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*******SEEE

SCENE XI.

CIDALISE, LUCILLE, ERASTE, LE COMTE, PASQUIN, MARTON.

MARTON.

On foir Pafquin.

Bon

PASQUIN.

Bon foir Marton. Ils me prenoient pour un voleur, à ce qu'ils difoient; mais je crois par ma foy qu'ils me vouloient voler euxmefmes. La pefte qu'ils ont le nez fin. Ils m'ont fuivy plus de trois ruës. Ces truffes que je portois les guidoient merveilleufement. Enfin je fuis arrivé à la petite porte, j'ay voulu l'ouvrir avec la clef, qu'Erafte ma laiffée, au diable zot ; j'ay trouvé je pense plus de quarante mille trous de ferrure, fans trouver le veritable, ces Meffieurs fe font arrestez. Ma crainte a redoublé, & leurs foupçons auffi ; il veut crocheter cette porte, difoit l'un; c'eft un voleur difoit l'autre, il faut le mener au Chaftelet. Enfin j'ay veu l'heure que nous allions capituler, & je me trouvois déja fort heureux de me retirer fain

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& fauf, fans armes ny bagage; c'eft à dire, fans truffes, roffoly, ny vin de Champa

gne.

ER ASTE.

Tu as donc ouver la porte à la fin?

PASQUIN.

Ah! ma foy il eftoit temps; oh ça, que feray-je de tout cecy?

CIDALISE.

Marton, aidez-luy, fuy-là Pasquin.

SCENE XI.

CIDALISE, LUCILLE, LE COMTE; ERASTE.

CIDALISE.

Llons divertiffons-nous bien ce foir, je vous prie Erafte, ferez-vous de bonne humeur aujourd'huy, ne vous paffera-t'il rien par la tefte?

ERAST E.

Non, Madame, de ma vie ; fi vous continuez de répondre à ma tendreffe, vous me trouverez toujours l'homme du monde le plus reconnoiffant.

CIDALISE.

Et plus de jaloufie fur tout?
ERASTE.

Je feray un effort pour n'en plus avoir; mais vous, de voftre cofté, effayez autant que vous pourrez d'éviter les occafions qui pourroient m'en donner.

CIDALISE.

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CIDALISE, LUCILLE, ERASTES LE COMTE, MARTON.

MARTO N.

Elle pale à l'oreille de Cidalife.

ERASTE.

Madame.

Que vous dit-elle ?

CIDALISE.

Ne vous voila--t'il pas d'abord en campagne. Dites que je fuis empefchée.

MARTO N.

Mais Madame...

ERASTE.

Oh! pour cela, Madame, je ne puis y te nir; je ne fçais pas ce que je n'aimerois point mieux, que de voir parler à l'oreille. Ne me faites point fouffrir davantage,je vous prie. LUCILLE.

Héma coufine.

LE COMTE.

Hé Madame.

CIDALISE.

Non, il ne le fçaura pas, je vais leur parler. ERAST E.

Je veux penetrer ce myftere.

CIDALISE.

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Vous me fâchez bien fort.

ERAST E.

Dites-moy donc ce que c'eft?

CIDALISE.

Je vous le diray: Mais je romps aves

yous......

ERASTE.

Voila qui eft fait, je ne vous le demande plus; mais j'en mourray.

CIDALIS E.

A prefent que vous eftes raisonnable je veux bien vous le dire: Mais quand vous l'aurez fçû ne ceffez pas de l'estre.

ERASTE.

Non, je vous le proteste.

CIDALIS E.

Ce font deux hommes que vous ne con noiffez point qui viennent d'éclaircir que depuis long-temps je me moquois d'eux. Ils vouloient m'époufer l'un & l'autre. Ne vous allarmez point, j'avois intereft de les ménager; l'un eftoit mon Raporteur, l'autre me preftoit de l'argent; mon procés eft gagné, je n'ay plus befoin d'eux, dictez-moy la réponse, je la leur feray, ou parlez-leur vous-même.

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Il paroift de la bonne foy dans le procedé de Madame.

CIDALISE.

Tout cela ne le fatisfait point encore; quoy révez-vous ?

ERASTE.

A rien, Madame.

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