuite Profeffeur d'Hébreu à Utrecht, & s'y acquit avec juftice une gr, réputation. Il m. en 1699, à 75 ans. On a de lui pluf. ouvr. eftimés. Les principaux font: 1. Onomafticum Sacrum, in 8°. 2. Clavis Hebraica & Philologica veteris Teftamenti, in 4°. 3. Novi T. Clavis Graca cum annotationibus Philologicis, in-8°. 4. Compendium Biblicum veteris Teftamenti, in 8°. 5. Compendium Græcum novi Teftamenti, dont la plus ample Edi tion eft celle de Londres, en 1688 in-12.6. Philologus Hebraus, in 4°. 7. Philologus Hebreo mixtus,in-4°. 8. Philologus Hebræo Gracus, in. 9. Des Notes fut Jonas, Joel & Ozée, &c. C'eft à lui qu'on eft redevable des Editions correctes de Bochart, de Lighfoot, & de la Sy nopfe des Critiques de Polus. Rodolphe Leufden, fon fils, a donné une Edition du nouveau Teftament grec.

LEUWENHOEK, (Antoine de ) cel. Phyficien & Naturalifte Hollandois, naquit à Delft en 1632, d'une anc. famille de cette ville. Il s'acquit une très gr. réputation dans toute l'Europe par les expériences & par les découvertes: il excelloit furtout à tailler des verres pour des Microfcopes & pour des Lunettes. 11 m. en 1723. On a imprimé à Leyde en 1722, in-4°, fes Lettres a la Société Roiale de Londres, dont il étoit membre, & à divers Sav.

LEYDECKER, ( Melchior) fameux Théologien Calvinifte, naquit à Middelbourg le 25 Janvier 1652. Il te rendit habile dans la Controverfe & dans les Antiquités cecléfiaftiques, & fut ami de Fréderic Spanheim. Il devint Profell. de Théologie à Utrecht en 1678, & m. le 6 Janv. 1711, à 78 ans, On a de lui un gr. nombre d'ouvr. en las

tin, dont les princip. font: 1. Trais, té de la République des Hébreux en 2 vol. in fol. en latin. Ouvrage très curieux fur le Judaisme moderne, 2. Fax veritatis. 3. La continuation de l'Hiftoire Eccléfiaftique de Hornius. 4. Hiftoire de l'Eglife d'Afrique, in-4°, curicufe & pleine de recherches, s. Synopfis contro verfiarum de fædere. 6. Vis veritatis. 7. Veritas Evangelica, 8. Un Commentaire latin fur le Catéchifme d'Heidelberg. 9. Une Differtation contre le monde enchanté de Becker. 10, Une Analyse de l'Ecriture, avec la méthode de prêcher. 11. Une Hiftoire du Janfenifme. Le Pere Quefnel a réfuté ce que Leys decker a dit dans cet ouvr. contre la fouveraineté des Rois.

LEZANA, (Jean-Baptiste de favant Religieux de l'Ordre des Carmes, naquit à Madrid, le 23 Nov. 1586. Il enfeigna avec réputation à Tolede, à Alcala, & à Rome, & les Papes Urbain VIII, Innocent X& Alexandre VII, l'employerent en des affaires importantes. Il mourut à Rome le 29 Mars 1659, à 73 ans. Ses ouvrages font: 1. Annales facri politici. 2. De Regularium reformatione. 3. Summa queftionum Regularium. 4. Confulta varia, Theologica, juridica & regularia. Summa Theologia, &c.

LEZIN, (S.) Licinius, Evêque d'Angers en 586, mort le premier; Novembre 60s.

LIA, fille aînée de Laban, fut matiée à Jacob 1752 av. J. C. Elle eut fix fils, Ruben, Simeon, Levi, Juda, Iffachar, Zabulon, & une fille nommée Dina.

LIANCOUR, (Jeanne de Schom berg, Ducheffe de) cél. & vertuoufe Dame du 17e fiecle, étoit fille de Henri de Schomberg, Duc & Pair, & Maréchal de France. Elle époufa à l'âge de 20 ans Roger du Pledis Duc de Liancour, auquel M. Arnauld écrivit 2 Lettres qui ont rant fait de bruit, & qui furent fuivies de l'exclufion de ce cél. Docteur. Elle vécut dans une union admirable avec lui, & m. le 14 Juin 1674.

