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vient le nom d'Efis, rivière de la Marched'Ancone, aujourd'hui Efino, Liv. VIII ; & les peuples Afifi où Æfinates, & Æfifium ou Affife. La difficulté qu'on propofe ici à caufe du mot Afilos de Silius, Liv. VIII, v. 445, eft une chimère. Scaliger a eu raifon de lire Afifos. L'Ombrie & le Picentin étoient limitrophes, ou plutôt ont été enfemble le féjour d'une colonie des Pelafges. Il n'eft donc pas étonnant que ce nom fe retrouve dans les deux provinces qui n'en faifoient autrefois qu'une, poffédée par le même peuple qui fe fixa auffi dans le Latium. Voyez Arcadius. De même que de Afifium on a fait Affifi; ainfi le Poëte fait Afift d'Afis. Ce font les Afinates de Pline, à préfent Iefi fur le Fiumefino ou Æfis, qui fait la limite du Picentin & des Senonois. Il appelle Efifinates ceux d'Affifium en Ombrie, Liv. III, c. 14. La leçon Afili eft une ignorance de Copifte. On ne voit aucune trace de ce peuple en Italie. ETHIOPES. Ce mot répond au Phénicien, Libye, qui fignifie pays aride, brûlé. Voilà pourquoi plufieurs endroits ont porté le nom de Libye ou Ethiopie. La Phénicie proprement dite, nommée du mot Phonos ou Phoinos, qui fignifie roux, rouffi, a été auffi appelée Libye ou Ethiopie, de même que quelques autres contrées défertes & arides de l'Afie & de l'Afrique. On a aussi appelé Ethiopiens, les divers peuples dont la peau étoit noire ou noirâtre. On a nommé

Ethiopie une contrée près de l'Inde. Memnon qui vint de Suze à Troie, est appelé Roi d'Ethiopie. Le Tigre, felon un Ancien, prenoit fa fource dans une contrée appelée Ethiopie. Enfin les Sagres, au-delà du Tigre, ont eu auffi le nom d'Ethiopiens. Homère les divife en Orientaux & Occidentaux. Il s'agit dans Silius de ceux qui font près du Nil. ETNA, en Langue Punique, volcan, ou fournaife, à préfent mont Gibel. Liv. VIII. Les Poëtes ont feint que le géant Typhon ou Mimas avoit été précipité fous cette montagne, d'où il vomiffoit des flammes. Pindare a rendu cette fable avec le plus fublime enthoufiafme. C'eft-là qu'on a auffi placé les forges de Vulcain & les trois Cyclopes auxquels Val. Flac. ajoute un quatrième Acamante, ou infatigable. On voit cependant des neiges à la cime de ce mont. Du refte il présente les mêmes phénomènes que le Véfuve, & eft exposé aux mêmes révolutions. Liv. XII.

ÆTOLI, Liv. I, les campagnes de la Pouille, ainfi appelées de Diomède qui étoit d'Etolie. Voyez Diomède.

AFRI,, Africains. L'Afrique, proprement dite, étoit la contrée des Carthaginois, ou la Libye, pays très - fertile, dont Horace a vanté les abondantes récoltes, quidquid de Libycis verritur areis. Voyez Hendreich, de Republ. Carthag. L'Afrique, dans un fens plus étendu, eft la troifième partie du

globe, habitée jadis par des peuples la plupart Nomades & féroces.

AFRICUS VENTUS, vent de Sud-Ouest. Liv. III. AGAMEMNON, Roi de Mycène & d'Argos, Chef

des Grecs devant Troie. Liv. I & XV. A fon retour il fut affaffiné par Egifte, & du confentement de Clytemneftre. Orefte fon fils tua Clitemneftre pour venger la mort de fon père. Du refte, Agamemnon eft très-connu par l'Iliade.

