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Civile de Céfar & de Pompée; mais il aima mieux retourner à Rome. Il embraffa les intérêts de Pompée, & le trouva en Afrique dans le tems de la défaite de Scipion & des autres Chefs qui avoient renouvellé la guerre. Cependant Céfar lui accorda la vie, mais avec défense de retourner à Rome. Cela obligea Ligarius de fe tenir caché hors de Italie. Ses freres & fes amis, & furtout Ciceron, mettoient tout en œuvre pour lui obtenir la permiffion de rentrer dans Rome, lorfque Tuberon fe déclara dans les formes l'Accufateur de Ligarius. Ce fut alors que Ciceron prononça pour l'Accufé cette Harangue admirable, qui passe avec raison pour un chefd'œuvre, & par laquelle il obtint de Céfar l'abfolution de Ligarius, quoique ce Prince n'eût pas deffein de l'abfoudre. Tuberon fut fi fâché de l'iffue de fa Cause, qu'il renonça au Barreau. Ligarius reconnut mal la générosité & la clémence de Céfar, car il devint dans la fuite un des complices de Brutus & de Caffius.

LIGER, (Louis) Auteur d'un gr. nombre d'ouvr. fur l'Agriculture & le Jardinage, naquit à Auxerre au mois de Janvier 1658, & mour. à Guerchi, près d'Auxerre, le 6 Nov. 1717. Les princip. de fes ouvr. font 1. l'Economie générale de la Cam pagne, ou Nouvelle Maifon Ruftique, dont la meilleure Edition eft celle de 1732, en 2 vol. in-4?. 2. Le Nouveau Jardinier françois 2 vol. in-12. 3. Dictionnaire général des termes propres à l'Agriculture, in 12.4. La culture parfaite des Jardins fruitiers & potagers, in-12. s. Traité facile pour apprendre à éle. ver des Figuiers, in-12. C'eft une fuite du Traité précédent. 6. Ménage des Champs & de la Ville, dont la plus ample Edition eft de Paris, 1721, 2 vol. in-4°. 7. Le nouveau Cuisinier françois, in-12. 8. Le nouveau Théatre d'Agricul ture, & ménage des Champs, avec un Traité de la pêche & de la chaffe, in 4o. 9. Le Jardinier fleurifie

ou

& hiftoriographe, 2 vol. in-12. 10. Moïens faciles pour rétablir en peu de tems l'abondance de toutes fortes de grains & de fruits dans le Roïaume, in-12, 11. Didionnaire pratique du bon ménage de Campagne & de la Ville, vol. in-40. 12. Les amusemens de la Campagne Nouvelles rufes innocentes, qui enfeignent la maniere de prendre aux pieges toutes fortes d'Oiseaux & de bêtes à quatre piés, 2 vol. in 12, &c. On lui attribue encore le Voïageur fidele, ou le Guide des Etran gers dans la Ville de Paris, in-12. Tous ces ouvr. font très fuperhciels ; & l'on voit par leur lecture, que Liger étoit fort honnête hom me, mais un Auteur médiocre, qui rebat cent fois les mêmes chofes en différens Livres.

LIGHFOOT, (Jean) favant Théologien Anglois, & l'un des plus habiles Hommes de fon fiecle dans la connoiflance de l'Hébreu du Talmud & des Rabbins, naquic à Stoke, dans le Comté de Staffort, le 29 Mars 1602. Après avoir fait fes Etudes à Cambridge, il alla demeurer à Narton, où le Cheva lier Roland Cotton le prit pour fon Chapelain & l'engagea à l'Etude de l'Hébreu. Il fur enfuite Ministre de l'Eglife de S. Barthelemi de Londres, & mis au nombre des Théologiens de Wettmeinster,qui avoient entrepris de réformer l'Angleterre durant les Guerres Civiles. On lui donna en 1643 la Cure de Mundon, dans le Comté de Herfort. Il prit le Bonnet de Docteur en 1652, & fut en 1655 Vice-Chancelier de l'Univerfité de Cambridge. H1 m. à Ely, où il étoit Chanoine, le 6 Déc, 1675, à 73 ans. On a de lui un gr. nombre d'ouvr. fur le nouveau Teltament, dans lefquels il explique l'Evangile par les Ufages & les Cou tumes qui étoient chez les Juifs, au tems de Notre Seigneur J. C. La meilleure Edit. de fes Euvres eft celle d'Utrecht en 1699, en 2 vol. in fol. par les foins de Jean Leufden. On trouve dans tous les ouvr. de Lighfoot des chofes très curieufes &

très intéressantes. Les princip. font, 1. Hora hebraica & Talmudice in Geographiam Terra fancta. 2. Une Harmonie de l'ancien Teftament. 3. Des Commentaires fur une partie du Nouv. Teftam. 4. Des Remarques fur prefque tous les Livres de l'Ecriture, &c.