On a de cette Dame d'excellentes Maximes pour l'éducation Chrétienne des Enfans de qualité, qu'elle compofa pour la Princeffe de Marfillac, fa petite fille. M. Boileau, Chanoine de Saint Honoré à Paris, les fit imprimer en 1698, in-12, fous ce titre : Réglement donné par une Dame de haute qualité à Mademoiselle fa petite Fille, pour fa conduite & pour celle de fa Maison.

LIBANIUS, fameux Rhéteur grec, & Sophife, c. àd. Profeffeur d'éloquence, au 4e fi., natif d'Antioche, cut beaucoup de part à l'amitié de Julien l'Apoftat. Ce Prince lui offrit la dignité de Préfet du Prétoire; mais Libanius la refufa, eroïant le nom de Sophifte beauc. plus honorable. Il enfeigna l'Eloquence à Conftantinople pendant quelques années, puis à Antioche les 35 dernieres années de fa vie. Libanius furvécut à Julien l'Apoftat. Il nous reste de lui des Lettres eftimées, & des Harangues en grec, qui lui acquirent beaucoup de réputation; mais fon ftyle eft trop affecté & trop obfcur. Il étoit Païen. 5. Bafile & Saint Jean Chryfoftome avoient été fes Difciples vers l'an 360. La meilleure Edition de Libanius eft celle d'Amfterdam en 1738, in fol., gr. lat., par les foins de Jean-Chriftophe Wolf. Antoine Bongiovanni a publié à Venise en 1755, in fol. gr. lat., avec dos Notes, dix-fept Harangues de Libanius tirées de la Bibliothèque de S. Marc, de Venife.

LIBERAT, (S.) Abbé du Monaftere de Capie en Afrique, fouffiit le Martyre pour la Foi Orthodoxe, le 2 Juillet 483, pendant la perfécu» tion d'Hunneric.

LIBERAT, cél. Diacre de l'Eglife de Carthage au 6e fiecle, fut l'un des plus zelés défenfeurs des trois Chapitres; & le Concile de Cartha ge, tenu en 535, l'envoïa à Rome avec 2 Evêques. Il fut emploïé en diverfes autres affaires importantes. On a de lui un Livre intitulé: Breviarium de Caufa Neftorii & Eury

chetis, que le Pere Garnier donna au Public en 1675.

LIBERE, Liberius, Romain, fuccéda au Pape Jule I, le 22 Mai 352. Il réfifta d'abord avec une fermeté héroïque à l'Empereur Conftance, qui le prefsoit de souscrire à la condamnation de S. Athanafe; ce qui le fit exiler à Berée dans la Thrace en 35. Mais dans la suite, ennuïé de son exil, & voïant que les Ariens avoient mis Felix fur le Siége de Rome, il eut la foibleffe de foufcrire en 357, à la condamnation de S. Athanafe, & à une Formule de Foi dreffée à Sirmich, avec beau coup d'artifice par les Ariens. L'année fuiv. 358, il retourna à Rome. Le Peuple qui l'avoit fouhaité pendant fon exil, aïant appris ce qui s'étoit paffé, le reçut très mal. Libere reconnut auffi tôt fa faute, en témoigna beaucoup de repenur, & défendit avec zéle la Foi Orthodoxe. Il rejetta la Confeffion de Foi faite au Concile de Rimini en 359, & écrivit à S. Athanafe, pour le raccommoder avec lui. Il mour. le 24 Sept. 366. Quoiqu'on ne puiffe excufer fa foibleffe à l'égard de fa foufcription à la Formule de Sirmich il fe releva néanmoins fi glorieufement de fa chûte, que l'Eglife a toujours confervé de la vénération pour fa mémoire, & que les Peres grecs & latins en ont parlé honorablement après la mort. Damafe I lui fuccéda.

LIBITINE, Déeffe des Funérailles, dans le Paganisme, étoit crue par quelques-uns la même que Proferpine. Elle avoit un Temple à Rame, où l'on gardoit tout ce qui étoit néceffaire aux Funérailles. Ceux à qui l'on s'adreffoit pour acheter ou pour louer ce qui fervoit aux Pompes funebres, s'appelloient Libiti naires.

LIBOIRE, (S.) Evêque du Mans, au commencement du se ficcle.

LIBON, excell. Architecte d'Elide, bâtit auprès de Pife en Grece, le fam. Temple de Jupiter, auprès duquel on celebroit les Jeux Olym piques. Il viyoit 460 avant J. C.

