gner fon Bénéfice, pour le fouftraire au reffentiment du Chapitre de Lyon, dont il avoit parlé indifcretement en préfentant à l'Archevê que de Lyon, fes Notes & fes Corrections fur le Bréviaire de Lyon. Il mourut en 1675.

LACARRY, (Gilles) habile Jéfuite du 17e fiecle, naquit au Diocèse de Castres en 1605. Il enfeigna les Humanités, la Philofophie, la Théologie morale, & l'EcritureSainte, dans fa Société; fut Recteut du Collège de Cahors, & fit enfuite des Miffions. Il fe rendit très habile dans l'Hiftoire de France, & m. à Clermont en Auvergne, le 25 Juillet 1684. On a de lui plufieurs ou vrages, principalement fur l'Hif toire des Gaules, qui font eftimés. Les princip. font, 1. Hift. Galliarum Sub Prafectis prætorii Galliarum, 1672, in-4°: ouvrage très eftimé & fort utile. Il s'étend depuis Conftantin jusqu'à Justinien. On trouve dans le même vol. un autre Ecrit du Pere Lacarry, intitulé: Notitia Provinciarum & civitatum Galliæ. 2. Hiftoria Coloniarum à Gallis in exteras nationes miffarum, tum exterarum nationum colonia in Gallias deducta, 1677, in 4°. Il y a beaucoup d'érudition & de difcernement. 3. Hiftoria Romana à Julio Cafare ad conftantinum magnum, per numifmata & marmora antiqua, in-4; Livre excellent. On trouve dans le même vol. deux Traités du P. Lacarry, l'un intitulé : Series & numifmata Regum Syria, Egypti, Sicilia & Mefopotamia: l'autre, Prolufio Apologetica, antiquorum numifmatum intelligentiam interpreti facra fcriptura effe neceffariam. Le Pere Lacarry nous apprend dans ce dernier Ecrit, qu'il avoit expliqué l'Ecriture Sain te à Clermont, puis à Montpellier, & qu'il avoit amaffé plufieurs Mé dailles anciennes. 4. Epitome hiftoria Regum Francia ex Dyonifio Petavio excerpta, in 4o: ouvr. très eftimé & qui peut fervir de guide pour l'étude de notre Hiftoire. s. Difputatio de Regibus Francia pri

me familiæ & de lege falica. Elle eft imprimée avec l'Hiftoria Coloniarum, dont nous avons parlé plus haut. Dans le même vol. fe trouve encore l'ouvr. de Tacite de Germania, avec des Notes du P. Lacarry, 6. Une Edition de Velleius Pater culus, avec de fav. Notes. 7. Hif toria chriftiana Imperatorum, Con fulum & Præfectorum pratorio orien tis, Italia, Illyrici & Galliarum; notitia magiftratuum imperii utriufque. Notitia Provinciarum imperii utriufque cum notis, avee Sedi Rufi Breviar. 1675, in-4. &c.

LACERDA, voyez CERDA.

LACHESIS, eft, felon la Fable celle des trois Parques qui tenoit le fufeau de la vie. Clotho, fa fœur, le filoit, & Atropos coupoit le fil.

LACTANCE, (Lucius Calius Firmianus La&antius) très cél. Auteur Eccléfiaftique, du commencement du 4e fiécle, étoit Africain felon Baronius, & felon d'autres, de Fermo, dans la Marche d'Ancô ne, d'où ils penfent qu'il fut furnommé Firmien. Il étudia la Rhétorique fous Arnobe, & la profeffa enfuite en Afrique & à Nicomédie, avec tant de réputation, que l'Empereur Conftantin le choifit pour être Précepteur de fon fils Crifpe Cefar. Lactance, bien loin de rechercher les plaifirs & les richelles à la Cour, y vécut fi pauvre, qu'au rapport d'Eufebe, il manquoit fouvent des chofes néceffaires. Il nous refte de lui pluf. ouvr. très bien écrits en latin. Les principaux font : 1. Un Livre de la colere de Dieu. 2. Un autre de l'Ouvrage de Dieu, dans lequel il prouve la Création de l'Homme, & la Providence Divine. 2. Les Inftitutions Divines, en 7 Liv. Cet ouvr. eft le plus confidér. de tous ceux de Lactance. Il entreprend d'y prouver la Relig. Chrét. & de réfuter toutes les difficultés que l'on peut lui oppofer. Il y combat folidement & avec force toutes les illufions du Paganisme; mais il faut avouer, avec S. Jérôme, que Lactance renverse mieux les erreurs

