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Afin de diftinguer les degrés de la forte intumef cence d'une manière fixe, nous défignons par 4 la plus forte élévation jufqu'au bord fupérieur du vase: par 3 celle qui eft montée aux trois-quarts; par 2 celle qui eft à moitié; enfin par 1 celle qui n'eft parvenue qu'au tiers du vafe. Le mélange occupoit environ le quart de la capacité dn vaiffeau.

Nous nous fommes fervi du même acide nitreux que nous avons employé (fection III. D). Mais feulement moitié de la mefure, parce que nous n'employons qu'un demi-quintal de fer; car une double quantité excitant une double chaleur, il eût fallu une échelle de graduation bien plus étendue.

La table fuivante n'indique que les effets de l'acide nitreux.

La 1. colonne marque la température du laboratoire.

La 2°, le plus haut degré de chaleur.

La 3°. la différence qu'il y a entre ces deux termes, La 4. la plus forte elévation de l'intumefcence de la liqueur (B).

fer, & fon act on rapide occafionne une chaleur très-forte, & infiniment plus fenfible que celle occafionnée par l'acide vitriolique & l'acide marin, Mais ce degré de chaleur produite par la diffolution, doit-elle être la meure de la matière de la chaleur inhérente au fer? Je pense que ces expériences font infuflifantes pour le démontrer; mais elles peuvent donner des degrés de comparaison entre les divers états du fer, ce qui est très-intéreffant à connoître,

(B) Les + de ce tableau marquent, fuivant l'ufage fuivien Suède, les degrés afcendans au deffus du terme o du ther momètre dont la graduation eft déterminée par 100; au licu que le thermomètre de Reaumur, d'un ufage plus général en France, eft gradué par So, depuis o, le terme de la glace jufqu'à celui de l'eau bouillante. Dans l'appendix j'ai réduit la gradation de la chaleur fuivant le thermomètre de Reaumur dans la proportion, comme 80 :: 100,

N's. des Expé rienc

144

Sortes de Fer.

Fer crud de Leufftad, fur

Tempéra- Chaleur.]
rature du Degrés Diffé-
Labora- afcen- rence.
toire. dans.

Intu

mef

cence.

chargé de phlogistique.+ 11+37.-26.2...

145. Lemême.

146.

Fer crud de Leufftad, doué

d'une quantité fuffifante

+2+28.26.2.

de phlogistique... +11 +21. ··10.....1...

147. Le même...

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148. Fer forgé de Leufftad...+11

149. Fer forgé d'Ofterby+11+79.68.4. ICO. Acier d'Ofterby..+13+63.50·····4···| 10. d'Osterby.......... 151. Fer crud de Forfmark...+14 +24.

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..10,1.

152. Fer forgé de Forfmark+14+81.67....4... 153. Acier de Forfmark.... +14+.60.··46·····4··· 154. Fonte de Brattfors.. +·· 14 · + ··33·19....2.. 155. Fer battu de Brattfors.+14 +75.61.4. Acier Anglois dont il a été déja beaucoup quef

156.

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157. Acier prépa.par M.Quift. +13+65524 Fonte d'Hallefors

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chargée de phlogistique. +13..+·39. ··26·····3··· Fonte d'Hallefors pauvre

en phlogistique....... +13·· +30.-17.2.

Acier fait avec le fer de
Dalie, chargé de man-
ganaife......

261.Fer forgé de Norrberk,

162..

caffant à chaud.......

Fer battu de Grangen,

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caffant à froid...+14 +81...67.4.

163. Du même, 25 liv. doci

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168.

Acier fait avec le fer caf

fant à froid de Braas..+13+50...37..

Acier fait avec le verre,

169..

No. 115

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170.

Acier formé par la feule
fufion, No. 97.

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Ethiops martial totale

171. ment attirable, acheté

172..

dans une pharmacie...+14 +14,50,5....0.., Craie calcaire, exacte

ment lavée & séchée,

50 liv..........

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La même calcinée com

173. plétement non éteinte, 50 liv.....

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+··14.+··20.....6..

1+..14.1+··84...70.

