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fanant ainfi l'unique fiége de leur Religion

P. 21. l. 17. Depuis Gallien on ne trouve prefque plus de Médailles d'Empereurs, frappees ni dans les Villes Grecques, ni dans les Colonies. ] On trouve encore un affez grand nombre de Médailles, frappées dans les Villes Grecques fous Claude le Gothique, comme on peut le voir dans l'Ouvrage de M. Vaillant fur les Médailles Impériales Grecques, & dans celui du P. Banduri ( 1 ). On en trouve encore quelques-unes des Empereurs fuivants, comme celle de Zénobie (2), au revers de laquelle est un palmier, & pour Légende dans le champ à droite L. Z. à gauche ПAA, c'est-à-dire ПAAμvça; une de Tacite frappée à Pergé dans la Pamphylie, qui eft dans le Cabinet de M. l'Abbé de Rothelin, une autre d'Auré lien frappée dans la même Ville › que le P. Banduri cite (3) d'après les recueils de M. Vaillant. On peut y ajouter celle de Moeonius affaffin d'Odenath, que Goltzius avoit deffiné dans le recueil mf. qui est aujourd'hui dans le Cabinet de M. de Boze il avoit lu au revers ΕΠΙ CTP... ΓΟΡΔΙΩΝ. Le même Antiquaire en avoit aussi dessiné une autre de Carin du Cabinet du Cardinal Farnéfe, où on lifoit au revers CEAETKEON THC IEPAC KAI ACTAOY. Mais il y a apparence que l'ufage de frapper des Médailles Grecques ceffa entiérement fous Dioclé tien & Maximien.

P. 22. 1. 25. La qualité ou le volume du

(1) Bandur. Num. Impp. T. 1. p. 336. (2) Mem. de l'Acad. des B. Lett. T. II. p. 55zi (3) Bandur. Num. Impp. add, ad. T. I,

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métal fuffit quelquefois aux Sçavans pour leur faire juger des Médailles particulieres, &c.] Il femble qu'on pourroit conclure de cette remarque de l'Auteur, que les Médailles qui ne font point encore connue's dans un métal ou dans une certaine grandeur n'ont jamais été frappées fur ce métal, ni dans cette grandeur; il faudroit donc rejetter en conféquence l'Annia Fauftina en argent, puifqu'elle n'étoit pas connue du tems de M. Vaillant; cependant on voit cette Médaille, dont l'antiquité eft inconteftable, dans le Cabinet de M. l'Abbé de Rothelin. On en donnera le deffein dans la derniére planche de ce Livre (1). Or ce qui eft arrivé à l'égard de l'Annia Faustina en argent, peut arriver de même pour les Gordiens d'Afrique, les Pefcennius & les Maximus en or; puifque la terre peut produire aujourd'hui ce qu'elle n'a pas produit jufqu'à préfent, & que rien ne nous affure que ces Princes font les feuls exceptéz de la Loi générale, qui nous fait voir des Médailles d'or, de tous ceux dont nous en avons d'argent. Il faut donc réduire les paroles du P. Jobert, à fignifier fimplement qu'on doit être attentif jufqu'au fcrupule dans l'examen de ces fortes de Médailles qui paroiffent pour la premiére fois.

P. 25.1. 3. VII. C'eft aujourd'hui l'opinion de M. Vaillant, qui a pris le deffus. On ne connoît point deux Lucilles dans les Médailles & en effet le vifage que ce nom accompagne est toujours le même, comme tous les Antiquaires font forcéz d'en con(1) Pl. XIII.

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v. Add. p.441

venir. Ce n'est pas une raison valable pour diftinguer deux Lucilles, de ce qu'on trouve fur quelques Médailles Lucilla Augusta, & fur d'autres Lucilla Antonini Aug. F. Cette même variation fe remarque fur les Médailles de Fauftine jeune, comme fur celles de Fauftine mére, de Crifpine, & même de Sabine, tantôt le nom du mari y est exprimé, tantôt il n'y a que le feul nom d'Augufta.

P. 27. 1. 12. Quant à la nouvelle opinion au fujet du quatrième Gordien, &c. ] On peut voir fur ce fujet l'Hiftoire des quatre Gordiens Paris 1695. 12. Hiftoria Trium Gordianorum, de M. Cuper. Deventer 1697. 12. & ce que l'Illuftre Spanheim en a dit, dans fon grand Ouvrage de Ufu & Præft.Nam. T. 11. Diff. XI. p. 243. feqq.

