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SECTION QUATRIE ME. Sur différents points d'Hiftoire appris ou éclaircis par les Médailles.

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ADDITION aux Nouvelles Découvertes.

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CATALOGUE des Empereurs, des Impératrices, des Céfars & des Tyrans, dont les noms fe trouvent fur les Médailles Grecques Latines, depuis le Grand Pompée jufqu'à la prife de Conftantinople par les Turcs. CATALOGUE des Colonies, Municipes Villes Latines, où l'on a frappé des Médailles Impériales. CATALOGUE des Villes Grecques, où l'on a frappé des Médailles Impériales.

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Fin de la Table des Inftructions
du Tome II.

LA

LA SCIENCE

DES

MÉDAILLES.

XI. INSTRUCTION.. Certains principes qui passent pour conftans parmi les Curieux, & qui facilitent beaucoup la Scien ce des Médailles.

A vûe des différens Cabinets, a fait dans la science des Médailles, ce que fait l'expérience dans les Arts. Les Arts ne fe font

perfectionnéz que par les diverfes ob fervations, de ceux qui ont fçû proTome 11.

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fiter, de ce que l'ufage leur avoit appris: Et les réfléxions des Curieux ont établi de certaines notions, qu'il ne faut point prétendre foumettre à la raifon; mais qu'il faut recevoir avec foumiffion & avec foi. Je parle de cette foi, que toutes les perfonnes raifonnables doivent aux Savans, & que Theodoret appelle l'entrée à toutes les connoiffances humaines, οιὶ la parole des Maîtres doit d'abord fervir de régle, & être cruë fans

examen.

Ce n'eft pas que fur le fujet des Médailles, on prétende être en droit d'exiger une foumiffion aveugle. Il eft permis à chacun dans cette fcience d'oppofer quelquefois fes propres lumieres, même à celles des Savans. Car l'on n'eft point encore jufques ici convenu, d'un Juge infaillible des controverfes qui arrivent entre les Curieux. Les plus habiles font obligéz tous les jours de fe rendre, à la vuë de certaines Médailles qu'ils ne connoiffoient point, & qui détruifent en un clin d'œil, les principes qu'ils avoient avancés comme indubitables, Ainfi la croyance du fiécle paffé, que l'on n'avoit aucun véritable Othon de

Bronze, eft aujourd'hui entièrement effacée, par la quantité des Othons de ce Métal qui fe trouvent dans les Cabinets, & dont on n'oferoit difputer l'antiquité, d'autant plus qu'ils nous font venus de l'Orient.

La propofition de celui qui a avan- p. 55 cé comme certain, que depuis la feiziéme année de Dioclétien, il ne paroiffoit plus aucune Médaille Grecque, au lieu qu'auparavant on en avoit frappé une infinité, particuliérement en Egypte: cette propofition, dis-je, est démontrée faufle, par les Médailles des Céfars qui regnérent après l'abdication de Dioclétien, & par d'autres Médailles poftérieures, telles qu'une frappée à Céfarée en l'honneur de Justinien.

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C'eft pourquoi l'on doit compter qu'il n'eft rien de fi téméraire, que d'avancer en fait de Médailles, des propofitions générales, & de vouloir établir des principes, que les moins habiles connoiffeurs peuvent détruire en un moment, par la feule vûë de quelques Médailles que le hazard leur aura fait tomber entre les mains. Ainfi pour réfuter celui qui a die 1.58 qu'on ne donnoit la Couronne de lau

p.58

rier qu'aux Auguftes, & jamais aux Céfars, il n'y a qu'à voir le Médaillon de Maxime г. IOr. OYH. MAEIMOC KAICAP, où il a la Couronne de laurier; avec la qualité de Céfar; fans parler du bas Empire où Crifpus Céfar eft couronné de laurier.

Pour détruire la pensée d'un Sçavant, qui affûre qu'aucun Empereur n'a fait de Colonie en Egypte. Il ne faut que la Médaille Col. Pharus dite fimplement Colonia Julia

avec

la tête d'Augufte, dont Pline n'a pas 5.fect. 34. manqué de parler. Colonia Cafaris dicta Pharus ponte juncta Alexandria. Elle eft, en moyen bronze dans le Cabinet de Monfieur Foucault.

J'en ai moi-même une pareille, mais j'ai mieux aimé la citer du plus beau Cabinet que jamais aucun particulier ait poffedé, soit pour la quan tité, foit pour la confervation des Médailles. On fçait que des feules Piéces doubles de ce grand Cabinet, on en, a fait des fuites très-riches; comme des grandes qualitéz qui fe trouvent réunies dans la perfonne du Maître qui le poffède, il y auroit de quoi faire plufieurs grands Magiftrats, dont chacun auroit encore affez pour fe

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