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44°, 22°.

Lib. IV, p. 1824

Lib. II, cap. 5.

Lib. III, cap. 4.

De Fluminib.

P. 35.

ARAURIS FLUV. Son nom eft Araura dans Strabon, qui en marque la fource dans le mont Cemmenus (ou Cebenna). On lit dans Méla; ex Gebennis demiffus Arauris, juxtà Agatham. Le noin d'Arauris fe trouve auffi dans Pline. Ptolémée marque l'embouchure de cette rivière entre celle de l'Orobis, & la position d'Agathêpolis, ou d'Agatha. Vibius-Sequefter défigne par le nom de Cyrta la rivière qui coule près d'Agde: Cyrta Maffilienfium, fecundùm Agatham urbem : & M. de Valois conjecture que ce nom peut avoir été donné par les Marseillois, fondateurs d'Agde, & défigner les replis du cours de cette rivière, quafi incurvum dixère. Dans le moyen-âge le nom a été altéré en celui d'Eravus, & il s'écrit communément Eraut. Je trouve Fluvius Araur dans un diplome de l'empereur Louis le Débonnaire, Tome 1, preuves, en faveur du monaftère d'Aniane, & dont la date eft col. 71. de l'an 837. Ainfi, l'ancienne dénomination se maintenoit dans le neuvième siècle.

45°, 23°.

Hift. de Lang.

Lib. IV, p. 185.

ARAUSIO. Cette ville eft nommée dans Strabon entre Avenio & Aëria, villes du territoire des Cavares. Je crois même qu'il en eft mention quelques lignes. plus haut, en parlant d'une ville des Cavares enveloppée de rivières comme on peut voir à l'article qui concerne Cularo, où M. de Valois tranfporte ce que renferme cet endroit de Strabon. Méla parlant des vil- Lib. II, cap. 5. les qui fe diftinguent par leur opulence dans la Narbo

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noife, y comprend Secundanorum Araufio. Pline cite Lib. III, cap. 4. Araufio Secundanorum au nombre des colonies. Ptolémée n'omet point cette ville entre celles des Cavares. Sa pofition fe trouve dans l'Itinéraire de Bourdeaux à Jérufalem, & dans la Table Théodofienne, où on lit Arufione, ainfi que dans l'anonyme de Ravenne, qui paroît en beaucoup d'endroits ne faire autre chofe que copier cette Table. Plufieurs fçavans ont cité une mé

Lib. XXXL

daille de Néron, rapportée par Goltzius, & qui porte, Col. Araufio Secundanor. On fçait que ce furnom de Se cundanorum défigne une milice romaine, comme celui de Sextanorum à Arles, de Septimanorum à Bæterræ, ou Béziers. Orange conferve de plus grands veftiges de la magnificence de l'âge romain dans la Gaule, que la plupart des villes du même tems, un Arc de triomphe, des Arènes. Dans la Notice des provinces de la Gaule, civitas Arauficorum eft de la Viennoife. Lorfqu'Arles, devenue métropole, a enlevé à la Viennoise une partie de fon district, la cité d'Orange eft entrée dans la province eccléfiaftique d'Arles, & lui eft même demeurée, nonobstant le démembrement qu'a fouffert cette province, pour en former une nouvelle en faveur d'Avignon. 48°, 28°.

ARBOR FELIX. Quoique ce lieu paroiffe avoir été féparé de l'Helvétie, comme une pofition de Fines entre Vindoniffa & Arbor felix, dans l'Itinéraire & dans la Table le fait connoîtrê; & que la Notice de l'Empire l'adjuge à la Rhétie, par la mention qu'elle fait d'Arbore, fub difpofitione ducis Rhatia prima & fecunda: cependant la fituation d'Arbon, qui eft la dénomination actuelle, fur la rive citérieure du lac de Conftance, m'engage à l'inférer ici. Ammien-Marcellin en parle comme d'un camp romain: Gratianus digreffus per caftra, quibus Felicis arboris nomen eft. M. Weffeling cite la vie de S. Magnus, dans laquelle ce lieu eft appellé caftrum & oppidum Arbonenfe. Quant à la distance d'Arbor-Felix à l'égard du lieu de Fines mentionné cideffus, elle est marquée xx dans l'Itinéraire, xxi dans la Table, & je juge par le local que le mille convient mieux à cette distance que la lieue gauloife. D'Arbor à Brigantia xx également dans l'Itinéraire. Si l'on ne trouve que x dans la Table en cet intervalle, je préfume

que c'eft par l'omiffion d'une distance particulière, & il

me paroît que le terme de l'indication de x tombe fur

Rheinek,

Rheinek, au paffage du Rhin, peu au-deffus de fon entrée dans le lac de Constance.

51°, 24°.

