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preuve (a) n'étoit que d'une ligne III. & demie au-deffus de fon niveau. DISC. Pour voir fi cette derniere circon

que l'on frot

ftance cauferoit quelque différence notable dans le réfultat, je recom mençai à frotter le petit vafe, qui avoit eu tout le tems de perdre fa premiere électricité ; après un frottement, beaucoup plus long que celui de la premiere épreuve, j'apperçus des marques d'électricité, mais beaucoup plus foibles, & qui ceffoient bientôt, lorsque je ne renouvellois pas cette vertu par un nouveau frotte

ment.

Les corps Par le foin que j'ai pris de répéte dans le vui- ter cette expérience en différens de s'y électri-tems, il m'a paru également certain plus foible- que le verre s'électrife dans le vuide, ment que dans & que fon électricité y eft plus foi→

fent, mais

le plein.

ble qu'en plein air. J'ai vû les mêmes effets, lorfqu'au lieu de verre, j'ai frotté des boules de foufre ou de cire d'Espagne..

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(a) Cet inftrument eft un petit fiphon renversé, dont la plus longue branche qui eft fcellée par en haut, contient du mercure. Voyez les Mém. de l'Acad. des Sciences. 1741. P. 343.

fier eft la

Eft-ce donc l'air agité d'une cer- III. taine maniere, qui eft la cause im- DISC. médiate des attractions & répulfions il n'en faut électriques comme l'a penfé Haux- pas conclure bée, & depuis lui plufieurs autres que l'air grof. Phyficiens? Et l'électricité ne devient-caufe immé elle plus foible dans ce qu'on nom tractions & me le vuide, que parce qu'un air répulfions. extrêmement raréfié n'eft pas capable d'une forte impulfion?

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Cette opinion pourra trouver des défenfeurs parmi ceux qui ont effayé d'expliquer les phénoménes électriques, par des mouvemens que le corps frotté, imprime, difent-ils, à l'air qui l'environne; mais outre qu'il me paroît plus raisonnable d'attribuer ces effets à une matiere qui fe rend fenfible de toutes façons, que tout le monde reconnoît, & que perfonne ne peut prendre pour de l'air proprement dit; (a) j'ai des faits à citer, d'où il réfulte affez clairement, que fi l'électricité eft commu

(a) J'appelle air proprement dit, celui que nous refpirons, dont les mouvemens & les qualités font fenfibles; en un mot, cet air que l'on raréfie par le moyen d'une pompe afpirante, & que l'on condense par le jeu d'une pompe foulante ou autrement.

diate des at

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III.

DISC.

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nément plus forte dans un air qui a une certaine depfité, il est d'autres cas où elle réuffit trop bien dans le vuide dont il s'agit, pour que l'on puiffe attribuer fes effets au peu d'air que la meilleure pompe laiffe toujours dans le récipient; & s'il fe rencontre feulement un exemple, d'attraction ou de répulfion, qu'on ne puiffe attribuer au mouvement de l'air, comment pourra-t-on fe perfuader que ce fluide agité foit la caufe des autres phénoménes de la même efpece?

On connoît depuis long-tems Preuves de l'expérience du tube purgé d'air; on eette vérité. fçait qu'il n'eft prefque point électrique par dehors; mais en dedans l'eft-il autrement que par cette belle lumiere qu'on y voit briller lorfqu'on le frotte? Des corps légers qu'on y renfermeroit, feroient-ils attirés par la furface intérieure du verre; c'cft ce que j'ignorois encore, & ce qu'il m'a paru important de décider; car cela ne l'étoit point par l'expérience du petit vafe frotté dans le vuide, dont j'ai fait mention en dernier lien. Celui-ci étoit de toutes parts

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III.

dans le vuide; un tube ou un vaiffeau dans lequel on fait le vuide, & que Disc l'on frotte par dehors, répond par une de fes furfaces, à un air très-raréfié, & par l'autre à un air beaucoup plus denfe & libre; cette différence peut changer les effets, & je crois qu'elle les change véritablement.

XIX. EXPERIENCE.

vuide avec

Ayant frotté avec la main, un L'électricité récipient d'un pied de hauteur, & agit dans le large de 3 pouces & que j'avois beaucoup de attaché fur la platine d'une machine force. pneumatique avec de la cire molle & dont j'avois bien pompé l'air; if devint électrique au point d'attirer & de repouffer affez vivement une petite feuille de faux or qui étoit fufpendue avec un fil au milieu du vaiffeau : & ces mouvemens me parurent toujours plus forts que ceux que j'avois remarqués dans le récipient purgé d'air, dans lequel j'avois fait frotter le petit yafe E de la dix-huitiéme expérience. Si j'étois bien sûr que les deux verres employés dans ces expériences. euffent été également propres à s'é

II. DISC.

lectrifer, & fi je ne fçavois pas que le frottement de la main eft plus efficace que celui d'un couffinet, (a) je ne balancerois point à décider qu'un corps s'électrife mieux lorfqu'il eft touché en tout où en partie par un air libre & d'une certaine denfité.

que quand il eft totalement plongé

dans un air extrêment raréfié.

XX. EXPERIENCE.

Au lieu de frotter ce vaiffeau purgé d'air comme dans l'expérience précédente, j'en approchai à quelques pouces de diftance un tube électrifé: la vertu de celui-ci fe fit vivement fentir fur la feuille de faux or qui étoit fufpendue dans le vuide; elle étoit plus fouvent pouffée qu'attirée; mais jamais je n'approchois le

(a) J'en juge par ma propre expérience, par celle de M. Gray, & par celle de quantité de perfonnes de ma connoiffance; fans cependant faire de cela une régle générale, il peut y avoir des gens qui n'ayent pas la main bonne pour les expériences électriques; foit parce qu'une abondante transpiration la rend humide, foit parce que la peau en elt trop douce.

tube

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