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P. 28. 1. 17. Mais quand il y a ou COR, ou SAL, ou DIVVS ou une confécration, c'est très-affurément le fils de Salonine, 'parce que le fils de Mariniana n'a jamais été mis au nombre des Dieux; au contraire quand il y a LIC. c'est conftamment le fils de Valérien. ] Cette obfervation eft empruntée de M. Vaillant (1), mais elle n'est rien moins que sûre. Car 19. quoiqu'il foit vrai que les Médailles où on lit les noms de CORnelius, ou de SALoninus, appartiennent au fils de Gallien appellé communément Salonin, il eft faux que celles où on voit le nom de LICinius foient néceffairement de Valérien jeune, puifque Salonin portoit auffi ce même nom, & qu'il eft appellé fur plufieurs Médailles P. Licinius Cornelius Sa(1) Vaill. Num. praft. T. 1.p. 185. T. IL. p. 395°

toninus Valerianus. 2°. Il n'eft pas vrai que Valérien jeune n'ait pas été mis au nombre des Dieux, puifqu'on trouve sa confécration fur une Médaille d'argent du Cabinet de M. l'Abbé de Rothelin, où on lit autour de la téte ornée d'une couronne radiale VALERIANVS PFAVG: au revers CONSACRATIO; une Aigle vole de droite à gauche, fur fon dos eft affis Valérien jeune la main droite élevée & ouverte tenant de la gauche une hafte tranfverfale. Ainfi on ne fçauroit dire que la confécration & le nom de Divus, diftingue Salonin de Valérien jeune. 3. Enfin on ne peut pas dire non plus que Salonin ait été confacré n'étant encore que Céfar, au lieu › que Valérien jeune avoit été fait Augufte longtems avant la mort, car une autre Médaille d'argent du Cabinet de M. l'Abbé de Rothelin nous apprend que Salonin avoit auffi été élevé au titre d'Augufte; on y lit autour de la tête de ce jeune Prince IMP. SALON. VALERIANVS AVG. & au revers SPES PVBLICA. Mais les remarques fur cette Inftruction étant déja beaucoup plus étendue's que je ne m'étois propofé de les faire, je renvoye à une Differtation particuliére, ce que j'aurois à dire fur le nombre & les noms des enfans de Valérien & de Gallien.

P. 36. 1. 19. Il n'appartient qu'aux efprits du prémier orire de deviner leur fignification, Jur-tout quand elles font en grand nombre, capables de faire une longue Infcription; telle eft une Médaille de Decentius, &c.] Il ne feroit peut-être pas fi difficile que le P. Jo

bert le croyoit, de donner un fens aux Le gendes les plus embaraffantes, puifqu'il fuffiroit pour cela de fe livrer à toutes les conjectures, qui peuvent s'offrir à l'efprit d'un Antiquaire exercé & ingénieux. Mais il ne feroit pas fi aifé de faire adopter ces conjectures, par des perfonnes accoutumées à demander des preuves de ce qu'on prétend leur perfuader; auffi la plupart de ces explications paroiffent peu vrai-femblables au plus grand nombre des Sçavans. C'eft ainfi que la prière à Jefus-Chrift, que le P. Hardouin trouvoit le fecret de lire fur la Médaille de Décentius, n'eft aux yeux d'un autre Sçavant Jefuite (1), qu'une pure imagination uniquement fondée fur l'arrangement bizarre de quelques lettres, tranfpofées par l'ignorance de l'Ouvrier qui a gravé le coin.

P. 43. I. 17. PLON PERCVSSA LVGDVNI IN OFFICINA NONA.] Je croirois plûtôt qu'il faut lire Percufla Londini, ou Pecunia Londinenfis il n'eft pas douteux que dans le bas-Empire on n'ait battu dans la Grande Bretagne, des Monnoyes au coin des Empereurs.

P. 1. 1. 5. Témoin AMB. à la Médaille de Magnentius, MDPS à la Médaille d'Arcadius; TESOB à la Médaille du jeune. Théodofe. ] Ces trois Légendes d'exergue, font fort aifées à expliquer dans le fyftême du P. Jobert même. AMB. c'est AMBianis à Amiens; MDPS, MEDiolani Pecunia Signata. TESOB, Teffalonica Officina Secundá.

( 1 ) Froelich. Diff. de Numm. Monet. culp. Visiof €. 2. p. 38.1.

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