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DU FER,

PAR M. TORB. BERGMAN, Chevalier de l'Ordre Royal de Vasa;

Traduite en françois avec des Notes & un Appendice, & fuivie de quatre Mémoires fur la Métallurgie;

Par M. GRIGNON, Chevalier de l'Ordre du Roi, Correfpondant de l'Académie royale des Sciences.

Prix, 3 liv. 12 fols br.

A PARI S.

Chez MEQUIGNON, Libraire, rue des Cordeliers, près des Ecoles de Chirurgie.

M. DCC. LXXXIII.

Sn

PREFACE.

ETANT à Montpellier, dans l'automne de

1781, je reçus une lettre datée de Stockolm, du 13 novembre, de M. Stokenftrom, Affeffeur du College Royal des mines, & Directeur-général du Roi, pour les forges à fer en Suède.

Ce favant, dont j'ai fait la connoiffance à Paris, dans un voyage qu'il fit en France en 1779, me mandoit que M. Bergman, rendu aux vœux ardens de fes amis, venoit de publier fur l'Analyse du Fer, une differtation digne de la célébrité de fon auteur & de l'accueil des favans; » que M. Bergman, dans » cet Ouvrage, démontroit évidemment par des expériences, que la fonte différoit du » fer malléable, pár une portion de Molyb» dène, qu'ainfi convertir la fonte en fer forgé, c'eft la priver de cette matière, & y fubfti»tuer de la chaleur qui, felon la théorie de » M. Bergman, entre comme élément conf»titutif dans tous les corps: que cette décou» verte remarquable avoit été fuivie d'une » autre encore plus glorieuse pour M. Ber→gman, qui la lui avoit communiquée depuis

a

» peu de jours, & qu'il avoit affez de con» fiance dans fon récit pour me la commu»niquer, quoique M. Bergman n'ait pas en» core publié fon effai. Ce favant avoit trouvé » la caufe de la fragilité du fer caffant à froid, » par la diffolution d'une mine, ou même » d'un régule de fer de cette espèce, par une » précipitation d'une diffolution quelconque, » lesquels donnent un précipité blanc : c'étoit » une poudre qui fe précipitoit de la chaux » du fer, & qui avoit les propriétés suivan»tes. Elle eft blanche, c'est un caractère » différent de la chaux du fer; calcinée, elle » n'eft pas attirable à l'aimant; traitée au feu » avec quelques matières phlogiftiques, elle » donne un régule très-caffant & bien plus » fufible que la fonte de fer; ce régule n'eft pas attirable à l'aimant. Sa pefanteur spécifique eft cependant prefque la même que » celle du fer avec lequel il fe fond très-aisé»ment; & ce qui eft très-remarquable, c'est qu'il le rend tout de fuite très-caffant & fragile, & que M. Bergman n'a pu obtenir » cette poudre blanche d'aucun autre fer qui n'eft pas caffant à froid. Enfin, fi ces hypothèses font évidemment conftatées, que » je dois fentir quels éclairciffemens la Chi>> mie & la Métallurgie en tireront. «

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La célébrité justement méritée de M. Ber

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