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en fa troifiéme édition. Mais il y a fait une autre correction peu néceffaire, en lifant, fuivant quelques Manufcrits: quas locis fuis, iram, &c. Il me paroît plus à propos de s'en tenir à la leçon ordinaire. Aux passages, qui ont été citez par les Savans pour illuftrer celui-ci, on peut ajouter S. Auguftin, De Civit. Dei, XIV, 19.

Praftans ingenio & diligentia ] Dans mon ancienne édition il y a: Et ingenio, & fapientia,& diligentia. Ce qui n'eft pas a méprifer. On y lit auffi peu après, comme dans le Manufcrit du Roi: quatuor nota illa. Mais le mot, principiorum, ne fe trouve pas dans cette édition. En effet il paroît affez fuperflu.

Quintam quandam naturam] S. Auguftin, De Civit. Dei, XXII, 11, l'appelle, quintum corpus.

Εντελέχειαν. ] Μon ancienne édition porte, endelecheian, & c'eft ainfi que Cicéron a lû ce mot dans Ariftote, comme l'a très-bien reconnu M. Davies en fa derniére édition. Il s'écrivoit de la forte en effet dans l'origine, fuivant Lucien, en fon Jugement des Voyelles. Je ne fais au refte, fi on a eu raifon de reprendre Lambin, pour avoir dit que fuivant Ariftote l'ame étoit cette vertu motrice, qui fait agir nos corps. Car cela convient à la dotrine de ce Philofophe, qui vouloit que l'ame, quoiqu'immobile, fut le principe du mouvement. Sur ce paffage, voyez

Achille Stace, Obferv. difficil. aliquot locor cap. I.

CAP. XI. Ha funt ferè 1 Je n'ai pas compris pourquoi M. Davies, en fes derniéres éditions, a corrigé: Hac funt ferè, &c.

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Sed eft difficile confundere. ] Les Critiques propofent ici diverfes corrections, que je crois inutiles. Confundere, c'eit mêler ensemble plufieurs chofes différentes, quafi cùm unà multa jura confundit coquús, comme dit Plaute quelque part. Je voudrois fort, dit le Difciple de Cicéron que vous puffiez m'apprendre ce que je dois croire fur la nature de l'ame. Mais il eft difficile de mêler tant de chofes à la fois. Si nous pouvons donc nous délivrer de la crainte de la mort, fans cette difcuffion, allons à notre principal but. Sinon, commençons par-là. Une autre fois nous reprendrons notre question principale. L'un des Manufcrits de Leyde a dans ce qui fuit: Nunc, fi videtur, differatur hoc. Ce qui me paroît plus net.

Si anima eft, fortaffe diffipabitur. ] Je ne fais pourquoi M. Davies n'a point adopté la ponctuation de M. Bentley, qui me paroît la vraie fans difficulté, en cette forte: fi anima eft fortaffe, diffipabitur. C'étoit l'opinion de la plufpart des Poëtes. Virgile, Æneid. IV, 70s: In ventos vita recessit. Horace, I, Od. 28: Tithonufque remotus in aus #as. Ovide, I, Trift. IV, 11: Spiritus big

vacuas prius extenuatus in auras Ibit, &c.

Si eft Ariftoxeni harmonia] Cela eft ainfi dans la plufpart des Manufcrits. Mais l'un de ceux de Leyde porte: Si, ut Ariftoxeno vifum eft, harmonia, & je crois que c'eft comme il faut lire. L'édition de R. Eftienne de 1528, a une leçon approchante: Si eft, ut placet Ariftoxeni harmcnia. Le Manufcrit de Fulvius Urfinus a: Si eft, ut Ariftoxeni harmonia.

Quid fi maneant?] Le Manufcrit du Roia, Quod, Ce qui favorife la maniére, dont M. Davies difpofe ce paffage dans fes derniéres éditions, où il fait du Dialogue un difcours continu. Mais je ne youdrois rien changer à la leçon communément reçue.