LILIENTHAL, (Michel) favant Théologien & laborieux Ecrivain Allemand, naquit à Liebstadt en Pruffe l'an 1686. Après avoir fait quelques voiages, il s'établit à Koenigsberg, où il fut Pasteur & Profetieur jufqu'à fa mort arrivée en 1750. Il étoir de l'Académie des Sciences de Berlin, & Profeffeur Honoraire de l'Académie de Pererfbourg. On a de lui, 1. Selecta Hiftorica & Litteraria, 2 vol. 2. De Macchiavellifmo Litterario, five de perverfis quorumdam in Re publica Litteraria inclarefcendi arcibus. 3. Annotationes in Struvii introdu&tionem in notitiam rei Litteraria. 4. Ala Boruffica Ecclefiaftica, civilia, Litteraria, 3 vol. 5. Plufieurs bonnes Differtations académ. un gr. nombre de Sermons & d'autres ouvr. en Allemand.

LILLY, (Guillaume) fameux Aftrologue Anglois, dont on a, Merlinus Anglicus Junior, & pluf. autres ouvr. Il m. en 1681. Il ne faut pas le confondre avec Guillaume Lilly, natif d'Odeham, dans le Hampshire, qui voïagea dans la Terre Sainte & dans l'Italie, & qui enfeigna à fon retour la Grammaire, la Rhétorique & la Poéfie à Londres. Il fut le premier Maîue de l'Ecole de S. Paul de Lon dres, fondée par Colles, & m. en 112. On a de lui des Poéfies, & de Traités de Grammaire en latin. LIMBORCH, (Philippe de) cél. Théologien Remontrant, naquit à Amfterdam le 19 Juin 1533, d'une bonne famille. Il fut Difciple d'Etienne de Courcelles, & fe rendit habile dans la Controverfe. Atant prêché à Harlem en 1655, on l'appella pour être Miniftre des Remontrans à Alcmaer; mais il reAlfa ce ministere, voulant continuer

fes études avec plus de liberté. Limborch fut Ministre à Goude en 16(7, puis à Amfterdam en 1667. Il y eur la même année la Chaire de Théolo gie, qu'il remplit avec une réputa tion extraordinaire jufqu'à fa mort, arrivée le dernier Av. 1712, à 79 ans. On a de lui pluf. ouvr. très eftimés des Proteftans. Les principaux font; 1. Amica collatio de veritate Religionis Chriftianæ cum erudito Judeo, in-12. Le Juif avec lequel Limborch eut cette conférence, eft Ifaac Orobio de Seville. 2. Un Corps complet de Théologie, felon les opinions & la Doctrine des Remontrans. 3. L'Hiftoire de l'Inquifi:ion, ouvrage très estimé. 4. Dialogue fur la Tolerence en matiere de Religion, en Flamand. s. un Commentaire fur les Alles des Apôtres & fur les Epitres aux Romains & aux Hébreux. Il n'eft pas eftimé, &c. Limborch a auffi procuré la plupart des éditions des ouvr. du fameux Epifcopius, fon gr. oncle maternel, des Écrits duquel il avoit hérité.

LIMIERS (Henri - Philippe de ) Docteur en Droit au 18e fiec. dont on a 1. L'Hiftoire du Regne de Louis XIV 1718 en 12 vol. in-12. Elle n'eft pas eftimée. 2. Annales de l'Hiftoire de la Monarchie franfoife. 1721 in fol. Ce Livre vaut encore moins que le précédent. 3. Annales Hiftoriques, Métalliques, &c. 172, 3 vol in-fol. 4. Abregé Chronologique de l'Hiftoire de France, pour fervir de fuite, &c. 2 vol. in-12. 5. Mémoires du Regne de Catherine Impératrice de Ruffie. 6. Hiftoire de Charles XII Roi de Suede. 7. Traduction françoife des Œuvres de Plaute, 10 vol. in 12. Elle n'eft pas exacte. En général Limiers eft un Auteur médiocre, & fes ouvrages ne méritent pas d'être lus.

