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Baigneur, pour ne pas dégoûter leur maî treffe.

Mr DURCET.

Non, je vous en réponds, j'y viendrois tout botté.

CIDALISE.

Marton ne plaifantes point, il y a bien autant de paffion à l'un qu'à l'autre. MARTON.

Moy, Madame, je ne plaifante point.
CIDALISE.

Hé bien, Monfieur, comment va mon

procés ?

Mr DURCET.

Ah! Madame, le Raporteur fe tiendroit fort heureux, fi vous aviez autant d'ardeur pour luy qu'il en a pour tout ce qui vous touche.

CIDALISE.

Dites-moy, je vous prie, en quel eftat est mon procés ?

Mr DURCET.

Madame, rien ne m'embaraffe fur voftre affaire, & quand il y auroit plus de difficulté qu'il n'y en a, j'ay des amis qui voudront bien me fervir en appuyant mes fentimens. Si voftre Procureur avoit pris la peine de mettre au jour tous vos moyens, & qu'il euft eu autant d'affection pour vos

interefts, que j'en ay, il feroit fourny de bons memoires inftructifs à un Avocat pour faire vos griefs d'appel; il auroit pourfuivy vos parties à fournir de réponles à griefs, & auroit mis voftre procés en eftat pour eftre jugé. En ce cas là je n'euffe pas eu de peine à vous accorder tout ce qui auroit dépendu de mon miniftere, & au delà, avec une rude condamnation de tous dépens, dommages & interefts.

CIDALISE.

Quand tout cela sera fait, Monfieur, auray-je gagné mon procés ? car je ne comprends rien à ces choses.

Mr DURCET.

Tout ira bien, Madame, ne vous en mertez point en peine.

MARTON.

Hé, Monfieur, comment pouvez-vous dormir avec tout ce tintamare là dans la teste ?

Mr DURCET.

Ah! Marton, fi je n'avois autre chose qui m'emprefchaft de dormir....

CIDALISE.

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veillent de bon matin, Madame.

CIDALISE.

C'en eft affez, je vous entens, & je veux bien calmer vos inquietudes. Les affiduitez de Monfieur Baffet vous chagrinent, croyez quelles me chagrinent autant que vous. C'est mon Oncle qui l'oblige d'eftre fans ceffe icy pour nous épier : Je fuis bien aife de vous en avertir, afin que vous évitiez de le rencontrer; ces petits foins ne partent pas d'une ame tout-à-fait indifferente. Ah! ne me croyez pas, je vous en dis trop, je ne vous aime point au moins ; mais je ne veux pas que vous croyiez que j'en aime quelqu'autre.

M DUR CET.

Ah! Madame, fouffrez je vous prie.... CIDALISE,

"Ah! Monfieur, ç'en eft affez. Aprés cela je ne puis plus vous regarder.

Mr DURCET.

Adieu, Madame, fongez à moy quele

quefois.

CIDALISE.

Adieu donc, allez-vous en, ne me regar dez pas.

SCENE VI

CIDALISE, MARTON.

MARTON,

Mdun bon verre de Limonnade: mais

Onfieur Durcet auroit grand besoin

n'aprehendez-vous point, Madame, qu'Erafte emporté, fou comme il eft....

CIDALIS E.

A propos d'Eraîte, nous fommes mal en femble.

MARTON.

Ah! vrayment je ne m'étonne donc plus que nous n'en ayons entendu parler d'aujourd'huy.

CIDALISE.

Il n'eft point venu icy, dis-tu?

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CIDALISE.

Cela ne fe peut; tandis que mon Oncle nous parloit, peut-eftre....

MARTON.

Cela fe peut fort bien, Madame, car j'ay décendu là bas tout exprés pour m'en in

former.

CIDALIS E.

Tu te trompes.

MARTON.

Je ne me trompe point.

CIDALISE.

Le Portier dormoit, fans doute.

MARTON.

Il ne dormoit point.

CIDALISE.

Il y envoyera donc, attens icy. Voila fon portrait; cette bague eft de luy; prens ce miroir encore; s'il vient luy-même remets luy tout cela entre les mains. Si Pasquin vient le premier qu'il le reporte à fon maître, qu'il merende mes lettres, & que fur tout il fcache que je ne le veux plus voir.

MARTON.

Et que ne me difiez-vous cela d'abord, je ne vous aurois pas tant queftionnée pour fçavoir qui des trois vous aimez davantage,

CIDALISE.

Fais ce que je te dis

SCENE

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