l'Électricité agissant seule tend à por ter les corps en ligne droite, foit quand ils paroiffent attirés quand ils font repouffés,

foir

SECONDE EXPERIENCE.

Tenez d'une main un tube fortement électrifé, & avec l'autre main préfentez-lui un fil de foie que vous tiendrez seulement par un bout. De quelque façon que vous teniez ce fil, vous obferverez qu'il fe dirigera toujours dans une ligne droite qui tend

au tube.

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Cette expérience fe fait encore mieux quand on présenté le fil à une barre de fer, que l'on électrife par le moyen du globe de verre.

TROISIEME EXPERIENCE.

Sous une barre de fer fufpendue horizontalement, & que l'on continue d'électriser médiocrement, préfentez une feuille d'or fin, qui ait environ un pouce & demi en quarré; préfentez-la par fon tranchant en la tenant fur un carton, ou fur une feuille de papier, & fuivez-la

quelque temps, en tenant le doigt ou la main deffous.

Vous verrez aller & venir cette feuille entre votre doigt & la barre de. fer; & avec un peu d'attention & d'habitude, vous parviendrez à la faire demeurer fufpendue quelques pouces au-deffous de la barre de fer: alors elle n'aura d'autre mouvement que de fe promener comme en fautant tout le long de la barre électrifée. (a)

Réponse à la huitieme Question.

A juger des mouvemens de la matiere électrique par ceux qu'elle imprime, & par fes effets les plus conftans & les plus réglés, il paroît donc qu'elle ne circule point, & que l'atmosphere qu'elle forme autour du Corps électrifé, n'eft point un tourbillon dans le fens que nous avons expliqué ci-dessus.

(a) Cette expérience qui eft très-jolie, est de M. le Cat, Chirurgien Major de l'HôtelDieu de Rouen, & Correfpondant de l'Académie Royale des Sciences de Paris.,

IX. QUESTION.

Le fluide fubtil, que nous nommons matiere électrique, vient-il du Corps éleErifé comme d'une fource qui le lance de toutes parts; ou bien va-t-il à lui comme à un terme où il tend de tous côtés; ou bien enfin le même rayon de cette matiere part-il du Corps électrique pour y revenir auffi-tôt ?.

Ce qui donne lieu à cette queftion, c'est qu'on voit toujours un Corps électrique attirer & repouffer en même temps différents corpufcules, ou le même fucceffivement; & l'on sçait par ce qui a été dit ci-deffus, que l'un & l'autre mouvement eft l'effet d'u ne véritable impulfion,

PREMIERE EXPERIENCE, Que l'on éléve fur le bord d'une table un petit monceau de cette pouffiere de bois que l'on met fur l'écriture, & qu'on en approche le bout d'un bâton de cire d'Espagne, eu un morceau d'ambre nouvellement frotté. On verra diftinctement une partie de cette pouffiere s'élancer vers le Corps électrique, tandis

que d'autres particules du même. monceau prendront d'abord une di rection toute opposée.

SECONDE EXPERIENCE:

Si l'on met fur la main d'un home me qu'on électrife, un carton couvert de fragments de feuilles de métal, & que fous la tnême main de cet homme on préfente de pareils fragments à cinq ou fix pouces de distance; on remarquera que ceux-ci feront attirés, tandis que les autres s'élanceront en l'air; les uns viendront avec vivacité au Corps élec trifé, les autres s'en écarteront avec la même activité.

TROISIEME EXPERIENCE.

Laiffez tomber fur un tube, ou fur une boule de foufre médiocremént électrique, une feuille de métal de la grandeur d'un petit éct, un duveť de plume, des petits bouts de fil fort menus: vous obferverez trèsfouvent qu'une partie de chacun de ces Corps paroît comme collée au Corps électrique, pendant que l'au tre paroît foulevée & comme entraînée.

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Ces effets deviendront plus fenfibles fi vous préfentez le bout du doigt vis-à-vis de la partie adhérente; & fi vous examinez la chose avec attention, vous verrez que l'humidité ou l'inégalité des furfaces n'a aucune part à cet effet, comme on pourroit le foupçonner.

QUATRIEME EXPERIENCE. Répandez fur une barre de fer fufpendue horizontalement, du tabac rapé un peu fec, ou de la pouffiere de bois, ou du fon de farine; éleArifez-la enfuite (a). Les parties les plus groffieres de ces poudres feront enlevées dans l'inftant; mais toute la furface demeurera encore toute couverte des particules les plus fines, qui feront cependant emportées comme les autres, fi vous les raffemblez en un petit tas.

(a) Pour exécuter plus commodément cette expérience, il faut que quelqu'un tienne avec la main le bout de la barre pendant qu'on commence à frotter le globe, afin que lorfqu'on ceffera de la toucher elle devienne tout à coup fort électrique, & qu'on voye la pouffiere partir tout à la fois.