LIMNEUS, (Jean) céleb. Jurifconfulte Allemand, naquit à léne le 9 Janv. 1592, d'un pere qui profefloit les Mathématiques en cette ville. Après avoir fait fés études il fut chargé fucceffivement de l'é

ducation de pluf. jeunes Seigneurs, avec lefquels il voïagea dans prefque toutes les Cours de l'Europe. Enfin Albert, Margrave de Brandebourg, qu'il avoit accompagné en France, le fit fon Chambellan & fon Confeiller Privé en 1639. Lim-, nous exerça ces Emplois jufqu'à fa mort arrivée en 1663. On a de lui divers ouvr. qui font eftimés. Les principaux font, 1. Tractatus de Academiis, in 4°. 2. Notitia Regni Gallia, vol. in-4°. 3. De Jure Imperii Romano-Germanici dont la meilleure édition est celle de Strasbourg en s vol. in 4°. donnée par Schilterus. 4. Obfervationes in Bullam auream Caroli IV, in 4°. 5. Capitulationes Imperatorum,& Regum Romano-Germanicorum &c. dont la plus ample édition eft celle de Leipfic en 1691, in-4°, &c.

LIMOJON DE SAINT- DIDIER, (Ignace-François) Co-Seigneur de Venafque & de Saint-Didier, & fameux Poète Provençal, naquit à Avignon en 1668. Il fut couronné trois fois par l'Académie des Jeux Floraux, & il rem porta le prix de l'Académie Françoise en 1720 & en 1721. Ses Vers Provençaux font très eftimés, & lui ont acquis la réputation d'être l'un des plus beaux efprits de la Provence & du Comtat; mais il n'a pas bien réuffi dans fes huit Chants du Poème de Clovis, ni dans fes autres vers françois. Il m. à Avignon le 13 Mai 1739. Il est Auteur du Voiage du Parnaffe, contre M. de la Mothe & les autres Partifans des modernes. Il étoit neveu d'Alexandre-Toulaint Limojon de Saint Didier, Gentilhomme de M. d'Avaux dans le tems de l'Ambaffade de ce Miniftre en Hollande. On a de ce Gentilhomme, PHiftoire des Négociations de Nimegue; elle eft eftimée: un Livre intitulé la Ville & la République de Venife; & un troifieme ouvrage qui a pour titre, Triomphe Hermétique, ou la Pierre Philofophale victorieufe. Ce dernier Livre eft curieux ; il ne contient que 153 pag.

LIN, (S.) fuccéda à S. Pierre fur le Siége Rome vers l'an 67 de J. C. 11 gouverna l'Eglife pendant Is ans, felon Eufebe & S. Epiphane. C'eft durant fon Pontificat qu'arriva la ruine de Jérufalem, l'an 70 de J. C. Il m. 9 ans après. On ne fait rien de certain de fa vie ni de fa mort, & il ne nous refte aucun de fes Ecrits.

LINACRE, ou LINACER, (Thomas) l'un des plus habiles Médecins du 16e fiec. étoit Anglois. Il étudia à Florence fous Demetrius Chalchon tyle & fous Politien, & fe diftingua tellement par fa politelle & par fa modestie, que Laurent de Medicis le donna pour com pagnon d'étude à fes enfans. Il alls enfuite à Rome, où il fe fit estimer d'Hermolaus Barbarus. De retour en Angleterre, il devint Précepteur du Prince Artus, fils aîné du Roi Henri VII. Il s'appliqua enfuite à la Médecine, & s'y rendit très habile; ce qui le fit choifit pour être Médecin ordinaire de Henri VII, puis de Henri VIII, fon fils. Il m. le 20 Octob 1524, à 64 ans. On a de lui un favant ouvrage de emen dard Latini Sermonis ftru&turd in 8°. Galeni Methodus medendi in-8°. Rudimenta Grammatices & d'autres Ecrits, qui font eftimés. Erafme fait de lui un gr. éloge, mais il lui reproche le même défaut qu'à Paul Emile, qui eft d'avoir rendu fes Livres moins parfaits à force de les polir & de les limer.

LINCK, (Henri) cél. Jurifconfulte du 17e fiec. natif de Misnie & Profefleur en Droit à Altorf dont on a un Traité du Droit des Temples.

