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perçoit aucun veftige de zinc, quoique ce métal ne puiffe que très-difficilement fe cacher, en fi petite quantité qu'il foit. Au furplus, les experiences n°5.247 & 248, font une barrière contre les doutes que l'on pourroit élever, & qui prouvent qu'il n'y a aucune partie de zinc dans toutes les variétés que nous avons effayées, & qui font caffantes à froid au fuprême degré (G).

(D) Nous avons amaffé les réfidus infolubles du fer dans l'acide vitriolique : après les avoir bien lavés & féchés, nous en avons examiné le poids & les propriétés. Nous avons fait diffoudre dans l'acide vitrio lique deux ou trois quintaux de chaque efpèce de fer indifféremment pris. Afin d'avoir une partie de réfidu affez notable, & pour la plus grande facilité des comparaifons, nous avons établi nos calculs fur les parties centéfimales. Voici le résultat de notre travail.

(G) Il eût éré à defirer que l'auteur, en procédent dans les deux expériences 247, 248, pour découvrir s'il y avoit un métal étranger uni au for caffant à chaud & à celui cassant à froid, eût traité par la voie de la réduction les précipités qu'il á obtenus au moyen de l'alkali fixe des diffolutions par l'acide nitreux, afin de comparer le poids du bouton de retour avec le poids du fer diffous; car le fer & le, zinc fe diffolvent également bien dans l'acide nitreux, fe précipitent de même par l'alkali fixe. Mais dans la calcination & la réduction du précipité, le zinc n'auroit pas manqué de fe détruire au moins en plus grande partie, & la différence du poids auroit indiqué à peu près le poids du zinc combiné. De même qu'il m'eft artivé en faifant diffoudre une combinaison d'une partie de merture avec trois parties de plomb dans l'acide nitreux, la masse s'eft parfaitement bien diffoute, elle a été précipitée par l'alkali fixe, le précipité ayant été féché & traité par la réduction, je n'ai rétiré que le plomb, le mercure s'étoit diffipé. Mais la vraie méthode de reconnoître la présence du zinc dans le fer, eft de le traiter avec le vitriol de mars.

209. EXP. Fonte furchargée de phlogif- Liv. doci tique de Leufftad, le quintal a laiffé. matiques.

210°. EXP. Fonte faturée de phlogistique. 211. EXP. Fer battu provenant de la même fonte.

.4,0.

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212°. EXP. Acier provenant du fer d'Ofterby 0,6 213. EXP. Le même feulement battu.. 214. EXP. Fonte d'Ullefors,

215. EXP. Fer battu procédant de la fonte

.0,1.

.2,0%

d'Ullefors.

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220°. EXP. Fer de Forfmark.

221°. EXP. Fonte d'Hallefors, furchargée de

phlogistique..

222, EXP. Fonte d'Hallefors, pauvre en phlogistique.

223. EXP. Acier anglois.'.

224. EXP. Acier préparé par M. Quift. 225. EXP. Fer natif de Sibérie.

226. Exp. Fonte de Brattfors.

227°. EXP. Fer battu de Brattfors,

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228°. EXP. Acier fait avec le fer de Dalie. 229. EXP. Fer battu de Norrberck, caffant á chaud.

230°. EXP. Fonte d'Hufaby, caffante à froid 231. EXP. Acier d'Hufaby.

232°. EXP. Fer forgé d'Hufaby.

233°. EXP. Fer forgé de Grangen, caffant à froid. .

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Ces expériences démontrent clairement que la fonte de fer donne le réfidu le plus confidérable, & celle qui eft plus riche en phlogiftique, en donne plus

que celle qui en eft pauvre; que l'acier en a donné beaucoup moins que le fer crud; enfin que le fer battu laiffe bien peu de réfidu indiffoluble, & quelquefois prefque aucun.

Le rélidu du fer crud a l'extérieur écailleux, le gliffant de la plombagine, & comme elle, il falit par le frottement.

234°. EXP. Un quintal de ce réfidu mis fous la moufle d'un fourneau de docimafie, bien ardent blanchit d'abord, & perd plus ou moins de fon poids. Cette perte cependant ne furpaffe jamais la moitié. La poudre qui refte, paroît être de la nature du filex.

235°. EXP. Un quintal du même réfidu détonné avec le nitre, en alkalife le quintuple de fon poids; c'eft-à-dire, fouftraction faite de la partie filiceufe; le furplus n'eft privé de fon phlogiffique qu'avec dix parties de nitre. Si l'on fait cette opération avec un appareil pneumatique, on en retire environ 50 pou ces cubiques d'acide aérien.

236°. EXP. Un demi-quintal de ce réfidu mis en ébullition dans l'acide marin, n'y a fouffert aucune altération.

