GUERRE PUNIQUE, POËM JE DE SILIUS ITALICUS, Corrigé fur quatre Manufcrits, & fur la précieuse Par M. LEFEBVRE DE VILLEBRUNE. TOME TROISIÈME. Non alium mallet nec Maro nec Cicero. Martial A PARIS, RUE ET HÔTEL SERPENTE. M. D C C. L X X X I. Avec Approbation & Privilége du Roi. IN LIBRUM DECIMUM QUINTUM. QUEM, ducibus cafis, iterum jam Bætis ad oras Mittat, Romulei quærit, dum cura Senatûs, 1 SECONDE GUERRE PUNIQUE DE SILIUS ITALICUS, LIVRE QUINZIÈME. ARGUMENS D'HERMANN BUSCHIUS. T ARGUMENT DU QUINZIÈME LIVRE. A NDIS que le Sénat s'occupe du Général qu'on doit envoyer dans la Bétique après la défaite des deux Scipions, le jeune Scipion à l'ombre d'un laurier voit defcendre à fes côtés la Vertu & la Volupté. L'une & l'autre tâchent de le gagner & de l'attirer chacune dans fon parti par de grandes promeffes. Il fe déclare pour la Vertu, prêt à foutenir toutes les peines de la guerre. Déjà il est en mer à la tête d'une flotte, & va faire le fiége de Carthagène, dont il fe rend maître. Pendant ce tems-là Philippe, Roi de Macédoine, prend les armes contre Rome; Fabius s'empare de Tarente; Marcellus eft tué, furpris par des Numides; Afdrubal, frère d'Annibal, eft défait fur le Métaure; & Néron emporte fa tête qu'il fait jeter dans le camp du fier Annibal. |