AGATHYRNUM, autrefois ville de Sicile, fur un promontoire du même nom : on n'en voit que les ruines. Le promontoire s'appelle Capo Orlando, ou Sanfratello. Cette ville fuivit le parti des Carthaginois. Liv. XIV. On l'a auffi appelée Agathurium & Agathurfus. AGATHOCLES, Tyran de Sicile, Liv. XIV, perfonnage fingulier, & dont les qualités éminentes méritent les plus grands éloges. Jamais la fortune n'a mieux fait connoître fes caprices que dans ce grand Capitaine. Juftin s'eft fort étendu fur fon fujet; c'est même un des plus beaux morceaux qu'on puiffe lire dans l'Hiftoire ancienne : l'Hiftorien s'y eft furpaffé lui-même. Comme il paffa pour être fils d'un Potier de terre, il fe faifoit fouvent fervir dans des vaiffeaux de terre, & rappeloit en même tems à fes convives combien la modeftie convient dans la plus grande élévation. Aufone a fait une très-belle épigramme à ce fujet. Il y a eu un autre Agathocle, fils de Lyfimaque, dont Paufanias & Strabon font mention.

AGENOR, Liv. I, Roi de Phénicie on le difoit fils de Bélus ou du Soleil. Il y eut un autre Agénor, fils du Troyen Anténor, dont parle Homère.

AGRAGAS, fleuve de Sicile, le Drago, près d'Agrigente, ou Gergenti, qu'on nommoit auffi Agragas, de la montagne fur laquelle étoit bâtie la citadelle. Agrigente avoit un port de mer à l'orient de l'embouchure du fleuve Agragas. Cette ville, fomptueuse en tout, renfermoit deux cents mille ames : elle élevoit dans fes pâturages les chevaux qu'on envoyoit pour la courfe aux différens jeux de la Grèce. Liv. XIV. AGRIGENTUM, Voyez Agragas. AGYLLE, Nymphe qui ravit dans fes eaux le jeune Thrafymène, lequel donna fon nom à un lac de Toscane, célèbre par la défaite de Flaminius. Agylle, en Celtique & Punique, fignifie de l'eau courante: de là le nom de cette Nymphe fuppofée. Il y avoit en Tofcane une ville nommée Agylla, bâtie par les Pelafges venus de Theffalie. Cette ville étoit très-riche & très-peuplée. Elle prit enfuite le nom de Caere, aujourd'hui Cervetere.

AGYRENA, ou Agyrium, ville de Sicile, célèbre par la naiffance de l'Hiftorien Diodore. Cette ville eft une des plus anciennes que l'on connoiffe, près du mont Etna: elle prit le parti des Romains. Liv. XIV, v. 207. On lit là mal-à-propos Agathyrna. ALABIS, par erreur dans Vibius, Alachis, fleuve

de Sicile, peu long, mais très-large, à la partie orientale: c'est le Cotaro. Liv. XIV. ALBA: c'est ici une ville des Marses, près du

lac Fucin, ou Celano, aujourd'hui château. Les habitans s'appeloient Albenfes, pour les diftinguer des Albani, citoyens d'Albe la longue. Liv. VIII.

ALBANA RUPES, mont Alban, dans la campagne de Rome. Liv. VI.

ALBULA, le Tibre. Liv. VI & VIII. Voyez Virgile, Liv. VIII. Il fut appelé Albula de la blancheur de fes eaux. On l'appela d'abord Serranus, mot Celtique & Punique commun à nombre de fleuves. Albula eft auffi le nom d'un fleuve du Picentin, appelé aujourd'hui Liberata. Une fource fulfureufe près de Tibur ou Tivoli, portoit encore ce

nom.

ALCIDES, Ou Hercule, du mot alké ou force. Liv. I. Hercule avoit bâti Sagonte. Voyez

Alemène & Hercule. ALCMENE, mère d'Hercule: elle étoit déjà groffe d'Amphitryon fon mari, lorfque Jupiter fe transformant en foldat, vint la trouver au lit. Elle accoucha des deux jumeaux, Iphiclus, dont Amphitryon étoit le père, & Hercule engendré par Jupiter. Liv. II. ALES PHOBEA, le Corbeau. Liv. V. ALGIDE, à préfent Roche du Pape, ville mont & forêt du Latium. Liv. XII. Il n'y a plus qu'un château, Aglio, dans la campagne de Rome.

ALLIA, fleuve du pays des Sabins, fameux

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