237. EXP. Un quintal de ce réfidu mêlé avec un poids égal de chaux martiale dans un creufet clos pendant 15 minutes, & expofé au feu excité par un foufflet, donne 30 liv. de régule produit que l'on obtient avec la plombagine ordinaire (H).

(H) M. Bergman pofe en fait qu'une partie de plombagine contient autant de phlogistique réducteur, que dix parties de fer; & cependant un quintal du réfidu de fer dans l'acide vitriolique, que l'auteur affure être analogue à la plombagine, n'a pu réduire & revivifier en fer que 30 liv. de fer calciné, ce qui n'équivaut qu'à trois liv. de plombagine, & les 97 autres n'ont donc eu aucune action fur les 74 liv. reftantes de la chaux de fer, qui doivent contenir plus de de métal.

93

Ces expériences nous ayant mis à découvert la manière d'être de ce réfidu tiré de la fonte de fer, il paroît qu'outre la partie filiceufe, il contient une fubftance femblable à tous égards à la plombagine ordinaire, & même qu'elle eft compofée d'un acide aérien & de phlogistique (*).

Le réfidu d'un quintal d'acier va au plus à une demi - liv.; il n'atteint jamais la liv. entière, excepté celui de l'acier préparé avec le fer caffant à froid.

Afin de connoître le caractère de ce réfidu, nous avons d'abord effayé celui qui fe tire de la diffolution de l'acier anglois. Mais neuf quintaux ne nous ont fourni que 3,6 liv. quantité trop petite pour pouvoir être foumise à de juftes démonftrations, mais cepen dant qui a fuffi pour en annoncer le caractère.

238°. EXP. Une petite portion de ce réfidu calciné fous la moufle dufourneau de docimafie, a laiffé un réfidu blanc & filiceux.

239°. EXP. Une portioncule jetée dans le quintuple de fon poids de nitre fondu, a détonné avec impétuofité; mais il reftoit encore quelque chofe de noir, ce qui indiquoit qu'il y auroit eu befoin d'une plus grande quantité de nitre, fi ces foibles reftes euffent pu détonner avec le nitre, mais en vain nous l'avons tenté.

240°. EXP. Une petite portion mife dans l'acide marin, ne s'y eft pas diffoute.

Toutes les propriétés de ce réfidu démontrent plus

()D. Cronstedt dans fa minéralogie, §. 154, réunit deux minéraux qui diffèrent beaucoup entr'eux en raison de leur compofition. L'un cité fous la lettre A, eft lamelleux. Il est formé par l'union d'une terre métallique quelconque, avec le foufre ordinaire que l'on nomme molybdene. L'autre eft une efpèce de foufre compofé de l'acide aérien uni au phlogistique. Ce dernier fe nomme plombagine. Cronstedt. Actes de Stok holm 1778, 1779, 1781.

que fuffifamment la présence de la plombagine femblable à celle qui porté communément ce nom. Mais nous n'ofons rien affurer quant à la nature & aux proportions de fes parties conftitutives, attendu que la modicité des parcelles de cette matière ne nous a pas permis de faire des effais affez juftes pour les déter

miner.

Le réfidu que donne le fer battu, eft en fi petite quantité, que nous n'en avons pu tirer de quelques quintaux une quantité fuffifante pour pouvoir en faire l'analyse.

trois

Le fer caffant à froid eft celui qui en donne une plus grande quantité, ce qui nous a permis de faire is expériences pour en connoître le caractère (A). 241. EXP. Une petite portion du réfidu produit par cette qualité de fer, a détonné avec le nitre fondu.

242. EXP. Une autre partie calcinée a laiffé un réfidu filiceux.

243. EXP. Une autre partie expofée dans de l'acide marin bouillant, y eft reftée inta&e.

(E) L'on attribue communément à l'acide du foufre la caufe de la fragilité du fer caffant à chaud (B).

(A) Pour connoître fi le réfidu que laiffe le fer caffant à froid dans la diffolution par l'acide vitriolique, eft la vraie cause de la fragilité de cette forte de fer, il eût fallu traiter par la réduc tion la chaux de fer précipitée de cette diffolution, & voir fi le régule en procédant auroit ou 'acquis de la ductilité, ou s'il feroit refté caffant à froid. Ce qui eft arrivé dans l'expérience 228 avec la fonte d'Hufaby.

(B) Nos ouvriers nomment rouverain, le fer qui a le défaut de caffer à chaud. Il est très-exigeant au forgéage, difficile à fuer, à fouder & à étamper. Une grande partie des fers d'Espagne a ce défaut. Dans les forges de Buffon, lorfque l'on ufe d'une mine en pois qui eft enfachée dans des masses calcaires, & combinée avec de petits cailloux de calcédoine,

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