des Païens, qu'il n'étoit habile à éta blir les Dogmes des Chrétiens, & qu'il n'eft pas toujours exempt de fautes s'étant plus appliqué à l'élo quence & à la Philofophie, qu'à l'étude de nos Myfteres & de la Théologie. Son style eft pur, c air & naturel ; fes expreffions nobles & élégantes. En un mor, Lactance eft de tous les anciens Auteurs eccléfiaftiques latins le plus éloquent, & celui qui écrit le mieux en latin, (ti l'on en excepte peut-être Sulpi, ce Severe), ce qui lui a mérité le nom de Tullius Chriftianus, c. à d. de Cicéron Chrétien. Il est encore Auteur du Traité de la Mort des Perfécuteurs, que Baluze a donné le prem. au Public; le P. le Nourri prétend que ce Traité eft de Lucius Cæcilius, qui vivoit au commen cement du se fiéc.; mais le témoignage de S. J rôme, & le style de l'ouvrage, ne permettent pas de dou ter qu'il ne foit de Lactance. La plus ample Edition des Evres de La&ance eft celle de Paris 1748, 2 vol in-4°.

LACYDE, cél. Philofophe grec, natif de Cyrene, fut Difciple d'Arcefilaus, & fon Succeffeur dans l'Académie. Il s'adonna de bonne heure à l'étude, & malgré fa mifere & fa pauvreté, il ne laiffa pas de devenir habile Philofophe, & d'être très agréable dans fes difcours. I enfe gnoit dans un Jardin qu'Atta lus, Roi de Pergame, lui donna. Ce Prince l'aïant demandé à fa Cour, Lacyde lui répondit, qu'il falloit regarder de loin le portrait des Rois. Il avoit une Oie qui le fuivoit par tout; quand elle fut morte, il lui fit des funérailles auffi magnifiques que fi elle eût été fon fils ou fon frere. Lacyde fuivoit les principes d'Arcelilas, & prétendoit qu'il ne falloit décider de rien, mais fuf. pendre en toutes chofes fon jugement. Ses Domeftiques fe fervoient fouvent du même principe pour le voler. Quand il s'en plaignoit, ils lui foutenoient qu'il fe trompoit, & il n'avoit rien à leur repliquer, fuiwant sa maxime ; mais enfin, las de

fe voir pillé, comme ils lui objec toient toujours qu'il falloit fufpen dre fon jugement, il leur dit : Mes enfans, nous difputons d une manie re dans l'Ecole, & nous vivons autrement à la maison. Il m. d'un excès de vin 212 av. J C.

LADISLAS 1. (S.) Roi de Hongrie, & fils de Bela I, naquit en Pologne en 1041. Il fuccéda à Geiza en 1080, 10ignit à son Roïaume la Dalmatie & la Croatie, fit rentrer les Bohémiens dans leur devoir, chaffa les Huns de la Hongrie, conquit une partie de la Bulgarie & de la Ruffie, & remporta une gr. victoite fur les Tartares. Il m. en odeur de fainteté le 30 Juill. 1095. Il fut canonife 3 ans après par le Pape Céleftin III.

LADISLAS IV, Grand Duc de Lithuanie, & Roi de Pologne, fut élu Roi de Hongrie en 1440, après la mort d'Albert d'Autriche. Il fit d'abord la guerre à Amurat Empereur des Turcs, & remporta fur lui de gr. avantages, par Jean Huniade, fon Général. La paix aïant été conclue quelque tems après, le Pape & les Princes Chrétiens la lui firent rompre; mais la fuite en fut très défavantageufe à la Chrétienté, par la perre de la bataille de Varnes, où La'diflas fut tué à la fleur de fon âge, le 11 Nov. 1444. Ce Prince étoit digne par fa valeur & par fa piété d'une deftinée plus heu reufe. Sa mort caufa la ruine de la Hongrie & de l'Empire des Grecs.

LADISLAS ou LANCELOT, fameux Roi de Naples, furnommé le Victorieux & le Magnanime, fir la guerre à Louis II, d'Anjou, & alla à Javarin fe faire couronner Roi de Hongrie en 1403. De retour en Italie, il fe rendit maître de Rome, où il commit milie violences. Il perdit la bataille de Roquefeche, le 19 Mai 1411, contre Louis d'Anjou, & mour. à Naples le 16 Août 1414, à 38 ans, d'un poifon que la fille d'un Médecin lui avoit donné à Peroufe.

