Nous le répétons : les mots écrits en lettres italiques, confirmeront toujours le précepte. On obfervera que à, article, prend également l'accent grave. Les deux couplets fuivants juftifieront ce que nous venons d'avancer. Le premier. eft de M. l'abbé de Lattaignant, fur l'air: De tous les capucins du monde. Ce poëte agréable l'adreffe à une jeune femme accouchée d'une fille. Comme un chien dans un jeu de quille, On reçoit une pauvre fille, A l'inftant qu'elle vient au jour : A quinze ans, quand elle eft gentille, Elle nous reçoit, à son tour Comme un chien dans un jeu de quille. La double méprife, couplet de M. Bainville vient à l'appui du même fentiment. Air: Tout roule aujourd'hui dans le monde. L'autre jour l'enfant de Cythere, Sous une treille à demi-gris, Je bois à toi ma chere Iris. fons Vénus le regarde en colere : Calmez, Maman, votre courroux ; Nous pourrions citer encore quelques chanpour faire connoître les accents; mais celleslà nous paroiffent fuffifantes. , Le fecond figne orthographique que les dames oublient bien fouvent ainfi que les accents, eft l'apostrophe ('), qui marque la fuppreffion d'une voyelle, & fert de féparation entre deux mots. Comme on le voit, c'eft une petite virgule qui fe met au haut de la voyelle fupprimée. Ainfi on eft obligé d'écrire : l'efprit, l'ame, j'aime j'adore avec l'apostrophe; autrement, fans ce figne orthographique, il faudroit écrire le efprit, la ame, je aime, je adore. Que les dames fe fouviennent feulement que toutes les fois que deux voyelles fe heurteront, elles effaceront la premiere, & mettront l'apostrophe à la place. Au refte, afin d'avoir une regle sûre pour l'emploi de ce figne orthographique, voici dans notre langue les monofyllabes qui l'admettent devant une voyelle & l'h non aspiré ( 1 ) Le, la: l'épervier, l'hirondelle, Je, me j'aime le chocolat, & je m'y accoutumerai. Te, ce je t'affure que c'eft mal. Se, de s'enivrer d'orgueil. : (1) On fait qu'il y a deux fortes d'h, l'h afpiré & l'h non afpire. Le premier fe prononce du gofier avec effort, comme dans la haine, le hibou, le hareng. Le fecond fe prononce fans effort, comme dans ces mots l'hommage, l'honneur,l'homme, &c. Ne, que il n'y a qu'un moment. Nous fommes très - riches en vaudevilles ! la plupart de nos opéra comiques font terminés par un vaudeville. M. Vaffellier eft dans ce genre ce que la Fontaine eft dans le fien. Un des meilleurs vaudevilles que ce poëte ait faits, eft celui-ci : Faites le bien; il eft fur l'air : J'obtiens ta main ma chere Agathe, & fuffiroit pour faire connoître dans quelles circonftances il faut employer l'apoftrophe. Richards, foulagez l'indigence, Et faites régner l'abondance Maris, qui ne favez que faire D'une Honefta de haut maintien ; Comme le jour du mariage, Renouez le doux entretien. Pour vivre en paix dans le ménagé Faites le bien. Femme, qu'un fombre époux afflige', L'hymen demande, aide & soutien. De rappeller la jouiffance Faites le bien. Abbés, qui flairez la fortune, Et s'il vaque un gros bénéfice, Pour le fouffler à votre ancien, A vos yeux, jeuneffe adorable, Et fans efpoir de récompenfe, Fac benè, dit la fainte églife, David ajoutoit avec grace, Si vous voulez qu'on vous le faffe, La maxime n'eft pas nouvelle, La morale fi naturelle De mêler le tien & le mien, Sur les livres facrés fe fonde ;. Tous les jours, au peuple chrétien, On crie, encor dans l'autre monde, Le monde fait l'amour, & l'amour fait le monde, autre vaudeville du même Poëte, furl'air: Ecoutez l'aventure d'un pauvre villageois, nous fait connoître également l'emploi de l'apostrophe. Suivons de la nature Les tendres mouvements, Chantons avec M. le vicomte de la Poujade à le même précepte, dans ces deux couplets qui font fur l'air Réveillez-vous, belle endormie. premier eft adreffé à M. ***, qui s'excufoit de n'avoir pas de la vaiffelle d'argent dans un repas qu'il donnoit à M. **. Le fecond peint à merveille, & la femme coquette, & la femme galante, & la femme à fentiment. Sur la terre on fait bonne chere C'eft |