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6. PHYLLIREA anguftifolia prima. C. B. P.

FILARIA à feuilles étroites; premiere espece de C. B.

7. PHYLLIRE A anguftifolia fecunda. C. B. P. FILARIA à feuilles étroites; feconde espece de C. B.

8. PHYLLIRE A Hifpanica, Nerii folio. Inft. FILARIA d'Espagne à feuilles de Laurier-Rofe.

9. PHYLLIRE A anguftifolia fpinofa. H. R. Par. FILARIA à feuilles étroites, dentelées.

10. PHYLLIREA longiore folio profunde crenato. H. R. Par.
FILARIA à feuilles longues, profondément dentelées.

II. PHYLLIRE A folio Buxi. H. R. Par.
FILARIA à feuilles de Buis.

12. PHYLLIRE A Hifpanica, Lauri folio ferrato & aculeato. Inft. FILARIA d'Espagne à feuilles de Laurier, dentelées & pointues. On voit bien que plufieurs de ces efpeces ne font que des

variétés.

CULTURE.

Le Filaria s'éleve très-bien de femences & par marcottes; il ne fe plaît point dans les terreins brûlés par le foleil; au refte il n'eft point délicat. Il eft bon d'avertir que les femences ne fortent fouvent de terre qu'au bout de deux ans.

USAGE S.

Les fleurs des Filarias n'ont aucun mérite; mais comme leurs feuilles, qui ne tombent point pendant l'hyver, font d'un fort beau verd, on doit les mettre dans les bofquets de cette faifon.

Le bois du Filaria eft médiocrement dur; il ressemble affez à celui du Buis par fa couleur jaune, qui cependant fe paffe affez promptement; d'ailleurs cet arbufte ne devient jamais affez gros pour pouvoir en faire un bois de fervice.

Les feuilles & les baies du Filaria paffent pour être astringentes.

Phlomis

b

a

PHLOMIS, TOURNEF. & LINN.

g

LE

DESCRIPTIO N.

E calyce (c) de la fleur (a) du Phlomis eft un grand tuyau relevé de cinq arêtes, & terminé par cinq découpures qui fe terminent en pointe.

Le pétale (b) eft du genre des Labiées: la levre fupérieure n'eft point découpée, mais elle eft creusée comme une gondole, & rabattue fur la levre inférieure qui eft divifée en deux ou trois parties qui font dans leur contour plufieurs finuofités. La piece du milieu, quand il y a trois découpures, eft plus grande que les autres, & bombée au milieu dans toute fa longueur.

La levre fupérieure renferme quatre étamines, dont deux font un peu plus longues que les deux autres; elles font terminées par des fommets quelquefois oblongs & quelquefois arrondis: ces étamines prennent naiffance des parois intérieures du pétale.

Le piftil (c) eft formé d'un embryon (d) qui eft divifé en quatre, d'un ftyle de la même longueur que les étamines, & qui les accompagne dans la cavité de la levre fupérieure du pétale: le ftigmate eft fourchu.

L'embryon fe change en quatre femences prefque pyramidales (g) & triangulaires; elles n'ont d'autre enveloppe ( que le calyce même..

Cette plante pouffe plufieurs tiges quarrées, ligneufes, rameufes, chargées d'un duvet blanc. Ses feuilles reffemblent à celles de la Sauge; mais elles font plus grandes, veloutées

comme les tiges, & oppofées deux à deux. Ses fleurs font verticillées; c'eft-à-dire, qu'elles forment de diftance en distance des anneaux autour des branches.

ESPECES.

1. PHLOMIS fruticofa, Salvia folio, flore luteo. Inft. PHLOMIS en arbuste à feuille de Sauge, & à fleurs jaunes. 2. PHLOMIS fruticofa Lufitanica, flore purpurafcente. Inft. PHLOMIS de Portugal en arbufte, à fleurs purpurines.

3. PHLOMIS Hifpanica fruticofa, candidiffima, flore fanguineo. Inft. PHLOMIS d'Efpagne en arbufte, couvert d'un duvet très-blanc & qui a fes fleurs d'un rouge de fang.

