prendre de conduire de grandes choses, rien ne doit davantage faire applaudir toute l'Europe à la prudence et au dicernement des Rois de France et d'Espagne, que le choix que ces deux Couronnes ont fait de VÔTRE ALTESSE SERENISSIME, comme d'un Prince tres-digne du Commandement general de leurs Armées Nan valles , puisqu'étant de la Maison Royale de BOURBON, V.A.S. A raiurellement en partage l'autorité, la sagesse e la valeur de certe Maison : c'est ce que nous apprind Salomon dans ses Proverbes, chap. 24. verf. s. 06. Vir sapiens fortis eft , comme l'est v: A. S. dans toutes les entreprifes administrations des choses و d'une aussi grande consequence que celles qu'elle a fi glorieusement executées , pour la defense des principaux interests des deux Rois les plus puissans de toute la terre , contre les Puissances heretiques des Anglois eu des Hollandois, egi de leurs Alliež : Car ny leur superiorité, ny le grand nombre de leurs Vaisseaux avantages du vent n'ont pas empêché pendant cette Campagne, V. A. S. aprés le Conseil de Guerre tenu avec ses Officiers Generaux , son armée en bataille , & de leur presenter le combat avec une resolution, une fagene gi une intrepidité inimitables. C'est-là qu'éclata cette prudence dont parle Salomon dans le même endroit : de ranger Cum dispositione initur bellum, & erit salus , ubi multa consilia sunt: De maniere que le Foudroyant , comme un autre Jupiter qui lance ses foudres sur les Titans pour les accabler, en les autres Vaisseaux mirent les ennemis dans une affreuse confternation par les tonneres les terribles décharges de canon, cela à la vúë du et Mont Athlas, lieu où Athlante Roy d'Espagne a gagné autrefois de si grandes batailles, o V. A. S. remporta la Victoire sur ses ennemis le 24. Aouft, feste de s. Barthelmy, journée toujours glorieuse aux aux Catholiques, e funeste aux Heretiques, a veille de celle de saint Louis Roy de France; ce qui donne encore de plus. grandes circonstances à cette action , qui s'est faite non-seulement pour la défense des Estats de France en d'Espagne; mais aufs pour celle de la Religion. De forte que les En. nemis ayant perdu une partie de leurs Vaisseaux de la plus part de leurs Officiers generaux ou de leurs équipages, ont été contraints d'abandonner la Mer qu'ils avoient occupée jusqu'à l'arrivée de V. A. S. qui les a dissipés par sa presence, les a obligés de se refugier avec précipitation dans leurs Ports, nelaisant sur la Mer Mediteranée que de honteuses suites de leur triste défaite. Et les Côtes d'Espagne étant délivrées par cette glorieuse victoire, de toutes les invasions que les ennemis avoient prétendu faire avec leurs forces maritimes, afin qu'il ne restât rien d'imparfait à la fin de cette heureuse Campagne. Vous avés fourni , MONSEIGNEUR, de vôtre part tout ce qui a été neceffaire aux Espagnols, pour reprendre Gibraltar, feul fruit des chimeriques conquetes de ces Herefiarques : De maniere qu'on peut dire que les ELpagnols - François doivent à Ý. A. s. la délivrance de leurs Pam tries , par la fameuse victoire qu'elle vient de remporter, à l'imitation d'Argantonio Carthagincis Roy d'Espagne , e Comte de Toulouse , qui du temps des Ro. mains délivra l'Espagne toute la France du Levant, de la puis ES |