(G) Si l'on fait attention aux différens phénomènes que préfentent les expériences que nous venons de citer, on verra clairement que chaque état de fer eft circonfcrit, refpe&ivement à la chaleur élémentaire qu'il renferme; enforte que le fer crud a donné 10 degrés de chaleur au plus bas terme, & 26 au plus haut. Parmi sept variétés de fonte, celles qui étoient pauvres en phlogistique fe font réunies vers le plus bas terme, celles qui étoient riches en principe inflammable, & celles qui donnent des fers caffans à froid, fe font approchées du terme le plus

élevé.

Six genres

d'acier ont produit une plus forte chaleur, dont le moindre degré a été 37, & le plus haut n'a pas furpaffé 57.

Cette table contient neuf effais faits avec le fer battu qui fe renferme dans un cercle de variations,

bien plus concentré que les deux fortes précédentes, quoique les espèces en foient plus nombreuses; mais en général le degré de chaleur n'a pas été au deffous de 61, & ne s'eft pas élevé au deffus de 68.

Le fer natif de Sibérie a donné une diffolution fi indolente, qu'elle n'a pu produire prefque aucune chaleur. Ce fer eft d'un caractère fi mauvais, qu'il n'annonce pas lui-même la chaleur qu'il renferme, (A).

Áu furplus, toutes chofes égales, nous voyons que le double du poids du fer produit une chaleur double, nos. 162 & 163 (B). Qu'une feconde chaleur n'occafionne pas un plus grand degré de chaleur qu'elle refte la même & qu'elle eft égale à celle que l'état du métal produit ordinairement, (expér. 156, 157, 169 & 170), que le fer caffant à froid s'écarte un peu des limites, (expér. 166).

le

Il est important cependant de remarquer que même degré de chaleur fe manifefte, quoique la température du lieu où fe font les expériences varie, (nos. 144 & 147).

(A) Le fer de Sibérie donne fi peu de chaleur, que M. Bergman ne l'a pas placé dans fon Tableau en comparaison avec les fontes, aciers & fers. L'obfervation de cet auteur me confirme dans ce que j'ai dit de ce prétendu fer natif, dans mes Mémoires de Phyfique fur le fer, & ailleurs.

(B) Cette propofition ne peut s'étendre à des maffes confidérables, parce qu'alors, d'après ce principe, la chaleur monteroit au degré de la fufion, ce qui n'eft pas vraisemblable, & ce qui ne peut arriver dans les fluides humides; même l'état du fer foumis à la diffolution, peut contribuer à l'intensité de la chaleur; car un morceau de fer du poids de 100 grains, n'occafionnera pas autant de chaleur dans fa diffolution, que le même poids du même fer réduit en limaille, parce que la limaille préfente plus de furface au diffolvant, & l'action du dernier eft alors fimultanée, plus vive & plus confidérable.

Or, comme dans nos expériences il n'y a eu d'autre variété que celle du caractère du fer, nous devons conclure que toutes les différences que nous avons obfervées, en procèdent. Les deux dernières expérierces faites avec la terre calcaire, n°. 172 & 173, font feulement des points de comparaison fimplement ajoutés (*).

SECTION VII I.

Des Matières hétérogènes inhérentes au fer. IL eft néceffaire de rechercher & d'examiner les principales fubftances hétérogènes qui accompagnent fouvent notre métal, ou que l'on prétend qui lui font unies, lefquelles ne font point du nombre de fes parties conftitutives, quoiqu'elles puiffent influer fur fes propriétés particulières.

Telles font la manganaife, l'arfenic, le zine, la plombagine, l'acide fulphureux. Nous examinerons ces fubftances, chacune féparément.

(A) pour diftinguer plus facilement lamanganaife, s'il y en a, nous avons employé le moyen que nous avons déja communiqué ailleurs depuis long-temps, (*), (B). Nous n'en avons point trouvé jusqu'alors de plus certain.

(*) Dans la Page XII. de l'introduction du 1. Volume de mes Opufcules, ils'eft gliffé une erreur qui procède de la trop foible portion employée, & d'un thermomètre trop peu fenfible.

(*) Opufcules, Vol. II. Pag. 225.

(B) Je reftitue ici le paffage indiqué par M. Bergman. "Prenez un poids donné de fer que vous foupçonnez contenir de la manganaife, diffolvez-le avec excès d'acide nitreux,

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