כל כל פל V. DISC. mens électri de plus conftaté, on ne doit donc pas dire fans reftriction, comme je le vois écrit dans plufieurs Ouvra- qu'on a tirée ges, «Que les fluides s'écoulent des écouletoujours avec plus de rapidité fés. quand on les électrife; » puifqu'il eft certain qu'il y a des cas où la vertu électrique ne caufe ni accélération, ni retardement fenfible. Encore moins doit-on donner pour exemple de ces écoulemens accélérés, le jet d'une fontaine artificielle ou les fang qui s'élance de la veine ouverte d'un homme électrifé ; car pour l'ordinaire, ces jets de fang 1 lou d'eau, font d'une groffeur qui excéde de beaucoup la capacité d'un canal capillaire; ou fi ce font des faits particuliers dont on foit sûr, on devroit dire comment on s'en eft rendu cêrtain, & dans quelles circonftances ils fe font offerts. Les écoulemens électrifés, quand Circonftan ils fe font par des canaux un peu lar- bles des écouges, comme d'une ligne ou d'une lemens élec ligne & demie de diamètre, font ac- Pobfcurité compagnés de plufieurs circonftances remarquables, & qui font un fpectacle qu'on ne fe laffe point d'ad Gg ces remarque trifés dans DISC. mirer; la principale & la plus frapV. pante, eft un affemblage d'aigrettes lumineufes qui entoure de toutes parts le jet de liqueur, vers l'endroit où il commence à s'éparpiller & à se divifer en plufieurs petits jets divergens. Ces bouquets de lumiere font tellement difpofés entr'eux, que tout le monde y reconnoît la forme d'un goupillon, comme on le peut voir par la fig. 1. à la lettre C. On obferve auffi que tous les jets divergens qui partent de ce goupillon lumineux, reffemblent à des gouttes de feu, lorfqu'ils viennent à toucher le fond du plat dans lequel on les reçoit, ou la furface de l'eau qu'il contient, ou bien lorfque quelqu'un y préfente la main pour les arrêter dans leur chûte. Ce mélange de feu & d'eau, paroît encore d'une maniere plus diftincte, fi l'on fait tomber ces écoulemens électriques dans un pot ou dans un vafe un peu rétréci par l'entrée, fur-tout s'il eft de métal. Si l'on préfente le doigt entre ce goupillon lumineux C & l'orifice A du tuyau d'où part l'écoulement, le jet fût-il un cylindre d'eau de 2 ou 3 lignes de diamétre, on le voit fortir de la direction verticale, pour fe porter vers le corps non électrique qu'on lui préfente, & il en fort des étincelles très-piquantes, avec lefquelles on met le feu aux liqueurs ou aux vapeurs inflammables. Ces circonftances avoient déja été remarquées par M. Boze & par le P. Gordon, & il eft prefque impoffible qu'elles échappent à ceux qui font ces expériences dans l'obfcurité. V. DISC. de ces expé fés. Promie Voyant donc à n'en pas douter, Applications que l'électricité entraîne, pour ainfi riences aux dire, les liquides qui font obligés de corps organipaffer par des canaux étroits, je rement aux commençai à croire que cette vertu plantes. employée d'une certaine maniere pourroit avoir quelque effet remarquable fur les corps organifés qu'on peut regarder en quelque façon, comme des machines hydrauliques, préparées par la nature même; je penfai que fon action pourroit bien fe faire fentir fur la féve des végétaux, ou donner aux fluides qui entrent dans l'oeconomie animale, quelque mouvement qui leur feroit |