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Nous pensons comme la respectable

Société de MM. Dumefnil & Colombet, ainfi que M. B. 1°. qu'il faut aider le Citoyen honnête & laborieux dans les vraies néceffités qui lui furviennent par les accidents naturels, les pertes & les maladies; c'est une générosité cent fois plus louable d'empêcher une famille de devenir pauvre, que de lui donner l'aumône quand elle l'eft devenue; 2°. qu'il faut foulager par une aumône publique les vieillards infirmes aveugles, & totalement eftropiés, qui font vraiment pauvres, mais qu'il ne leur est dû que le plus ftrict néceffaire fous les yeux mêmes de leurs anciens concitoyens, parents & amis, qui rendent d'une part leur condition plus humiliante, mais auffi leur vie plus douce quand ils font véritablement & honnêtement pauvres ; 3°. qu'il faut ajouter une plus grande peine à la pauvreté volontaire dans fon principe, fi bien décrite par

M.

M. B. en obfervant cependant que l'augmen tation de la richeffe nationale & la sûreté des richeffes privées mifes une fois à couvert de tout arbitraire, rendroient le fort de la plupart des ouvriers plus doux pendant les fix jours de travail, & probablement leur débauche moins effrenée le feptieme; 4°. qu'il exifte plus de revenus qu'il n'en faudroit pour remplir ainfi par-tout les vrais befoins, files pauvres en profitoient; 5°. que les mendiants valides ou invalides, gens fans aveu & vagabonds, ne doivent point errer, mais auffi qu'il ne faudroit ni banniffement ni galeres à tems; 6°. qu'on aura beau donner des ordres pour arrêter & renfermer tous les errants de cette efpece, ces ordres ne feront jamais exécutés tant qu'il n'y aura pas le double intérêt d'une récompenfe honnête, payée comptant à ceux qui les arrêteront, & d'une peine inévitable fupportée par ceux qui devroient les dénoncer & les faire prendre.(Dans un certain tems le Berry fe trouva infecté de pareilles gens,comme il l'eft encore: Eph. 1767. Tom, VII.

I

194 BIENFAIS. ENVERS LES Pauvres.

on donna dix écus bien payés à la Maréchauffée, par tête, on en mit alors 500 en prifon; la gratification ceffa, l'engeance eft revenue). 7°. Que les fonds néceffaires à payer le fervice rendu à l'Etat contre les vagabonds, doivent être pris fans aucune fauffe confidération fur les revenus certainement confacrés au foulagement des pauvres qui exiftent, & dont les dépofitaires ne font point obligés à rendre compte, ni même à les employer à cet objet; grande injuftice très préjudiciable au refte de la Nation; le premier pas à faire pour procurer le bien convenable aux vrais pauvres, c'eft de difcerner les vagabonds & les faux néceffiteux que produifent le crime, la pareffe & la débauche.

FIN.

DES MATIERES

Contenues au Septieme Volume des Ephémérides du Citoyen, pour l'année 1767.

PREMIERE PARTIE.

Piéces Fugitives.

No.I.LETTRE de M. B. à l'Auteur

des Ephémérides, contenant des Réflexions fur la maniere de confidérer l'Etat de la Population & des Richeffes d'une Province

page 5.

N°. II. Des Principes de l'Adminiftration Politique, fur la propriété des Carrieres & des Mines, 32.

SECONDE PARTIE.

Critiques raifonnées.

N. I. Principes de tout Gouvernement,

119.

N°. II. L'Ordre naturel & effentiel des
Sociétés Politiques.

pag. 165.

TROISIEME PARTIE.

Evénements publics.

N°. I. Bienfaifance envers les Pauvres,

169.

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