LICETI ou LICETO, Licetus, (Fortunius) cél. Médecin, naquit à Rappolo, dans l'Etat de Genes, le 3 Oct. 1577, avant le 7e mois de la groffeffe de fa mere. Son pere qui étoit habile Médecin le fit mettre dans une boîte de coton, & l'éleva avec tant de foin, qu'il jouit d'une parfaire fanté, ce qui lui fit donner le nom de Fortunio. Liceti, après avoir étudié à Bologne, alla enfeigner la Philofophie à Pife. Il s'y acquit tant de réputation, qu'il fut attiré à Padoue, où il profeffa la Philofophie, & enfuite là Médecine. Il y mour. en 1656, à 77 ans. On a de lui un très gr. nombre de Traités. Les principaux font: De Monftris; de Gemmis; de novis Aftris; de immortalitate Anima; de fulminum Naturâ ; de Ortu viventium; de Cometarum attributis ; de his qui vivunt fine Alimentis; mundi & hominis Analogia; de Annulis antiquis; de Hydrologia, five fluxu Maris; de Lucernis antiquis, &c. Dans ce dernier Traité, il foutient que les Anciens avoient des Lampes fépulcrales, qui ne s'éteignoient point; ce qu'il prouve par le Tombeau de la fille de Ciceron, qui fut découvert fous le Pontificat du Pape Paul III, & dans le quel, dit-il, on trouva une Lampe qui s'éteignit auth-tôt, & qui devoit avoir brûlé pendant 1600 ans. Liceti s'efforce de prouver fon opinien par d'autres exemples à peu près femblables; mais Octavio Ferrari, cél. Profeff. d'Humanités à Padoue, l'a très bien réfuté dans fa Differtation, de Veterum Lucernis fepulcralibus, qu'il publia en 1685. Il y prouve que ces fortes de Lampes, appellées éternelles, & dans lesquelles on fuppofoit une huile inextinguible ne font que des phofphores qui s'allument pour un peu de tems après avoir été expofés à l'air.

LICINIA, fameufe Veftale, qui fut punie de mort avec deux autres Veftales, Emilie & Marcia, à caufe de leur débauche , vers l'an 112 av. J. C.

LICINIUS, (C.) Tribun du peuple, d'une famille des plus confidérables de Rome entre les Plébeïennes, fut choifi par le Dictateur Manlius Capitolinus, pour Général de la Cavalerie, 365 avant J. C. Licinius fut le premier Plébeïen honoré de cette Charge. On le furnomma Stolo, c'eft-à-dire Rejetton inutile, à cause de la Loi qu'il publia avec Sextius pendant fon Tribunat, par laquelle il défendoit à tout Citoïen Romain de poffeder plus de 500 arpens de terre, fous prétexte que ceux qui en avoient davantage ne pouvoient arracher les rejettons inutiles ( Sto lones) qui pouffent des racines des arbres, ni cultiver leur bien avec foin. Ces deux Tribuns ordonnerent encore que les Intérêts qui auroient été payés par les Débiteurs, demeuraffent imputés fur le Principal des Dettes, & que le furplus feroit acquitté en trois diverfes années. Enfin, que l'on ne créeroit plus de Conful à l'avenir que l'un d'eux ne fût de famille Plébeïenne. Ces deux Tribuns furent Confuls en conft quence de cette derniere Loi; favoir, Sextius 362 av. J. C., & Licinius deux ans après. Ce font les deux premiers Confuls de famille Plébeïenne. Licinius Stolo porta cette Loi à l'inftigation de fa femme, qui étoit fiere & ambitieuse, & qui afant une four mariée au Conful Sulpitius, ne pouvoit fouffrir que fon mari fût d'un rang inférieur. Voyez CRASSUS.

LICINIUS, TEGULA, (P.) cél. Poète comique latin, vers 200 av. J. C.

LICINIUS, CALVUS, (C.) excellent Orateur Romain du tems de Ciceron, étoit ami de Catulle, & fils de Licinius Macer, l'un des meilleurs Poètes de fon fiecle. tl plaida avec tant de force & d'éloquence contre Vatinius, que celuici eraignant d'être condamné, l'interrompit avant qu'il eût achevé fon Plaidoier, en difant aux Juges : He quoi ! Meffieurs, parceque mor Accufateur eft éloquent, eft il juste

que je fois condamné? Les Harangues de Licinius ne font point parvenues jufqu'à nous. On croit qu'il étoit Auteur des Annales citées par Denys d'Halicarnaffe, & que nous n'avons plus.

