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III.

DISC.

Mrs. Gray

eu raison d'é

Hérale, qu'il

appartiennent au Difcours fuivant; celui-ci eft déja fort long, & je vais le finir par quelques réflexions fur la néceffité d'ifoler ou de placer fur certains fupports les corps auxquels on a deffein de communiquer l'électricité.

MM. Gray & du Fay nous en ont & du Fay ont fait une loi, & de leur tems cette loi tablir comme étoit fans exception: c'est-à-dire une régie gé, qu'on ne connoiffoit aucun fait, qui faut ifoler les parût y déroger. Depuis quatre ou Corps qui cinq ans prefque tous ceux qui ont communiquer électrifé avec des globes de verre Pélectricité. ont obfervé qu'en certains cas l'élec

fon veut

tricité eft fi forte, & fe renouvelle tellement que le fujet qui la reçoit, peut être touché par d'autres corps, fans ceffer entierement d'être électrique; quoiqu'il foit toujours certain que fon électricité s'affoiblit par ces attouchemens. C'eft pourquoi M. Boze dans un ouvrage (a) qu'il publia en François, il y a environ trois ans, dit, en parlant d'un homme électrifé de cette maniere: »Il pourra même quitter fon pied d'eftal & faire 4

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(a) Recherches fur la caufe & fur la vériable théorie de l'Electricité, p. 28.

כל

III.

» ou 5 pas avant qu'il perde touté fa vertu, &c. » Et M.Allamand dans fa lettre à M. Folkes exprime ainfi fon Disco 32o phénoméne : » Un corps électri>>que ne perd pas toute fon électrici»té par l'attouchement d'un corps qui ne l'eft pas. C'eft auffi par cette raison que j'ai modifié la loi établie par M. du Fay en fubftituant les deux propofitions que voici : Un corps électrife perd communément toute fa vertu par l'attouchement de ceux qui ne le font pas; mais dans le cas d'une forte électricité, les attouchemens ne font que diminuer la vertu du corps électrife, & ne la lui font perdre entierement qu'après un espace de tems qui peut être assez confidérable. (a)

la bouteille

exception à la

Quand j'écrivois ainfi, je n'igno- L'exemple rois pas que dans l'expérience de Ley-qui devient éde le vafe de verre qui contient l'eau, lectrique dans s'électrife fortement, & conferve l'expérience de Leyde long-tems fon électricité, quoiqu'on n'eft qu'une le tienne à pleines mains. C'eft un loi générale, des Articles du Mémoire que je lûs à notre rentrée publique d'après Pâques 1745. Mais à l'imitation des Auteurs que je viens de citer, j'ai laif(a) Effai fur l'Electricité, p. 143.

III.

fé fubfifter la loi générale, & j'ai expofé cette particularité comme une exception: c'étoit ménager également & comme je le devois, la vérité & la mémoire de deux Sçavans qui ont bien mérité de la Phyfique, furtout dans cette partie : je crois que je n'aurois fait ni l'un ni l'autre, fi j'en eusse usé autrement; car il n'eût été ni vrai ni honnête de donner à entendre, comme quelques perfonnes l'ont fait, que MM.-Gray & du Fay avoient eu tort de dire qu'il faut ifoler fur des gâteaux de réfine les corps qu'on veut électrifer, ou plus généralement encore, qu'ils s'étoient trop pref fés d'établir des loix.

Pour ne parler que de ce qui concerne la vérité, fi M. du Fay a eu tort d'avancer cette propofition, quelqu'un auroit donc raifon de fou tenir la contradictoire, en difant : qu'il n'eft pas befoin d'itoler les corps que l'on veut électrifer; mais il est pourtant bien certain qu'on ne pourra pas les électriter fans cette condition, ou que s'ils s'électrifent, ils n'auront qu'une vertu foible, qu'ils perdront bien-tôt ; ce qui

fuffic

fuffit pour autorifer cette propofition générale, Qu'il faut ifoler les corps auxquels on veut communiquer l'électricité; comme on a raison de dire généralement qu'il faut fermer la porte & les fenêtres d'une chambre qu'on veut échauffer avec un poële, quoiqu'on fçache bien qu'elle ne feroit pas privée de toute chaleur, fi l'on en ufoit autrement.

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qui reffentent

périence ne

même com

loi.

Si pour multiplier les exceptions, Les corps on vouloit ajouter à l'exemple du la commotion vafe qui contient l'eau dans l'expé- dans cette exrience de Leyde, celui des corps peuvent pas qui, dans cette même épreuve, re- être cités. çoivent & tranfmettent la commo-me une excep tion électrique, fans être placés furtion à cete de la réfine; je répondrois à cette inftance, que ces corps ne s'électrifent point, à proprement parler ; je renverrois à ce que j'en ai dit au commencement de ce Difcours, en ajoutant que c'eft confondre les idées, & retarder le progrès de nos connoiffances, que de s'obftiner à ne pas diftinguer cette action inftantanée, qui peut être, & qui eft probablement un fimple mouvement de

Z

percuffion, imprimé à un fluide qui III. ne fe déplace pas; à ne à ne pas diftinDisc. guer, dis-je, cette action des autres mouvemens de la matiere électrique, qui font visiblement progreffifs,

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