Imágenes de páginas
PDF
EPUB

pensé, que vous mentiez quand vous me l'avez écrit, & que vous m'avez toujours trompé.

CIDALISE.

Je vous prie de vous taire, encore une fois, c'eft un extravagant, Monfieur, il ne faut pas prendre garde...

ER ASTE.

Ah! je fuis donc un extravagant ? j'en fuis bien-aife; mais que vois-je ? ah volage? n'eft-ce pas perfide.. perfide..... je ne me trompe point, ame fans foy! c'eft luy-mefme, vous avez bien-toft fait connoiffance. Hyer à la Foire, aujourd'huy dans vôtre chambre, c'eft faire bien du chemin en peu de temps, & cela demeureroit impuny? non. Que tous les foudres du Ciel me tombent fur la tefte.

[blocks in formation]

Monfieur, nous nous verrons ailleurs,
LE COMTE.

[blocks in formation]

Je ne veux point.

MARTON. Le Comte fort,

Oh ! paffez donc, puifqu'on vous le dir; oh, ça Monfieur, prefentement voulez-vous qu'on vous dise...

ERASTE.

Nete prefente jamais devant mes yeux.
CIDALIS E.

Quoy! vostre opiniastreté....

ERASTE.

Retirez-vous, vous dis-je, je ne veux plus vous voir, je vous méprise, je vous abhorre, je vous detefte, je maudis tous les momens de ma vie que j'ay perdu pour vous. Puiffe le Ciel un jour vous punir comme vous le meritez! la mort la plus affreufe n'aura rien d'horrible pour moy, puifqu'elle me fepa rera de vous.

CIDALISE.

Marton, laiffe-le là, fuivez-moy?

***E****

SCENE XI.

ERASTE, PASQUIN,

É RASTE.

Allons, Pafquin, partons

PASQUIN.

Allons, Monfieur.

ERAST E.

Quittons cet Enfer?

PASQUIN,

Quittons ces diables?

ER ASTE.

Non, cela ne fe peut concevoir,
PASQUIN.

Cela ne fe peut imaginer!

ERASTE.

T

[ocr errors]
[blocks in formation]

ERASTE.

Me traiter ainsi.

PASQUIN.

Cela eft horrible.

ERASTE.

· Allons, abandonnons tous les lieux où elle fera,ils ne me peuvent eftre que funeftes. PASQUIN.

Allons, Monfieur; pour moy je vous feray toujours fidelle.

***********

SCENE XII.

MARTON, ERASTE, PASQUIN.,

MARTON.

Expeu fonger

'N verité, Monfieur, vous devriez un peu fonger où vous eftes, on n'en ufe point ainfi chez une femme de qualité; allez ailleurs, fi vous voulez faire un bruit de la forte.

ERASTE.

Va malheureuse, je veux bien t'obeïr,puifqu'il ne faut que te quitter.

MARTO N.

En voila déja un de party.

Il fort.

G

PASQUIN.

O temps ! ô mœurs! ô deloyauté fans exemple! non, j'aimerois mieux eftre en galere toute ma vie, j'aimerois mieux ne point boire de vin fi fouvent, j'aimerois mieux... que diantre fçais-je ?

MARTO N.

Oh ça, Pafquin, veux- tu bien te taire ?
PASQUIN.

Non, non, je ne veux pas me taire, je në veux pas me taite, te dis-je.

MARTON.

Nous allons voir ?

PASQUIN.

Je veux parler moy, il ne fera pas dit que je vois un pauvre homme trompé, & que je demeure comme une fouche; c'est une chofe qui crie vengeance au Ciel, & nos nepveux un jour..... Foin des nepveux ; non, non, je difois fort bien nos nepveux ne pourront croire.

MARTON. Elle luy donne un foufflet. Tiens va porter cela à tes nepveux.

Fin du fecond Alte.

« AnteriorContinuar »