Nous ne comprenons point dans cette lifte plufieurs efpeces 'de Phlomis qui ne font point des arbuftes, ou qui craignent le froid de nos hyvers, quoiqu'il y en ait entre celles-ci plufieurs qui forment de grandes plantes, & qui font un très-bel effet.

CULTURE.

Les Phlomis fe multiplient très-aifément par des drageons enracinés qu'on trouve auprès des gros pieds: ils réussissent très-bien dans toutes fortes de terres.

:

USAGE S

Le Phlomis, n°. 1, forme un joli arbuste dans le mois de Juin il eft alors couvert de fleurs jaunes; cependant le duvet qui couvre toute cette plante, diminue beaucoup de fon éclat, Il paffe en Médecine pour déterfif, defficatif & aftringent.

PINUS,

a

b

Pinus

PINUS, TOURNEF. & LINN. PIN.

L

DESCRIPTION.

ES Pins portent des fleurs mâles & des fleurs femelles fur différentes branches du même pied; ou, felon les efpeces, au bout des mêmes branches.

Les fleurs mâles qui paroiffent toujours aux extrêmités des branches, font attachées à des filets ligneux qui partent d'un filet commun: elles forment par leur affemblage des bouquets (a) de différentes formes, fuivant les efpeces.

Les fleurs mâles fortent ainfi par épis ou chatons d'un calyce compofé de plufieurs feuilles oblongues & d'inégale grandeur, qui tombent quand la fleur fe paffe: on n'y apperçoit point de pétale, mais feulement un grand nombre d'étamines dont les fommets font arrondis, & qui forment deux petites bourses (b), d'où il fort quelquefois une telle quantité de pouffiere, que toute la plante & les corps voifins en font Tome II. ୧

couverts on peut remarquer au filet qui foutient les fom mets, une écaille triangulaire & colorée..

Les bouquets des fleurs mâles font quelquefois d'un beau rouge, & quelquefois blancs ou jaunâtres. La principale nervure produit à fon extrêmité une nouvelle branche qui fournit des fleurs les années fuivantes; mais quand les fleurs font tombées, la branche reste nue & fans feuilles à la place qu'elles occupoient.

Les fleurs femelles paroiffent indifféremment à côté des fleurs mâles, ou à d'autres endroits d'un même arbre, mais toujours vers l'extrêmité des jeunes branches: elles ont la forme de petites têtes prefque fphériques, raffemblées plufieurs à côté l'une de l'autre ; & elles font d'une très-belle couleur dans plufieurs efpeces. Ces fleurs font formées de plufieurs écailles très-exactement jointes les unes aux autres: ces écailles fubfiftent jufqu'à la maturité des femences.

On trouve fous chaque écaille deux piftils dont chacun est formé d'un embryon ovale, furmonté d'un ftyle en forme d'alêne, lequel eft terminé par un ftigmate.

L'embryon devient un noyau, quelquefois affez dur (c), quelquefois tendre (e), plus ou moins gros, fuivant les efpeces, & terminé par une aîle membraneufe (d). On trouve dans l'intérieur de ce noyau une amande (f) compofée de plusieurs lobes.

A mefure que les amandes fe forment, les petites têtes fleuries, dont nous avons parlé, groffiffent & forment ce que l'on nomme Cônes ou Pommes (g): ces fruits font plus ou moins gros les uns font longs & terminés en pointe, les autres prefque ronds & obtus.

Prefque tous font formés par des écailles ligneufes (h), trèsdures, fort épaiffes à l'extérieur du fruit, & qui s'aminciffent en rentrant dans l'intérieur, en forte qu'elles vont toujours en diminuant d'épaiffeur jufqu'à leur infertion fur le poinçon ligneux qui eft dans l'axe du fruit, & qui leur fournit une attache commune. Lorfque les écailles ne font point ouvertes, la fuperficie des cônes ou pommes paroît compofée de petits cailloux rangés en fpirale, & qui reffemblent à des têtes de clous de charrette; mais quand la chaleur du foleil fait ouvrir

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