LINDANUS, (Guillaume) l'un des plus fav. Théologiens & des plus habiles Controverfiftes du 16e hec. étoit de Dordrecht. Après avoir fait fes études à Louvain, il vint à Paris pour fe perfectionner dans les Langues Grecque & Hébraïque, & prit les leçons de Turnebe & de Mercerus. Il fut enfuite Inquifiteur de la Foi dans la Hollande & dane

Ja Prife. Philippe II, Roi d'Efpagne, le nomma à l'Evêché de Rutemonde, qui venoit d'être érigé en 1560. Lindanus fe fit eftimer du Pape Grégoire XIII. Il fut transferé à l'Evê ché de Gand en 1988, après la mort de Cornelius Jantenius. Il m. trois mois après, le 4 Nov. de la même année, à 63 ans. On a de lui un gr. nombre d'ouvr. très eftimés, dont le plus considérable est intitulé, Panoplia Evangelica. Havelius a écrit fa vie.

LINGELBACK, (Jean) excellent Peinire du 17e fiecle, naquit à Francfort en 1615. Il voïagea en France & en Italie, où il s'attira l'admiration des Connoiffeurs. 11 excella principalement dans les Marines, les Païfages, les Foires, & les Animaux.

LINGENDES, (Claude de ) l'un des plus cél. Prédicateurs du 17e fic. naquit à Moulins en 1991, & fe fit Jésuite à Lyon en 1607. Il enfeigna quelque tems la Rhétorique & les Belles Leures, & prêcha en fuite avec un applaudiffement univerfel pendant 36 ans. Il fut Recteur du College de Moulins, puis Provincial, & enfuite Supérieur de la Maifon Profeffe des Jéfuites à Paris, où il m. le 12 Avr. 1600, à 69 ans. Son principal ouvr. confifte en 2 vol. de Sermons in-8°. qu'il compofa en latin, quoiqu'il les prononça en françois. On en a traduic quelques uns en françois fur l'Original fatin, en probtant néan moins des MSS. de pluf. Copiftes qui avoient écrit les Sermons du Pere Lingendes, tandis qu'il prêchoit. L'Edition latine en vol. in-4°. eft la plus complette. Les autres ouvr. du P. de Lingendes font, 1. Confeils pour la conduite de la vie. 2. Votivum monumensum ab urbe Molinenfi Delphino oblatum, in-4°. Jean de Lingendes, fon parent, auffi na if de Moulins, étoit l'un des plus cél. Poètes françois du tems de Henri IV. La meilleure de fes Pi-ces, eft fon Elegie fur l'exil d'Ovide, imitée de celle d'Ange Politien. Il ne faut

pas le confondre avec Jean de Lingendes, natif de Moulins, de la même famille, qui fe diftingua par les Prédications, & devint Evêque de Sarlat en 1642, puis de Macon en 1650. Il m. en 1665. Il avoit été Precepteur du Comte de Moret, fils naturel de Henri IV. Un jour prêchant devant toute la Cour fur les devoirs de la koïauté, il adreffa ces paroles à Louis XIV: les Rois ne voicht & n'entendent que par les yeux & les oreilles d'autrui, parcequ'ils s'adonnent trop à leurs plaifirs, d'où il arrive que tous ceux qui s'approchent de leurs Perfonnes, fans en excepter un feul, étant ou flateurs, ou médifans, ou d'une prudence intéreffée. ils ne favent jamais la vérité, ni le véritable état de leurs affaires.

LINIERE, ou LIGNIERE, (François Pajot de) Poète François, dont on a plufieurs petites Pieces de vers, remplies d'efprit & de génie, étoit d'une famille noble, avoit de la vivacité & un talent fingulier pour la Poéfie libre & aifée. Il travailla avec Furetiere à l'ingénieufe Parodie du Cid, où Chapelain eft a maltraité. On l'appelloit l'Athée de Senlis, à cause de fon irreligion, & de fa vie déreglée; ce qui lui fit dire un jour par Boileau, à qui il avoit fouvent recours dans fes befoins qu'il n'avoit de l'esprit que contre Dieu. Liniere avoit, dit on, entrepris une critique du nouv. Teftam. mais fa mort arti vée en 1704 à 75 ans l'empêcha d'exécuter un fi déteftable Projet. c'eft en vain que Mad. Deshoulieres entreprend de le juftifier d'impiété, & qu'elle dit de lui:

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Quoiqu'il raille fouvent des ar
ticles de foi
Je crois qu'il eft autant Catholi
que moi.

