Imágenes de páginas
PDF
EPUB

rent jamais d'eux-mêmes, on a toujours auprès de leur berceau, des orties prê tes, dont on les touche de temps en temps, pour les faire pleurer. Les Phi lofophes du Pays difent que fi un enfant pleure au moins une heure par jour, il en devient plus grand, & vit plus longtemps *en quoi ils ont très-raifon. Comment donc fe conduire en cette rencontre c'eft fur quoi il eft difficile de donner une regle bien fûre. Il y a cependant ici un tempérament à prendre, qui eft de ne laiffer pleurer les enfans ni trop ni trop peu. S'ils.pleurent trop, leurs cils tombent; & s'ils pleurent trop peu, leur fanté en fouffre: On évite l'un & lautre, en prenant le tempérament que je dis.

Quand les racines des cils font abfolu ment rongées, ils ne reviennent plus, quelque chofe que l'on faffe. On a beau, quoiqu'en difent certains Empiriques, appliquer alors fur les paupieres, la graiffe d'ours, la moëlle de cerf,ble miel, & autres remédes femblables qu'ils difent avoir éprouvés; rien ne réüffit, c'est vouloir faire croître une plante lorf tusc'h baun(Inz'b napomqu'ely

* Voyez l'Ouvrage ci-deffus cité. Scrutinium lacrymarum.

il

rent jamais d'eux-mêmes, on a toujours auprès de leur berceau, des orties prê tes, dont on les touche de temps en temps, pour les faire pleurer. Les Philofophes du Pays difent que fi un enfant pleure au moins une heure par jour, en devient plus grand, & vit plus longtemps, *en quoi ils ont très-raifon. Comment donc fe conduire en cette rencontre c'eft fur quoi il eft difficile de donner une regle bien fûre. Il y a cependant ici un tempérament à prendre, qui eft de ene laiffer pleurer les enfans ni trop nitrop peu. S'ils.pleurent trop, leurs cils tombent; & s'ils pleurent trop peu, leur fanté en fouffre: On évite l'un & liutres, en prenant le tempérament que je dis.

Quand les racines des cils font abfolu ment rongées, ils ne reviennent plus, quelque chofe que l'on faffe. On a beau, quoiqu'en difent certains Empiriques, appliquer alors fur les paupieres, la graiffe d'ours, la moëlle de cerf,ble miel, & autres remédes femblables qu'ils difent avoir éprouvés ; rien ne réüffit c'est vouloir faire croître une plante lorf (the 'b bau (Inz'b noomqu'el.

?

*Voyez l'Ouvrage ci-deffus cité; Scrutinium lacrymarum.

1°. L'ail louche.

Les enfans font louches, ou dès la naiffance, ou feulement après la naiffance. Quand c'eft de naiflance, la diffor mité n'eft pas pour cela incurable, comme le croyent quelques Auteurs, moins qu'elle ne foit héréditaire; ce qui change bien le cas. Et comme l'enfant qui vient au monde, fans être louche peut le devenir dans la fuite, ainfi qu'il arrive fi fouvent, un enfant tout de même qui naît avec cette difformité, peut en guérir. L'oeil eft une partie extrémement flexible dans cette occafion; un rien peut rendre louche un enfant dès le ventre de la mere, & un rien peut enfuite, lui redreffer l'ceil; mais il faut avouer cependant, que la difformité dont il s'agit, eft bien plus facile à gué rir quand elle eft contractée après la naiffance; elle procede prefque toujours alors, de la faute des nourrices, qui courchent leurs enfans dans de faux jours, où la lumiere ne leur vient pas du fens qu'il faut; au lieu qu'on doit les coucher de façon, qu'ils ayent la lumiere foit du jour, foit de la chandelle, visà-vis eux. Il y a peu de peres & de me

res

« AnteriorContinuar »