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La femme de fa nature eft inhumaine, & d'un

commerce amer.

L'habitude des femmes n'eft guères de dire la
vérité.

Où font les femmes, là font tous les maux.

Il faut plaindre celui qui nage dans l'opulence,
& qui ne voit autour de lui aucun fucceffeur.

Rien de plus à plaindre qu'un père, fi ce n'eft
le père qui a un grand nombre d'enfans.

Une mère aime mieux fon enfant, que ne peut
faire un père; car la mère peut dire voilà mon enfanti
le père ne peut que le préfumer.

Pourquoi exiger que votre fille vous réponde?
Le filence d'une fille nubile dit beaucoup.

Je redoute la présence de mon père, ô mon cher
Clitophon! comme je n'ai point droit de le regarder

en face, je n'en ai point non plus l'affurance. Je furmonterai toute autre répugnance facilement.

Il est aisé de reconnoître que c'est un père qui gronde. Comme il aime à l'excès, il s'emporte de même, pour la moindre caufe.

C'est la loi : il faut honorer fon père & fa mère à l'égal des Dieux.

Qu'il eft doux pour un fils de s'entendre louer par la bouche de fon père !

Les menaces d'un père à son fils, & celles d'un amant à fa maîtreffe, reftent toujours fans effet.

Te voilà donc réduit à pourfuivre (*) ton père & tamère en juftice, comme tombés en démence! ô malheureux jenne homme!

(*) Par les loix de Solon, il étoit interdit à un Athénien de poursuivre en juftice fon père ou fa mère, excepté pour fait de démence.

Le père le plus âpre à la remontrance envers fon fils, ne laiffe pas d'être père. Il ne févit que de paroles.

Mon fils, dis-tu, approuve ce que j'ai fait? En ce cas, ce n'eft plus un fucceffeur, c'est un curateur que j'ai.

Un père prouve combien il eft doux, quand il fubftitue la prudence à la colère.

La bienveillance du père rend le fils meilleur.

Un jeune homme eft à reprendre, non-feulement quand il fermone avec importunité, mais même quand il s'ingère de rien persuader.

Un père doux & de mœurs agréables, eft de tous les êtres le plus digne d'être aimé.

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La concorde entre les frères eft une des grandes douceurs de la vie.

Un homme bien né, bien élevé, doit, même

dans les plus grands revers, avoir égard à fa réputation.

Je ne penfois pas qu'il pût entrer dans l'intention d'un homme libre, de fe procurer un plaifir aux dépens de fon honneur.

Des richeЛles immenfes, une puiffance fans bornes, voilà ce qui tourne la tête à ceux même qui fe piquent d'avoir la meilleure.

Les richeffes ne repaiffent que les yeux. Ce font les écorces de la vie. Mais celui qui les poffède, eft obligé en outre d'avoir un efprit qui les dirige.

Trop d'aifance rend fuperbe. La fuperfluité jette l'homme dans des mœurs étrangères. Il n'est plus l'homme qu'on a connu auparavant.

Il est plus avantageux d'être médiocrement riche, mais exempt de foupçon; que d'être exceffivement opulent, mais chargé d'opprobre.

Non content de t'être rendu un être très - mé

prifé, tu fupportes d'une façon très-méprisable

ta pauvreré.

*

Il n'est donné à perfonne de connoître fon père. Celui que nous nommons tel, c'eft que nous le préfumons tel.

Ne vaut-il pas mieux, fi vous y réfléchiffiez bien, être peu riche & très-joyeux, que très-riche & très-chagrin ? Pauvreté fans fouci, est préférable, à l'opulence.

La femme dans la maifon doit s'en tenir au fecond rôle. Le premier appartient au mari. Vous ne me citerez pas un feul ménage où la femme a primé, qui n'ait rencontré fa perte.

*

Vous êtes homme, voilà tout fimplement pourquoi vous êtes malheureux.

L'homme fe conduit en aveugle. Auffi eft-il malheureux.

Il n'eft aucun ménage exempt de peines. Mais les uns peuvent en accufer la fortune, d'autres n'ont à 'en prendre qu'à leurs mœurs.

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