CAP. XII. Sententiam, quam vis obtineri] M. Davies avoit d'abord propofé de corriger, obtinere. Il paroît l'avoir abandonné depuis, & je crois qu'il a raifon. Outre l'autorité de la pluspart des manufcrits, & des éditions, la leçon ordinaire convient mieux à la maniére dont Cicéron a toujours employé ce verbe en ce fens. Car il a toujours dit, caufam, litem obtinere, & par conféquent il a dû dire, lis, caufa, fententia obtinetur. J'en dis autant des mots, propius aberat, qui fuivent peu après.

In ceteris humi & retineretur,&c.] Cet&, ne fe trouve point dans le Manuscrit du Roi, dans deux de ceux de Leyde, ni

dans mon ancienne édition. Ainfi M. Davies a eu raifon de le profcrire. Mais il me paroît s'être trompé en dernier lieu, en ce qu'il a rapporté ceci à vita. Il eft clair au contraire, qu'on doit le rapporter à la mort. Car comme c'est elle, qui conduit les grands perfonnages dans le Ciel, fuivant le fyftême, dont il s'agit, c'eft auffi elle, qui retient les autres dans les ténébres du tombeau; en permettant néanmoins, que leurs ombres demeurent errantes tout à l'entour, comme n'ayant pas la force de s'élever plus haut. Je crois donc que M. Davies avoit mieux rencontré, lorfque dans fa feconde édition il avoit propofé de lire: Cùm ceteros humi retineret, ut permanerent tamen. Car retineret, & permanerent, se trouvent en plufieurs Manufcrits. Je crois pourtant qu'il faut conferver in ceteris, qui répond à in claris viris.

Liber Deus, Semele natus ] Plufieurs Manufcrits ont: Liber Semela natus ; & c'eft ainfi que Cicéron a écrit, fi je ne me trompe. Le mot, Deus, ne fe trouve qu'en peu de Manufcrits, & paroît ici fuperflu. Peut-être vient-il de ce que Cicéron avoit écrit: natus de, comme il fe trouve dans quelques Manufcrits. Car anciennement les Romains parloient ainfi, comme on voit dans Plaute, au Prologue de fon Amphitrion: Natus ex Argo patre. Ovide, Metam. IV, 422 De pellice natus, &c. Semela, pour Semele, eft fuivant l'ancien

ufage des Romains, jufques au fiécle d'Augufte, & même encore quelquefois depuis, comme on le voit dans l'Indice de Lucrèce de Giphanius au mot, Effigia: dans Voffius le pére, De Analog. lib. II, cap. 2 dans Daufquius, Orthogr. Part. I, p. 56, 57, &c. & fur-tout dans Cujas, Obfervat. XII, 18. M. Davies a fort bien corrigé Cicéron, tant dans cet endroit que dans la derniére édition des Dialo gues De Nat. Deor. II, 24. Et je crois qu'on en doit faire de même par-tout, où le Texte de Cicéron a été mal à propos réformé par les Editeurs, à l'égard de ces fortes de noms féminins dérivez du Grec.

CAP. XIII. Si vero fcrutari vetera] La&tance, Inft. Div. I, 15, a lû: Si voluero fcrutari, & je crois que c'eft la vraie leçon. Car c'eft ici la preuve de ce que Cicéron vient d'avancer; & la leçon ordinaire femble annoncer quelque chofe de différent.

Hifque nocturnis ] Ou pluftôt, iifque, comme il y a dans le Manufcrit du Roi, dans mon ancienne édition, & dans celle de Robert Etienne de 1528.

Ut porrò firmiffimum, &c.] Les Critiques changent ceci différemment. Pour moi, je crois qu'il faut lire : Et porrò c. Peu après Gebhard, Crepund. lib. I, fur la foi d'un Manufcrit de la bibliothèque Palatine, corrige: cui men

c. II,

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