fence d'un corps électrifé, cité actuelle. V. EXPERIENCE. le corps que l'eft vérita ou mêmes effets J'électrife fortement par le moyen Faits qui du globe une perfonne qui fe tient prouvent que debout fur un gâteau de réfine: en l'on nomme continuant de l'électriferainfi, je lui non électrique, fais étendre la main qui ne touche blement point au globe, dans une fituation repréfente les verticale; une autre perfonne qui que s'il rén'eft point ifolée de même, mais fim- toit. plement debout fur le plancher de la chambre, étendant le bras horifontalement, présente un doigt visà-vis cette main, à une distance de 7 à 8 pouces, (voyez fig. 1.) alors il fort de ce doigt une matiere invisible II. qui fait contre la main électrisée un fouffle très-fenfible, & tout-à-fait DISC. femblable à celui qu'on a coutume de fentir au-delà des aigrettes lumineufes d'une barre de fer qu'on éle&rife. Si l'on approche enfuite le doigt plus près de cette main élecrisée, comme à la diftance de trois pouces, ou un peu moins, cette matiere invifible qui ne faifoit qu'un fouffle s'enflamme alors avec une forte de bruiffement, & fe fait appercevoir fous la forme d'une belle aigrette, qui ne differe en rien de celles qu'on voit briller au bout de la barre de fer qu'on électrife. En approchant le doigt encore plus près de la main électrifée, on voit l'aigrette lumineufe dont je viens de parler, fe refferrer, & former un trait de feu fort vif, qui éclate avec bruit & avec douleur de part & d'autre, comme il arrive quand on s'approche pour toucher un corps fortement électrifé. Enfin l'aigrette de matiere enflammée & le fouffle qui la précéde, font fentir l'odeur de phosphore ou d'ail, abfolument de la même maniere que les extrémités d'un corps qu'on éle&trife pendant un certain tems par communication: & l'on obferve tous les mêmes effets, fi, au lieu du doigt, on présente le bout d'une verge de fer, ou de quelqu'autre métal, à la main, au visage, & quelquefois aussi à tout autre endroit du corps de la perfonne qu'on électrife, malgré l'interpofition des habits. On reconnoît donc par le détail de cette expérience, qu'il eft des cas où l'on voit faire à un corps qui eft confidéré comme non électrique, tous les effets que l'on prend communément pour les fignes les plus certains d'une électricité bien décidée : de forte qu'en pareille occafion, fi l'on appercevoit ces phénoménes par une porte ou une fenêtre entr'ouverte, qui empêchât de voir l'appareil, & qui ne découvrît que les effets, il feroit bien difficile, je pourrois dire impoffible de décider à coup sûr quel eft celui des deux corps fur qui l'on fait agir immédiatement le globe, & que l'on doit regarder comme poffédant en foi la vertu électrique, en fup II. Dis C. II. DISC. de cette dif cufion. 118 RECHERCHES doit conclure effets dont je viens de parler font fignes équivoques d'électricité? ce que je prétends feulement, que dans les cas dont j'ai fait n tion, & dans tous ceux qui leur femblent, on doit confiderer com électrifé, au moins en partie, c des deux corps que l'on a coutu de nommer non électrique, & qu'o toujours regardé comme tel jufqi préfent; car je viens de prouver q la matiere électrique eft effluente affluente pour lui comme pour l'a tre, puifqu'il attire & repouffe cor me lui; & ce double mouvement m paroît être le premier eftet sensibl qui réfulte des moyens qu'on em ploye pour faire naître l'électricité En corrigeant ainfi les idées, je ne veux cependant rien changer aux expreffions reçues, & je continuerai d'appeller le corps non électrique, celui qui n'eft point ifolé, & fur qui l'on ne fait point agir immédiatement le globe ou le tube. En ne char geant rien aux Je voudrois que l'on fît bien atten |