ARDUENNA SILVA. Céfar en parle comme de la plus vafte des forêts de la Gaule, en s'étendant depuis la frontière des Remi & des Nervii, au travers du pays des Treveri, jusqu'au Rhin: ingenti magnitudine, per medios fines Treverorum, à flumine Rheno ad initium Remorum filva Arduenna) pertinet : & dans un autre endroit ; per ; per Arduennam filvam, quæ eft totius Galliæ maxima, atque ab ripis Rheni, finibufque Treverorum ad Nervios pertinet, millibufque ampliùs 1 in longitudinem patet. Quant à cette longueur de la forêt d'Ardenne, comme elle a dû paroître exceffive, plufieurs fçavans veulent y fubftituer le nombre L fubftituer le nombre L, ou quinquaginta, ainfi qu'on lit dans les anciennes éditions d'O rofe, & dans l'hiftoria mifcella. Mais, cette correction va trop au rabais : & vu que depuis les fources de la Sambre, & la haie d'Avêne fur les confins des Nervii; jufque vers le Rhin, en traverfant le pays de Luxembourg, & les limites communes des diocèfes de Trèves & de Liége, l'efpace fe trouve au moins de 160 milles; il y a tout lieu de croire qu'on doit lire dans Céfar, amplius millibus CL. Il faut convenir, qu'on ne lit quinquaginta dans quelques auteurs, que d'après le dernier des deux chiffres romains; & puifque ce nombre eft évidemment infuffifant, c'est donc par l'omiffion du premier chiffre qu'on n'a point écrit centum avant quinquaginta. La partie de cette immenfe forêt qui eft en deçà de la Meuse, a été diftinguée par le nom de Teoracia, qui s'eft communiqué au canton de pays nommé Tiérache. Le nom d'Ardenne a fait celui d'un pagus, ou d'un comté dans le moyen-âge, aux environs de la rivière d'Ourte, Urta, qui tombe à Liége dans la Meufe : & la partie du diocèfe de Liége qui confine à celui de Trèves, compofe l'archidiaconé des Ardennes. Au

* M

Comment. V.

Comment. VI.

refte, le nom d'Ardenne paroît un terme générique. I eft employé dans des diplômes d'Othon III, & de Henri l'Oifeleur, en date de l'an 1001 & de 1003, à l'égard d'un canton en Weftphalie, fur les confins du diocèfe de Paderborn, & qui pourroit être le Saltus Teutoburgienfis dont parle Tacite, & funefte aux légions romaines commandées par Varus. Baxter, dans fon Glof faire des antiquités Britanniques, fait mention d'une forêt d'Ardenne dans Warwick-shire en Angleterre. Les environs de Coventri dans ce comté font couverts de bois, & j'y trouve un lieu nommé Hampton in Arden. Le nom de Hercynia, ou de Hartz, a été pareillement appellatif en Germanie.

48°, 23°.

AREBRIGNUS PAGUS. Dans un difcours oratoire 'du rhéteur Eumène au grand Conftantin (inter Panegyricos veteres feptimo) il eft mention de ce pagus comme d'un canton de la cité des Edui, ou dépendant d'Au tun. On peut même déterminer fa fituation, fur ce qu'il eft dit qu'une partie de ce canton s'étendoit en plaine jufqu'à la Saône, étant d'un autre côté couvert de rochers & de bois: fubjecta & ufque Ararim porrecta pla nities, cætera filvis & rupibus invia: à quoi il n'eft pas inutile d'ajouter, que fon vignoble étoit en réputation; uno loco vitium cultura perfpicua eft. Or, quoique l'ancien territoire des Ædui fût très-étendu le long de la Saône, il est aisé néanmoins de diftinguer le pagus Arebrignus du diftrict de Challon, & de celui de Mâcon, parce que ces villes qui font anciennes, & qui ont formé des diocèfes, ont donné le nom à leur district. Ainsi, l'Arebrignus ne fçauroit confifter que dans les environs de Beaune & de Nui, entre les limites de Challon & ceux des Lingones, s'étendant par fes derrières, où le terrain eft plus inégal & montueux, du côté d'Árnai-leDuc.

44°, 23°.

ARELATE. C'eft la manière la plus ordinaire d'écrire ce nom dans fa terminaison. On trouve Arelate avec diphthongue, Arelatum plus fouvent, quelquefois Arelas, fur-tout dans les poètes, & poftérieurement Arelatus. La première mention qui en foit faite, est dans le premier livre de bello civili, Céfar y ayant fait conftruire des bâtimens , pour s'en fervir contre les Marfeillois. Strabon en parle comme d'un entrepôt pour le commerce, emporium, qui n'étoit pas peu confidérable de fon tems. Méla met cette ville au nombre des plus riches de la Narbonoife. Pline, Suétone ( in Tiberio) & Ptolémée, la reconnoiffent pour colonie; & elle eft placée chez les Salyes par Ptolémée. Honoré Bouche rapporte une infcription, qui donne à la colonie d'Arles le prénom de Julia Paterna. Elle eft furnommée Mamillaria dans une autre inscription, ce qui fe rap porte littéralement à ce que dit Feftus-Avienus (in ord maritima) en parlant d'Arles :

Theline vocata fub priore feculo,

Graio incolente.

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Car, en grec, fignifie la même chofe que mamilla en latin. Il y a lieu de croire que Spon n'avoit pas fous les yeux cet endroit d'Avienus, lorfqu'il propofoit de lire dans l'infcription MATRE MILIARIA, fur ce que le Mifcell. Erud furnom dont il s'agit, Mamillaria, ou Mammillaria, Antiq. p. 166. s'y trouvant partagé en deux lignes, dont la première fe borne à la première fyllabe, il fuppofe que deux points ajoutés à cette fyllabe tiennent la place de trois lettres. Il eft vrai que la pierre qui porte l'infcription paroît avoir été colomne milliaire, parce qu'on y voit finalement M. P. I. Mais, outre que le terme de mater n'eft point connu par d'autres endroits pour fignifier felon l'interprétation arbitraire de Spon, le lapis milliaris duquel on eft parti pour compter les milles, comme du milliarium aureum au centre de Rome, & qui

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