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V.

Fon employe dans l'expérience de Leyde, ne fert à autre chofe qu'à DISG tenir la place d'un volume d'air, qui feroit moins propre à tranfmettre au verre les émanations électriques qui fortent du fer; car nous fçavons d'ailleurs, & je l'ai prouvé en plufieurs endroits, que l'air eft un milieu difficile à pénétrer, pour la matiere électrique, & je ne doute pas qu'on ne fît l'expérience de Leyde avec un vaiffeau de verre ou de porcelaine, fans eau, & feulement rempli d'air, fi l'on parvenoit à électrifer affez. fortement ou affez long-tems pour vaincre la réfiftance ou le retardement que ce dernier fluide apporte: à l'électrisation du verre. Je dis plus,, & le tems vérifiera peut-être ma prophétie, tout corps qui deviendra affez électrique, par quelque voie que ce foit, & qui retiendra affez d'électricité tandis qu'on le touche ra, fût-ce toute autre chofe que du verre ou de la porcelaine, fera reffentir la commotion que l'on éprou ve en fuivant le procédé de Leyde..

Je fuis donc bien éloigné de croire: qu'il y ait dans l'eau, une vertu pars

V.

DISC.

430 RECHERCHES SUR L'ELECT. ticuliere, analogue, pour ainsi dire, à l'électricité, & d'où dépende te fuccès de l'expérience publiée par M. Mufchenbroek; on a cependant écrit des volumes entiers pour établir cette doctrine, qui aura peine à tenir contre le phénoméne que j'annonce ici. Ceux qui font dépendre la commotion d'un air comprimé, je ne fçais comment) avec l'eau dans la bouteille, n'y trouveront pas mieux leur compte; car eft-il poffible d'attribuer à un air condenfé & comprimé, un effet qui fubfifte dans toute fa force, lors même qu'on a fait le vuide ?

FIN

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