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nonyme.

*

le

que la rotation du globe écartoit les par DISC. ties les plus groffieres de l'atmosphere, & Réponse à raffembloit les plus déliées, j'ai ajouté l'Auteur A- immédiatement après, foit que ces parties foient de l'air même, foit qu'elles fe trouvent dans l'air comme la lumiere, feu, &c. Jeloue la prudence de l'Auteur; elle va plus loin encore : dans l'endroit qu'il cite de fon premier p. 18, Mémoire; au lieu de ces mots, comme la lumiere, le feu, on y lit comme l'eau, le feu. De forte que fi quelqu'un s'avifoit maintenant d'attribuer l'électricité à l'humidité qui regne dans l'air, notre Critique pourroit d'abord y trouver à redire, fauf à lui, fi fes-raifons lui fembloient trop foibles, d'abandonner la difpute, & de prouver par ce petit mot (Beau): qu'il a gliffé à propos, que fon opinion ne différe point de celle qu'il auroit effayé de combatre fans fuccès.

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L'Auteur à qui je réponds, a bien raifon de dire que quand il combat mon opinion, ce n'eft point à caufe de l'incompatibilité qu'elle a avec la fienne; il est P. 17&vrai que dans fon premier Mémoire *

il faifoit jouer le reffort de l'air com

primé

I.

DISC.

Réponse à

pour animer le mouvement de la matiere électrique, & celui de l'air dilaté pour amener au corps électrifé les corpufcules qui paroiffent attirés; l'Auteur Amais en lifant les pages 6 & de fon nonyme. fecond Ecrit, on voit qu'il fe paffe fort bien de cet agent, qu'il en fupprime jufqu'au nom, & qu'il n'en eft pas moins content de la maniere dont il expofe de nouveau le méchanifme électrique. Lorsqu'il m'a contefté la propofition que je viens de défendre, eft-ce donc comme il le dit, parce qu'il a vû évidemment que je m'étois trompé ?

la

* Suite du Mém. fur l'E

Voici le second coup que me porte mon adverfaire : Mr. l'Abbé Nollet, dit-il, prétend avoir répondu à l'objection que j'ai eu l'honneur de lui faire fur et. p. 8. la manieré dont il explique l'attraction & la répulfion, & il cite en marge page 218 de mon Efai. Il fuffit que i'y renvoye le Lecteur pour lui faire voir que je n'ai pas prétendu répondre en cet endroit, mais feulement indiquer les réponses qu'on fembloit exiger de moi. Il fuppofe, continuet-il, * que rayons divergens qui s'é- • Ibid. lancent du globe, font répulsifs, c'est-à

les

I

DISC.

nonyme,

dire, qu'ils ont plus de force que la matiére qu'il appelle affluente, celle qui vient Réponse à des corps environnans. On peut voir P'Auteur A- par la lecture des endroits de mon Effai où j'avois renvoyé mon Critique pour s'inftruire au jufte de mes penfées, s'il en a bien pris le fens. Il pourfuit ainfi: Je lui ai représenté que dans cette hypothefe, de fept à huit brins de paille qui font attirés, deux ou trois au moins devroient être repouffés, puifque deux ou trois au moins devroient rencontrer ces rayons prétendus repulsifs, quelque divergens qu'ils fuffent. Après cette rude attaque, on s'applaudit en difant: Il n'étoit pas poffible de répondre à cette difficulté qui renverfe la base de fon fyftême: Mr. Nollet tâche de l'éluder; il n'a pas dit les corps légers échapaffent toujours, mais prefque toujours.

que

Eft-ce éluder une difficulté que de marquer, comme j'ai fait, les endroits où je l'ai prévenue, & de diffiper en deux mots la fauffe idée qui la fait naître? Or, fans fortir des quatre premiers faits expliqués dans la troifiéme partie de mon Ouvrage, j'efpére faire entendre, finon à l'Au

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nonyme,

teur du Mémoire, au moins à ceux qui étant au fait de la matiére, me liront fans prévention, comment il Réponse à arrive que de fept à huit brins de paille, l'Auteur A la plupart font portés par la matiére affluente vers le tube ou le glabe électrique, nonobftant la résistance des rayons effluens. Je dis la plûpart; car il arrive quelquefois que les corps même les plus minces font repouffés de prime-abord: c'eft un fait qu'on ne peut nier & que bien d'autres que moi ont apperçu; Meffieurs de Reaumur & du Fay l'ont prouvé il y a plus de 12 ans, par une expérience fort fimple que j'ai rapportée dans ma ge. Queft. P. 75, & que perfonne n'a contesté depuis, fi ce n'est peut-être, celui qui trouve mauvais que j'aye dit que les corps légers n'échapent pas toujours, mais prefque toujours à l'action de la matiére effluente. (a)

En vain me répondra-t-on que fi l'on préfente à la fois plufieurs corps légers comme de la pouffieré, la diverfité de leurs

(a) Voyez M. Allamand dans fa lettre à M. Folkes,phénom. 8. & 9. M. Jallabert,Exp. fur l'Elect. p. 14. &C.

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DISC.

monyme,

mouvemens appartient à d'autres caufes dont on differe la recherche. Voilà ce Réponse à qu'on peut appeller, éluder une diffi'Auteur A-culté; & l'expérience ne prouve pas comme on le prétend, que les corps légers préfentés l'un après l'autre, foient toujours attirés par un corps affez électrique : elle prouve la contradictoire de cette propofition; & ce qui paroîtra fans doute un étrange paradoxe à mon Critique, c'eft que s'il arrive qu'un corps léger foit repouffé d'abord, c'est ordinairement dans le cas d'une forte électricité. On attefte contre moi les obfervateurs de ces phénoménes ; c'eft un tribunal où je ne ferai point condamné si l'on va à la pluralité des voix; & ce que j'avance ici, je l'ai fait voir dans mes Leçons publiques, à plus de fix cens témoins il ne faut que des yeux pour prendre connoiffance d'un fait auffi fimple.

Jufqu'ici il ne paroît pas que l'Auteur du Mémoire fur l'Electricité, ait lû autre chofe que le Poftfcriptum de mon Effai, pages 217 & 218, Mais le voici maintenant qui me poursuit d'après mes réponses, dont

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