Oeuvres complètes de Gilbert, Volumen2

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Página 15 - L'âme sort radieuse et s'élance dans l'air. Où suis-j e ?.. .où vais-je ?.. .où vais-je? ô torrent de délices! — De ton bonheur encor ce n'est que les prémices. Vois, sens, connais ton Dieu ; je t'y vais réunir. — Et mon frère? - II vivra.— Dieu ! c'est trop le punir. Dieu ! bénissez...
Página 113 - Un monstre dans Paris croît et se fortifie, Qui, paré du manteau de la philosophie, Que dis-je? de son nom faussement revêtu, Étouffe les talents et détruit la vertu...
Página 90 - Malheur à nous si jamais nous désirons les applaudissements des sophistes modernes ! attaqués dans nos vers, ils doivent armer contre notre vie la persécution et le mensonge; l'intolérance et le fanatisme se sont réfugiés dans leur secte. Mais nous opposerons à leurs calomnies une constance éprouvée. Le génie peut nous manquer, et non le courage. Pensent-ils d'ailleurs que la honte ou l'honneur des gens de lettres soit dans leurs mains? Leurs impostures ont-elles diffamé le critique célèbre...
Página 144 - Genève brillait à ses côtés. Au lieu de cette misanthropie dont l'Europe l'accuse, son visage respirait l'aménité, la candeur et la vertu. Je saluai roi de nos écrivains modernes ce foudre d'éloquence en pleurant sur ses erreurs. Vous me demanderez peut-être si l'auteur du Système de la nature , si le singe de Newton ne s'offrit point à moi dans ce temple. Mes yeux les cherchèrent l'un et l'autre; mais je ne fus nullement surpris de ne les y pas trouver. Sur un autel d'argile, la Vérité,...
Página 2 - L'autre, errant dans les blés qui verdissent la terre, Fait à l'herbe gourmande une implacable guerre; Et vingt fois secouant la ronce à dards certains, Pour en briser la tige ensanglante ses mains. Pressé d'un bras nerveux l'arbre s'agite et crie, La pomme, avec fracas, tombe et roule meurtrie; Tout vit par leurs travaux : l'épouse en ses foyers, Plus tranquille, apprêtait leurs aliments grossiers.
Página 6 - La nuit sur l'univers étend son aile noire ; Le projet se consomme, et les chants de victoire, Les cris d'un peuple entier qui pleure sur ses fers, Confondus, prolongés, épouvantent les airs ; Et la flamme, embrasant les chaumières croulantes, S'élève jusqu'aux cieux en colonnes sanglantes, Erre et bat les rochers dont le front rougissant Repousse au loin un jour immense et pâlissant. Aux funèbres lueurs de ce vaste incendie, Caïn voit ses enfants...
Página 76 - Mais s'il avait été juste, alors toute la nation, les cheveux épars, jetant des cris affreux, se réu> nissait pour le pleurer et lui dresser de superbes mausolées; les orateurs faisaient retentir les temples du bruit de sa gloire. Eh bien, le temps qui s'est écoulé depuis la mort de Léopold nous donne le privilège dont jouissaient ces peuples. Nous n'avons point à craindre le ressentiment de ses fils : son sceptre est brisé, son trône anéanti.
Página 11 - ... Fuyons; comment? où fuir?... Ah! déjà ma terreur « Croit entendre, croit voir une mère, une sœur, « Et mon épouse même, et le plus tendre père « Me redemander tous le fils, l'époux, le frère, « Que mon bras ennemi leur ôta dans Abel.
Página 22 - ... n'aurai jamais droit aux pleurs de mon semblable. Non loin de l'homicide, un chêne audacieux De son front mutilé menace encor les cieux, Et, fier d'être semé d'un reste de feuillage, Sur la mousse brûlée ouvre un informe ombrage, Noir des coups de tonnerre et par les vents brisé ; C'est là qu'il s'est assis, de forces épuisé. Sa tête pesamment contre l'arbre rangée Des pavots du sommeil reposait ombragée ; Et ses membres, longtemps flétris par la douleur, Déjà se remplissaient...
Página 28 - Dieu, qui protéges l'homme à tes ordres docile, Peux-tu, cédant la palme aux fureurs de Satan, Dans ce moment fatal abandonner Adam ? Oui, s'il éprouvait seul les traits de ta justice , II t'eût fait de ses maux un noble sacrifice ; Mais voir d'un cœur soumis, voir d'un œil assuré Son épouse mourir sur son fils massacré ; Cet effort si cruel, grand Dieu ! peux-tu l'attendre? A ce triste spectacle, il me semble l'entendre Maudire, et ses destins, et son crime, et ses jours. Appeler à grands...

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