LICINIUS ou LICINIANUS, (C. Valerius) Empereur Romain, étoit fils d'un Païfan de Dacie. Il s'éleva du rang de fimple Soldat aux premieres Charges militaires, & fut créé Empereur le 11 Nov. 307, par Galere Maximien, fon ancien ami, auquel il avoit rendu des fervices importans dans la guerre de Perfe. Il eut dans fon Département une partie de l'Illyrie avec la Rhetie. Îl devoit encore avoir l'Italie, dont Maxence s'étoit emparé ; mais s'étant lié avec Conftantin, il lui laissa le foin de faire la Conquête de l'Italie, & fit ceffer la perfécution contre les Chrétiens en 312, en fa confidération. Il marcha enfuite contre Maximin, & remporta fur lui une victoire complette, le dernier Avr. 313. Maximin étant mort de defefpoir ou de poifon trois mois après, Licinius fe vit maître de l'Orient. Il conçut alors de plus vastes deffeins, & engagea Ballien, que Conftantin avoit fait Céfar, à fe révolter. Baffien aïant été puni, Sinice, fon frere, fe retira auprès de Licinius, qui le reçut très bien. Conftantin itrité de cette conduite, marcha à la tête d'une nombreuse Armée contre Licinius, qui fut défait en deux combats. Les deux Princes firent enfuite la paix. Licinius renouvella la perfecution contre les Chrétiens en 319, & déclara la guerre à Conftantin en 323, fous divers prétextes; mais après avoir perdu pluf. batailles, fe voïant réduit à la derniere extrêmité dans Nicomédie, il alla fe jetter aux piés de Conftantin, qui lui accorda la vie à la priere de Conftancie fa fceur, que Licinius avoit époufée en 313. Conftantin le fit renoncer à l'Empire, & lui affigna Theffalonique pour fa demeure; mais aïant appris peu de tems après qu'il vouloit se rétablir par le moïen des Barbares avec lef

quels il traitoit fecrétement, il le fit mourir en 325. Licinius, fon fils, fut auffi tué peu de tems après par ordre de Conftantin, qui demeura ainfi feul maître de tout l'Empire. Licinius fut l'un des plus cruels Perfecuteurs des Chrétiens. Il fe rendit odieux par fon avarice, par fes débauches & par fa haine contre les Gens de Lettres, qu'il perfecutoit à caufe de fon ignorance. Il fie mourir pluf. Philofophes, par la feule raifon qu'ils faifoient profeffion de s'appliquer à la Philofophie, les appellant le venin & la pefte publique.

LIEBAUT, (Jean) Médecin du 16e fiecle, natif de Dijon, dont on a 1. des Traités en latin fur les maladies, l'ornement & la beauté des femmes. 2. Thefaurus fanitatis. 3. De præcavendis curan lifque venenis Commentarius. 4. Des Scholies far Jacques Hollerius, en latin, &c. Il travailla aussi au fameux Livre d'Agriculture, appellé la Maifon Rustique, dont Charles Etienne fon beau-pere eft le premier Auteur. Il avoit époufé Nicole Etienne, favante fille de Charles Etienne premier & principal Auteur de la Maifon Ruftique. Il m. à Paris le zx Juin 1996.

LIEBKNECHT, (Jean-George) cél. Profeffeur de Gieffen, étoit de Wafungen. Il devint Membre de la Soc. Roïale de Londres, de l'Académie des Sciences de Berlin, & de la Société des Curieux de la Nature. Il m. à Gieflen en 1749. On a de lui un gr. nombre de Differtations Théologiques, Philof. & Littéraires, très cftimées, & divers autres ouvrages.

LIGARIUS (Quintus) Lieutenant de Caïus Confidius, Proconful d'Afrique, fe fit tellement aimer des Afriquains, qu'ils le demanderent & qu'ils l'obtinrent pour leur Proconful, lorfque Confidius fpr rappellé. Il continua de fe faire aimer dans fon Gouvernement, & les Afriquains voulurent l'avoir à leur tête, lorsqu'ils prirent les armes au commencement de la Guerre

« AnteriorContinuar »