LADISLAS I, Roi de Pologne, fuccéda à Boleslas le Cruel, en 1081.

Comptes, le 8 Fév. 1735, à 91 ans. Son principal ouvrage eft intitulé: Entretiens fur un nouveau fyfiême de Morale & de Phyfique, ou la Recherche de la Vie heureufe, felon les iumieres naturelles, in-12. Selon M. Dupin, cet Ouvrage eft bien écrit Les Réflexions en font folides, & les Raifonnemens juftes & bien fuivis. On trouvera dans les Mémoires de M. Arnauld d'Andil ly, dans les Lettres de Madame de Sevigné & ailleurs, plufieurs autres Perfonnes de mérite de la même famille.

difformité étoit bien réparée par la beauté de fon génie. Il fe laiffa tomber dans un foffé, felon les uns, ou fe précipita dans un puits felon d'autres, & fe noïa à Harlem, ea 1675, à 60 ans. Il a peint en petit ; & fes Tableaux font très eftimés. LAERCE, voyez DIOGENI LAERCE.

LAET, (Jean de ) Ecrivain du 17e fiecle, natif d'Anvers, fut Directeur de la Compagnie des Indes Occidentales, & grand ami de Saumaife. Il fe rendit habile dans les Langues, dans l'Hiftoire & dans la Géographie, & préfida à l'Edition des Defcriptions de la plupart des Roïaumes du monde, imprimées chez Elzevir, fous le titre de Répu blique, en latin. On a de lui une Defcription des Indes orientales, en 18 Livres, en latin, qui est estimée, & d'autres ouvrages. Il m. en 1649.

LÆTUS, (Pomponius) voye POMPONIUS.

LÆLIUS, (C.) Conful Romain, & gr. Orateur, furnommé le Sage, fut lié d'une étroite amitié avec Scipion l'Africain le Jeune. Il fe fignala en Espagne dans la guerre contre Viriathus, Général des Efpagnols. Ciceron parle fouvent de ce Læ lius avec éloge, & fait une defcription admirable de l'amitié intime qui uniffoit Lælius avec Scipion l'Africain le jeune. Lælius fut Conful 140 av. J. C. Son éloquence, fa LÆVINUS TORRENTIUS, vulmodeftie, & fes talens, lui acqui gairement Vander-Beken ou Torrent une gr. réputation. On croit rentin, fecond Evêque d'Anvers, qu'il eut part aux Comédies de Te- puis Archevêque de Malines, étoit rence. Il ne faut pas le confondre de Gand. Il fe fignala par fa fcienavec Lælius Conful Romain, qui ce, par fa vertu & par fes talens, & accompagna le premier Scipion l'A- m. le 26 Avril 1695, aptès avoir fricain en Espagne & en Afrique, fondé à Louvain un College de Jéfut le fidele dépofitaire de tous fes fuites, auxquels il légua fa Bibliofecrets, & fe fignala aux Batailles theque. On a de lui divers ouvr. que Scipion gagna en un même jour vins, en vers & en profe, & une fur Afdrubal & fur Syphax. Ce Le-dition de Suétone avec d'excellen lius parvint au Confulat 190 av. tes Notes. J. C., & eut pour Collegue L. Scipion, frere de l'Africain.

LAER ou LAAR, (Pierre de) Peintre cél. de Harlem, plus connu fous le nom de Bamboche, naquit à Laar, près de Naerden, en 1613. Il alla à Rome pour le perfectionner dans fon Art, & s'y attira l'ef time & l'amitié des premiers Peintres, entr'autres du Pouffin & de Claude le Lorrain. Les Italiens lui donnerent le nom de Bambozo, à caufe de fa figure extraordinaire; car il avoit les jambes fort longues, le corps très court, & la tête enfoncée dans les épaules. Mais cette

LAVIUS, ancien Poète latin dont il ne nous refte que peu de fragmens, dans Aulugele & dans Apulée. On croit qu'il vivoit avant Ciceron.

LAFARE, (Charles-Augufte Marquis de) naquit au Château de Valgorge, dans le Vivarés, en 1644. Il faifoit les délices des bonnes compagnies, par fon enjouement & par la délicateffe de fon efprit. On a de lui des Chanfons & d'autres Poéfies en petit nombre, où regnent le bon goût, l'efprit, & la délicateffe. Elles font imprimées avec celles de l'Abbé de Chaulieu, fon ami. Il a