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trinam & meliores Litteras aptitudine in-8. Lugd. 1641. Question célébre s'il eft néceffaire, ou non que les filles foient favantes in-8. Paris 1646.- La fama trionfante, panegerico a la Signora Schurman da D. Guelberto de Lefena in-8. 1642.* 7. Mademoiselle Colletet, dont nous avons parlé à l'occafion de fon mari qui la confidéroit comme Lucain faifoit Polla Argentaria. Elle réuffiffoit en Madrigaux, fi nous n'aimons mieux croire que Colletet les faifoit lui-même, & les publioit fous le nom de fa Claudine (7).

8. Madame la Comteffe de la Suze (8), qui a fait des Elégies Françoifes fort touchantes, comme l'a marqué Mr. Richelet page 272. de fon Dictionnaire, au mot Elégie.

Recueil de Piéces galantes en Profe & en Vers de Madame la Comteffe de la Suze 2. vol. Paris 1684. *

9. Mademoiselle de Scudery (9), fœur de George l'Académicien, Auteur des Romans qui ont paru fous le nom de fon frére. On dit qu'elle a fait affés peu de vers, mais qu'ils font fort beaux: qu'elle y fait paroître une grande délicateffe d'esprit, & qu'elle leur donne un tour aifé & naturel.

* Artamene ou le grand Cyrus, 10. vol. in-8. Paris 1641. Clelie in-8. Almathide ou l'Efelave Reine. Malthide d'Aquilar in-8. Paris 1702. Celanire ou Promenade de VerfailEntretiens de

les in-12. Paris 1669.

Morale in-12. 2. vol. Paris 1688.- Con

verfations de Morale 2. vol. in-12. Paris 1688.- La Morale du monde 2. vol.

vrier 1694. L'Académie d'Arles la premiére qui en France ait reçu des femmes en fon corps, lui en. voya en 1689. des Lettres d'Académicienne. Les Poëfies de cette Dame font les plus belles du monde, fes Stances morales fur tout, dans lesquelles on admire la beauté du fens, celle de l'expreffion, la cadence du vers, & la difpofition des rimes. Le feul Ouvrage où l'on ne trouve pas qu'elle ait réuffi, eft une Piéce de Théatre intitulée Genferic. Ce qui a donné lieu à cette Epigramme Latine faite par un de

fes amis.

HULLERIE.

In Venere ut quarens Momus quid carpere poffet, Sandalium carpfit, prætereaque nibil.

Sic in te fi quaram aliquid quod carpere possim, Aut nihil, aut unas forte Cothurnus erit.

in-12. Paris 1686. Converfations nouvelles fur divers fujets dédiées au Roi in-12. Paris 1684. 1688. L'Apothéofe de Mademoiselle Scudery par Mr. l'Heritier in-12. Paris 1702.

10. La Demoiselle Aurelia Fedeli, célébre Comédienne d'Italie, fort connuë dans ce Royaume & fur tout à Paris, où l'on imprima l'an 1666. fes Poëfies Italiennes dédiées au Roi fous le titre de Rifiuti di Pindo, in-12.

11. Madame des Houlieres (10), dont on vante beaucoup les talens pour la Poëfie. On dit qu'elle a une facilité merveil-. leufe; mais que la bienféance devoit la porter à mettre des bornes plus étroites à certaines libertés qu'elle a prises, & qui ne s'accordent point parfaitement avec la pudeur du Séxe.

* Poëfies de Madame des Houliéres 2. vol. in-12. Paris 1702. *

12. Mademoiselle de la Vigne, dont Mr. Pelliffon a publié à la fin de fes Ouvrages en Profe, une Ode à la louange de Madeinoifelle de Scudery (11).

13. Et plufieurs autres perfonnes qualifiées du même Séxe, qui font encore actuellement des vers dans la derniére délicateffe, mais qui ne veulent point passer pour Poëtes.