Il eft conftant qu'il étoit très impie, fort mordant & très fatyrique. Aïant un jour fait une Chanfon maligne contre le fieur de Saint Michel, Confeiller à la Cour des

Aides, il en reçut des coups de ba fon: fur quoi on fit ce couplet.

Liniere homme exécrable
Eft déja réprouvé du Ciel :
La preuve en eft, que S. Michel
L'a battu comme un Diable.

On y faifoit allufion à S. Michel qui eft représenté avec un Diable fous fes pieds.

LINNAIUS, favant Naturalifte moderne, dont plufieurs blâment la Méthode.

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LINUS DE CHALCIDE, fils d'Apollon & de Terpficore, ou felon d'autres, de Mercure & d'Utanie, & frere d'Orphée, fut felon la Fable, le Maître d'Hercule, auquel il apprit l'Art de jouer de la Lyre. On dit qu'il s'établit à Thebes qu'il inventa les Vers Lyriques, & qu'il fut tué par Hercule. Cependant d'autres racontent qu'il fut tué a Thebes par Apollon, pour avoir appris aux hommes à mettre des cordes au lieu de fil aux inftrumens de mufique, ce qui n'a aucune vraifemblance. Quoi qu'il en foit; on lui attribue l'invention de la Lyre. On trouve dans Stobée quelques Vers fous le nom de Linus; mais d'autres penfent avec plus de raifon qu'il ne nous refte rien de cet ancien Poère.

LION. Voyez DESLIONS. LIONNE, (Pierre de ) cél. Ca pitaine du 14e ficc. d'une des plus anciennes Maifons de Dauphiné rendit de gr. fervices aux Rois de France dans les guerres contre les Anglois, & m. en 1399. Hugues de Lionne l'un de fes Defcendans, s'acquit l'amitié & la confiance du Cardinal Mazarin › & fe diftingua dans fes Ambaffades de Rome, de Madrid & de Francfort. Il devint Miniftre d'Etat, fut chargé des af faires les plus importantes, & m. à Paris le prem. Sept. 1671, à 60 ans. Artus de Lionne, l'um de fes fils, fur Evêq. de Rofalie, & Vicai re Apoftolique dans la Chine. Il m. à Paris le 2 Août 1713, à 18

ans.

LIPMAN, Rabbin Allemand di 14e fiec. dont on a un Traité contre la Religion Chrétienne, qu'il compofa en hébreu en 1399. Ce Traité eft intitulé, Nitsachon, c. à d. Victoire. Mais rien n'est moins victorieux pour les Juifs, que ce pi toïable ouvr. Théodotic Hakfpan le publia en 1644. On trouve dans Wagenfeil un Abregé de cet ouvrage, fait en vers Rabbiniques par Lipman.

LIPPENIUS, (Martin) laborieux Ecrivain Allemand, étoit Luthérien, & m. en 1692, à 62 ans. Son principal ouvr. eft une Biblockeque ou catalogue des matieres, avec les noms & les ouvr. des Auteurs qui en ont traité. Elle eft en 6 vol. infol, en latin.

LIPPI, (Laurent) Peintre Ita lien, natif de Florence, dont on a un fameux Poème Burlesque, intitulé, Malmantile raquistato imprimé à Florence en 1688, in-4. fous le nom de Perlone Zipoli, qui eft l'Anagramme de Laurent Lippi, avec des notes pleines d'érudition de Paul Minucci, qui s'y eft caché fous le nom de Puccio Lamoni. Ce Poème qui eft très eftimé en Italie, étant devenu fort rare, a été réimprimé à Florence en 1730, avec des notes très curieufes du favant Antoine-Marie Salvini, & de M. Bifcioni. Lippi m. en 1664. Il ne faut pas le confondre avec Philippe Lippi, auffi Peintre, natif de Flo. rence, mort en 1488, laiffant un fils nommé auffi Philippe Lippi, qui fut Peintre comme lui, & qui m. en 1505, à 45 ans.

LIPPOMAN, (Louis) Pun des plus fav. & des plus cél. Evêq. du 16e fiec. étoit de Venife. Il favoit les Langues, l'Hiftoire Eccléfiaftique & la Théologie. Il fut chargé des affaires les plus importantes, & parut avec éclat au Concile de Trente où il opina fortement contre la pluralité des Bénéfices; il fur l'un des trois Préfidens de ce Concile fous le Pape Jules III. Paul IV Penvoïa Nonce en Pologne en 1555, & le fit enfuite fon Secretaire. Lip

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