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binés, fi inséparablement unis entre » eux, que depuis les Souverains jusqu'au dernier de leurs Sujets, le bonheur des uns ne peut s'accrcître que

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» par le bonheur des autres; un ordre enfin dont la fainteté & l'utilité, en » manifeftant aux hommes un Dieu » bienfaisant, les prépare, les difpose, » par la reconnoiffance, à l'aimer, à l'adorer, à chercher par intérêt pour » eux-mêmes, l'état de perfection le plus conforme à ses volontés.

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Plus j'ai voulu combattre cette évidence, & plus je l'ai rendue victorieufe pour moi: plût au Ciel que je puffe la démontrer aux autres comme je la fens, comme je la vois; plût au » Ciel qu'elle fût univerfellement répandue, elle ne pourroit l'être, qu'elle » ne changeât nos vices en vertus; qu'elle ne fit ainfi le bonheur de l'hu » manité.

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168 L'ORD. NAT. ET ESS. DES SOC.

Ce plan fi bien préfenté dans le Difcours préliminaire, eft encore mieux exécuté dans tout l'Ouvrage. Nous exhortons nos Lecteurs à le lire & relire avec attention. Il très pure

eft très clair, très méthodique, très ment écrit ; on y trouve même de la chaleur, de l'élévation & du pathétique lorsque la matiere le permet; l'Auteur n'a rien affecté ni recherché, il n'a été occupé que de fon objet, & n'a pensé qu'à fe faire entendre, qu'à perfuader; mais il eft rare qu'on n'écrive pas bien quand on penfe avec tant de jufteffe.

EPHEMERIDES

EPHEMERIDES

DU CITOYEN,

ου

BIBLIOTHEQUE RAISONNÉE

DES SCIENCES

MORALES ET POLITIQUES.

1767. TOME SEPTIEME.

TROISIEME PARTIE. EVÉNEMENS PUBLICS.

N°. PREMIER.

LETTRE de M. B. à l'Auteur des

Ephémérides, contenant des réfie

Eph. 1767. Tom. VII.

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xions fur la maniere d'exercer la Bienfaifance envers les Pauvres.

JAI lu, Monfieur, dans la Gazette

de France, du 22 Juin 1767, à l'article de Paris, ce qui fuit.

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» Le Sieur Colombet, Curé de Saint » Denis fur Sarthon, le Sieur Dumef» nil, Seigneur de cette Paroiffe, & plufieurs autres Perfonnes ont formé » entr'eux une Société, & avancé des » fonds pour prêter, tous les ans, aux » pauvres de la même Paroiffe, l'ar

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» gent, l'orge & autres grains nécef» faires enfemencer leurs terres, à la charge de les rendre auffi-tôt

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après la récolte. Les mêmes Perfon»nes fe font engagées à ne plus don,, ner d'aumônes chez eux, aux men"diants de la Paroiffe, & à n'affifter » les pauvres, que par la voie du Bu»reau de Charité qu'elles ont formé ».

Voici donc encore M. Colombet qui nous donne occafion de noter fa bienfaisance que vous avez entrepris de rendre épidémique; elle le devient dans fon canton, car M. Dumefnil, Seigneur de la Paroiffe, & plufieurs autres s'uniffent de fait à fes bonnes intentions: il s'agit d'un fond volontaire, & passager fans doute (car Dieu nous préferve de cette efpece tant dégénérée, qu'on appelle fondation,) pour fournir aux pauvres gens des femences: c'eft peu de chofe d'abord, & ce premier point m'occafionne cependant deux réflexions, car c'est mon fort.

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1o. En général, prêter des femences à un pauvre homme qui n'a de quoi femer fon champ, paroît être lui donner fix pour un au moins; mais prenez garde que ce ne foit autre chofe que lui fournir ce que les pauvres appellent la fournée ; c'est-à-dire, le pain d'une fe maine ou de deux pour lui & fa famille.

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