Goltzius, pour les Villes Grecques. p.120 Ouvrage, pour paroître habile à peu de frais; & puis il cherchera les Livres, où les Médailles font gravées & expliquées; ce qui lui en facilitera la connoiffance, fans qu'il ait befoin d'y mettre beaucoup de tems. Je m'en vais en indiquer quelques-uns des plus néceffaires. Pour connoître les Médailles Grec-des Villes, il faut s'inftruire dans ques les Livres de Goltzius; dans fa Sicile, dans fa Gréce, & dans fes Ifles: on y trouvera les connoiffances néceffai-res pour cette efpéce de Médailles. Si nous ne pouvons efpérer d'avoir jamais un Ouvrage accompli des Villes Grecques, comme nous en avons un des Latines; au moins auronsnous la confolation d'en avoir la def cription exacte dans le dernier Ouvrage de Monfieur Vaillant, imprimé à Paris en 1698. & qui vient d'être imprimé de nouveau en Hollande, avec une augmentation notable. On y trouvera toutes les Médailles des Villes Grecques qui ont été frappées avec des têtes d'Empereurs. On y a joint une ample explication de toutes les Epoques, des Jeux, des Fêtes, des Alliances, & de tout ce qui donne de la peine à ceux qui commencent à s'appliquer à cette étude,, ce qui eft d'un grand fecours pour les Médailles dont les Légendes ont quelque chofe de frufte, & de difficile à déchiffrer. , On apprendra celles des Familles F. Orfis Romaines dans le Fulvius Urfinus, pour les Con augmenté par Monfieur Patin. On n'a fulaires, voit rien fait de meilleur fur ce fujet, p.128. jufqu'à l'Ouvrage de M. Vaillant dont j'ai parlé ailleurs. Nous l'avons depuis 1703. en deux gros volumes, mais il eft fort rare en France fort cher, la mort de M. Morel nous a fait perdre toute efpérance d'avoir jamais le fien. & Pour les Impériales, il faut de né- Occo & Mezceffité avoir un Occo de la derniére barba pour les Impérialesą impreffion, parce que le Mezzabarba: eft imparfait, ayant réfervé les Mé-122. dailles Grecques pour un fecond Tome,. qui n'a pas encore paru. L'on prendra. donc dans les defcriptions qu'il fait, les premieres connoiffances des Mé-dailles, & en même-tems l'idée de ranger les fuites par ordre Chronolo gique. Quoique Monfieur Patin dans fon Putin. grand Ouvrage des Impériales, n'ait p. 122. 4.122 fait graver que le moyen bronze, it y a cependant beaucoup à apprendre pour tous les métaux & pour toutes les grandeurs, à caufe de la reffemblance des Types. Gevartius. A fon défaut, il faut tâcher d'avoir le Cabinet du Duc d'Arfchot › que' Gevartius a fait imprimer avec des explications; on y trouve prefque toutes les Médailles ordinaires. Si l'on Difelius. veut y joindre Oifelius, fes explicaibid. tions font encore meilleures. Il eft vrai que ces Auteurs n'ont parlé proprement que des Médailles de bronze; il y en a pour les MéHemelarius, dailles d'or, comme Hemelarius Chaibid noine d'Anvers, qui en a fait un volume à part. Monfieur Patin dans fon Tréfor a mis un affez beau Recueil de celles d'argent; il y a même joint quelques Médaillons, & grands Bronzes mais l'on en trouvera un beaucoup plus grand nombre dans la derniére édition de Monfieur Vaillant, qui vient de paroître, & qui fera d'un fort grand fecours, pour expliquer les Médailles tant d'or que d'argent; car il ne s'eft pas contenté d'en faire fimplement la defcription, comme il avoit fait pour le bronze, il a encore ajouté à chacune une explica tion fuccinte. Monfieur Du Cange dans fes Fa- Du Cange milles Byzantines, a fait graver fort exactement tout le bas-Empire, & il p.123. en facilite l'explication, par la fça- ibid vante Differtation qu'il a imprimée au bout de fon Gloffaire Latin. Les Médailles rares ont été expli- Trift quées au long par Triftan de Saint- ibid Amand, en trois volumes, qui font voir l'application que ce fçavant homme avoit apportée à un Ouvrage, où perfonne ne lui pouvoit encore fervir de guide. Monfieur Vaillant a ramaffé tout ce qui fe pouvoit dire fur les Colonies; & pourvû que l'on veuille étudier fon Livre avec application, il n'y a guéres de Types que l'on ne puiffe heureusement expliquer. p.124, Bien des chofes embaraffent, & arFêtent le nouveau Curieux, s'il n'a pris d'abord une connoiffance générale des Médailles. Il commencera ibid. donc par les dialogues d'Antonius Au- Antonius guftinus, qui font comme autant de Auguftinus leçons capables de l'inftruire. Il trou vera encore de grands fecours dans Tréfor de font réduites à certains chefs, qui lui apprendront les élémens de cette Science. Il y trouvera les abbréviations les plus ordinaires, fans quoi l'on ne peut rien connoître aux Légendes; il y verra les noms & les prénoms de tous les Empereurs, qui ne s'expriment ordinairement que par les lettres Initiales, le nom des Charges & des Magiftratures, qui ne fe trouvent qu'en abrégé. Cela lui fuffira pour le mettre en chemin, jufqu'à ce qu'il puiffe Urfatus avoir le Livre qu'a fait Urfatus, qui p.125 eft le grand répertoire des abbrévia tions Latines. Il faut connoître quelles font les Médailles rares, afin de ne les pas laiffer échaper quand elles fe préfentent, & de les fçavoir eftimer ce qu'el les méritent. Monfieur Vaillant en a Tom. 2. fait un bel Ouvrage, qui contient la ibid. rareté de chacune. Monfieur Baudelot s'eft auffi donné la peine de marquer celles qui font rares par rapport à la Prix des Médailles. tête. Pour le prix des Médailles il n'eft pas aisé de rien décider, puifqu'à proprement parler, il ne dépend que de La difpofition du Vendeur, & de l'Ac |