De quelques Poëtes en Langues_vulgaires parmi les Allemans, les Danois, les Flamans, & les Anglois.

1559. Qfait parmi nous de la Poëfie Uoique le peu d'ufage que l'on Allemande & de celle des autres Langues qui

Mademoiselle fa fille, nommée Antoinette Thérése, qui a tâché de l'imiter dans le tour de la verfification, eft morte le 29. Août 1718.

11. . Mademoifelle de la Vigne née à Vernon petite Ville de la haute Normandie, mourut à Paris vers l'an 1684. Nous n'avons qu'un très-petit nombre de fes Poefies, inférées dans quelques Recueils. Sa belle Ode à la louange de Mademoiselle de Scudéry eft imprimée à la fin de l'Hiftoire de l'Académie Françoife in-12. 1672. Son Ode intitulée Monfeigneur le Dauphin au Roi *, faite la même an née fur le Paffage du Rhin, eft auffi fort belle, de même que d'autres petites Piéces qu'on voit d'elle en quelques Recueils, lefquelles font fouhaiter qu'on pût en avoir un plus grand nombre.

Voyés un petit Recueil de Piéces que cette Ode a fait naître in-8. Paris 1673. chés Seb, Mabre Cramoify.

qui n'ont pas leur origine dans la Latine, ait été un prétexte fuffifant pour me dispenfer de parler de leurs Poëtes: j'avoue que c'eft plutôt le défaut de connoiffance que j'en ai, que la vue de leur inutilité qui m'a empêché de le faire. Mais comme nos François ont affés le bruit de ne vouloir point fouffrir de bornes à leur curiofité, & de vouloir tâter de tout, je puis au moins en faveur de ceux qui feront cu rieux de lire des Poëfies en ces Langues, rapporter ici les noms de ceux d'entre ces Poëtes qui font les plus eftimés au jugement des Critiques de leur Pays.

§. I.

Des Poëtes en Langue Allemande. Entre les Poëtes Allemans dont le ftyle eft vieux, on compte Hugues Trymberg, Freydanck, Sebaftien Brandt, Melchior Pfinzing, Burchard Waldis, Rollenhagius, & Hans-Sachfens, qui de Savetier fe fit Maître d'Ecole à Nuremberg, & qui fit plus de fix mille Piéces de Vers.

Mais la Poëfie Allemande ne s'eft proprement démêlée & arrangée que depuis le tems de Martin Opitius, dont nous avons parlé en fon lieu, & qui mourut l'an 1639. C'est ce qu'on peut voir dans ce que le Sieur Morhofius a écrit fur ce fujet chap. 9. & dans ce que Meffieurs de Leipfick en ont rapporté au premier tome de leurs Actes, pag. 275. C'est depuis ce tems qu'on a vu paroître les plus excellens Poëtes de la Langue, entre autres André Tfcherning, Profeffeur de Rostock, mort en 1659. dont parle Mr. Borrichius dans fes Differtations. Simon Dache Profeffeur en Poëfie à Konigsberg en Pruffe, mort l'an 1659. dont l'éloge eft dans les Mémoires de Mr. de Witte: Augustin Buchner, mort en 1660. dont on trouve auffi l'éloge & la lifte des Ouvrages dans les Mémoires de Mr. de Witte; Philippe Cafius; Jean-Pierre Titius, Profeffeur en Poëfie à Dantzic, Salomon von Golaw; Paul Flemming; Adam Frid. Werner ou Werder felon d'autres; Harfdorffer, Ristius, Colerus, Gryphius, Hoffmannus Cafparus, Rolingius, Francus, Clajus, Schirmerus, Betulius, Henriette-Catherine Gerfdorf de Frife, & d'autres encore

!, Tom. 2. pag. 53.

dont parlent Alftedius, Borrichius, Henning Witte, Morhofius, & les Auteurs du Journal de Leipfick, qui ont fait un éloge particulier & fort ample des Poëfies Allemandes de Chrétien Weifens ou Wei fins, qu'on peut voir dans les Actes de l'année 1682. qui eft celle où les Poëfies de cet Auteur parurent à Leipfick in-8.

