noître ces mêmes propriétés & en tirer parti? Quelle dextérité, quelle patience dans l'ouvrier d'Ausbourg, qui d'un feul grain d'or a fu tirer un fil de cinq cents pieds! mais quelle affiduité au travail, quelle imagina→ tion pour la recherche des procedés, quelle fagacité pour leur explication, dans les Chimistes qui nous ont transmis les diverses opérations fans lesquelles nous ne pourrions nous procurer ces métaux exempts du mélange des autres fubftances metalliques, les féparer des fubftances minérales avec lesquelles nous les trouvons naturellement alliés, les retrouver dans les cendres & balayures des ateliers, & enfin, de quelque manière qu'ils fe trouvent alliés ou confondus avec d'autres matières, les faire reparoître pourvus de toutes leurs propriétés ! J'espère que la lecture de cet Ouvrage fuffira pour convaincre les Orfévres & tous ceux qui travaillent l'or & l'argent, de l'uti lité de la Chimie pour les diriger dans leurs opérations ; & je me croirai heureux, fi j'ai pu leur en rendre la théorie fenfible: c'est au moins l'unique, but que je me fuis propofé dans la rédaction de ce Traité. J'espère encore, qu'en voyant la liaison de la Chimie avec les Arts, fon utilité pour en éclairer les procédés, on reconnoîtra de plus en plus l'excellence de cette science, & qu'on ne nous demandera plus à quoi fert votre Chimie ? FIN |