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ARISTE.

Quel facrifice!

FLORIS E.

En verité, Arifte, fi j'avois foupçonné que vous m'euffiez fait une pareille propofition, je me ferois bien donné de garde de vous preffer de me venir

voir.

ARISTE.

Vous m'avez preffé de venir ici? Ne m'ôtez pas le mérite d'y être venu de moi-même.

FLORIS E.

Quoi, ne vous auroit-on pas rendu ma Lettre?

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Je vous protefte qu'elle ne m'a point été remife.
FLORIS E.

Qu'entends - je! Oh, je veux favoir ce qu'elle eft devenue, & je vais le demander moi-même à Nérine ARISTE.

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Non, reftez; c'est à moi à prendre cette peine puifque la Lettre eft pour moi..

SCENE XIV.

ARISTE, FLORISE, NERINE.

Commen

NERINE à part.

Omment faire, pour empêcher qu'on ne fache?...

ARISTE.

Ah, voilà Nerine elle-même.

FLORISE.

Pourquoi, Mademoiselle, n'avez-vous pas envoyé

ima Lettre à Monsieur ?

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Hé bien; quoi; l'avez-vous perdue ?

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Finirez-vous enfin? Faut-il tant de façons pour dire ce que vous avez fait de ma Lettre?

ARIST E.

Allons, Nerine, parle donc.

NERIN E.

Que voulez-vous que je vous dise, Monfieur ? C'est ne jaloufie de Carlin; vous favez qu'il n'y a point d'homme au monde plus entêté que lui de cette manie, ARISTE.

Il est vrai. Hé bien ?

NERIN E.

Voici le fait. Carlin étoit ici tantôt ; il a apperçu cette Lettre dans mes mains, & il s'eft imaginé qu'elle

Cij

venoit de quelque Amant. J'avoue que j'ai fait la fotife de le laiffer dans l'erreur. La jaloufie d'un mari flatte une femme; il a voulu me l'ai tacher, j'ai tenu bon nous avons long-tems bataillé, & infenfiblement la Lettre a fondu en pieces entre nos mains.

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ARIST E.

Ah, le maraut! Quelle infolence! Oh, je l'en ferai repentir.

FLORIS E.

C'eft votre faute, Nerine, & vous meriteriez que je vous donnaffe votre congé, pour vous être conduite avec fi peu de prudence.

NERIN E.

Madame, j'en aurai davantage une autre fois.

ARIST E.

C'eft affez, Nerine; laiffe-nous.

NERINE à part..

Allons vîte prevenir Carlin.

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Dispensez-m'en, je vous supplie, vous ne m'en avez que trop dit. Permettez que je vous quitte un moment, pour y refléchir à mon aife, & me délivrer du trouble où vous m'avez mife.

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Oilà les chofes en fort bon train. Florife a beau feindre, Dorimon ne lui eft pas indifferent, & j'ai tout lieu d'efperer que par mes foins ils feront bien-tôt heureux ; cela étant, je vais faire dreffer leur Contrat..

SCENE X VII.

ARISTE,

CARLIN.

CARLIN.

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Onfieur, j'ai raffemblé tout ce qu'il nous faut; des Chanteurs, des Danfeurs, des...

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folent (il le bat.)

CARLIN.

Mais, Monfieur. . . Attendez donc... Vous me faites mal... A qui diable en avez-vous ?

ARIST E.

Va le demander à ta femme.

SCENE XVIII.

CARLI N.

chien de train eft-ce là! On m'envoye

Qchercher des Muficiens, & on bat la mefure fur

mon dos.

SCENE XIX.

CARLIN, NERINE.

NERINE.

AH, mon cher Carlin, que je fuis mortifiée

de ce qui t'arrive! Mais auffi où diantre étoistu? Je t'ai cherché partout, pour te mettre à l'abri de cette avanie.

CARLIN.

Une avanie, des coups de baton!

NERINE.

Ah, mon poulet, j'en fuis au defespoir.

CARLIN.

C'est toi pourtant qui me procure cette bonne aubaine.

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