On peut ajouter aux Poëtes Allemands un Polonois qui s'eft fignalé dans la Poëfie en fa Langue maternelle. C'eft Samuel Skrzypay, qu'on veut faire paffer pour le Virgile de la Pologne. Mais c'eft un Historien ou un Verfificateur plutôt qu'un véritable Poëte, comme on le peut voir plus au long dans les Actes des Savans de Leipfick (1) dont les Auteurs ne laiffent pas de louer beaucoup Skrzypny d'avoir vaincu la rudeffe de fa Langue, & de l'avoir rendue affés flexible & capable de nombre & de mesure.

§. 2.

Des Poëtes Danois & Suédois. Sur la foi du Sieur Olaüs Borrichius Profeffeur de Coppenhague, d'Albert Bartholin & de quelques autres Critiques du Pays de la Scandinavie, nous pouvons compter parmi les meilleurs Poëtes qui ont écrit en leur Langue, André Chrétien Arreboë, Jean Michel Corvin, Severin Paul Gothland, Severin Torchill, André Bording, Jean Wilhelm, Thomas Kingo, Jean Schefted, Matthias Wormius, Claude Jean Petræus, André Claudien, Lundius, Henri Gernher, &. Ils ont tous écrit avec beaucoup de pureté en leur Langue, & fi nous en croyons Mr. Borrichius, cette Langue eft maintenant dans un état fi floriffant qu'elle ne céde prefque à aucune de celles de l'Europe pour la facilité & l'abondance.

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§. 4.

Des Poètes Anglois.

Pays. On peut leur joindre Mademoifel- Jean Vanderveen, Bodicher Banning, le Schurman & quelques autres, comme Daniel Fontys, Anne Teffelfch, &c. Jacques Catfius qui a de la force & du feu, quoiqu'il ne foit pas égal; Joft van Vondel qui a de la fubtilité, de l'artifice, & du génie; Hoofdius, eftimé pour_fa gravité & la nobleffe de fes penfées; Jacques ou Henri Westerban, dont l'Enéide Flamande eft écrite d'un ftyle net, châtié, accompagné de beautés naturelles, & d'ornemens qui ne paroiffent pas affectés; Jean de Volf, qui n'étant qu'un fimple Vitrier, faifoit de fi beaux vers en fa Langue, que Gafpar Barlæus fut accufé de les avoir compofés, & de les avoir publiés fous le nom de Voff.

Le Sieur Morhofius qui nous apprend cette particularité par le moyen de Mesfieurs de Leipfick, met encore au nombre des bons Poëtes de la Langue Teutonique ou Flamande, Henry Brunoos, Jean Adolphe, Dans, Matthieu van Méerwede,

Si nous finiffons par les Anglois, c'eft uniquement pour fuivre l'ordre des Géographes, qui mettent les Ifles après le Continent, car on ne peut pas dire que cette Nation foit inférieure, même pour la Poëfie, à plufieurs de celles du Nord. Les Principaux Poètes des Ifles Britanniques en Langue vulgaire, felon les Auteurs que j'ai déja cités, font Abraham Cowley, John Downe, ou Jean Donne, Cleveland, Edmond Waller, Jean Denham, George Herbert, le Chancelier Ba con, Shakespeare, Fletcher, Beaumont Ben. Johnson, Suckling, Jean Milton, c.

Fin du Recueil des Poëtes,

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TABLE GENERALE

.POUR LES

POETES ET LES AUTEURS

qui ont traité de l'Art Poëtique.

Les chiffres ne font pas ceux des pages, mais ceux des Articles, qui dans tout le
Corps de l'Ouvrage font placés à côté de la premiére lettre de chaque Article.

a

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