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ainfi que toutes les autres, ne double jamais entre une voyelle & une confonne ; ainfi écrivez perfécution, perfécuter, anfe, avec une feule s, comme yous écririez avec un feul t rentrer ร entrevoir, tentation, &c.

C'eft également une regle générale que les troifiemes perfonnes du pluriel des verbes fe terminent par un t comme, ils aiment, ils jouent, ils promenent, &c.

De la lettre U.

Ecrivez avec u quinze & prononcez kințe s prononcez avec un fon mixte Europe, Euridice, Eunuque, Euphrate, Euchariftie.

De la lettre V.

Nous remarquerons que ce v fe double quelquefois dans des noms Allemands, Flamands Anglois ou autres pays du Nord ; & ce double w tient de l'v confonne & de la diphthongue ou, comme on le fent dans Waaft, Westminster, Weftphalie, Wibourg, Worchester, Wurtzbourg : mais au milieu des mots l'articulation le l'v prévaut comme dans Barwik, Hedwige; au contraire, à la fin on préfere le fon de l'u voyelle dans Laudaw, Brisgaw, Czernikow, &c.

De la lettre X.

Son articulation varie beaucoup, parce qu'elle tient du c & du g, de l's, & du z.

Ainfi elle fe prononce comme es dans les

mots Xantippe, Xercès, Alexandre, axe, fexe, maxime, Styx, taxe.

Dans les noms fuivants, Xavier, Ximenes La même articulation a lieu dans les mots examen, exil, exaucer, exhorter, exhumer. On écrit Aix, & l'on prononce Ais. Ecrivez auffi par x Auxerre, Auxerrois, Auxone, Bruxelles, foixante, & prononcez Aufsferre, Aufferrois, Auffone, Bruffeles, foifante.

elle prend l'articulation du gr.

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De la lettre Y.

Cette lettre doit fe mettre à la place des deux ii voyelles dans les mots fuivants : paysan, moyen, payfanne, effayer, étayer & autres femblables.

Cette lettre fe met également à la place de l'ivoyelle dans les mots tympanon, dyfenterie, acolyte, myrthe, hypocrite, hymne, fymphonie, crypte, fycomore, fynagogue.

De la lettre Z.

Le fe fait fentir à la fin des noms propres de perfonnes ou de lieux, & alors il rend longue & ouverte la voyelle qui le précede: Phaz, Eliphaz, Cenez, afcenez, Booz, Ruz. On le prononce dans fez où il rend l'e très-ouvert, ainfi que dans le mot Milanez.

Il rend l'é fermé dans nez, chez, afez. Lez fe met également à la fin des fecondes perfonnes des verbes du pluriel, comme, vous lifez, yous chante, vous promenez, &c.

De la lettre Æ.

Cette diphthongue ne fe met guere que dans ces mots: @aque, agilops, agiptiac. On n'écrit plus aconomie, mais économie.

De l'orthographe des noms.

Tous les noms qui feront ne au féminin, fe termineront par an au mafculin; tels font les mots paysan, courtisan, qui font au féminin, payfanne, courtisanne, ainfi des autres.

Tous ceux qui finiront par de au féminin, fe terminéront au mafculin par and; tels feront les mots marchand, gourmand, qui font au féminin marchande gourmande.

Tous ceux qui feront dérivés des verbes fe termineront par ent; tels font les mots encoura gement, engourdiffement, qui font dérivés des verbes encourager, engourdir.

Regles pour les autres noms fubftantifs, & adjectifs.

,

Les mots terminés au mafculin par un c formeront leur féminin en ajoutant he; tels font les mots franc, blanc, qui au féminin font franche,

blanche.

Il faut excepter de cette regle les mots public, Turc, Grec, caduc, qui veulent au féminin publique, Turque, Grecque, caduque.

Ceux qui font terminés par un d, prennent un e après cette finale; tels font les mots froid, grand, laid, fecond, qui font au féminin, froide, grande, laide, feconde & autres femblables.

On

On doit excepter de cette regle les mots nud, crud, qui font au féminin nuè, crue.

Tous ceux qui font terminés en é aigu au mafculin, prennent au féminin un e muet; tels font les mots, effacé, créé, changé, qui font au féminin, effacée, créée, changée, & autres femblables.

Ceux qui font terminés en al, ou en il, prennent feulement un e muet au féminin; tels font les mots égal, fubtil, qui font égale, fubtile, &

autres:

Mais ceux qui font terminés en el, ou en eil, doublent la consonne au féminin ; tels font les mots naturel, pareil, qui feront au féminin, naturelle, pareille:

Ceux qui font terminés en ol au masculin au féminin doublent la confonne; tels font les mots fol, mol, qui font molle, folle, & autres. Ceux qui font terminés en ien & en on, doublent la confonne finale pour en faire le féminin ; tels font les mots ancien, mien, bon, qui font au féminin, ancienne, mienne, bonne.

Ceux qui font terminés en et, doublent la confonne finale pour en faire le féminin; tels font les mots fujet,difcret, qui font au féminin, fujette, difcrette (1).

A l'égard des adverbes dérivés des mots en ant ou ent, ils fe formeront en changeant les deux dernieres lettres du mafculin en m, après la

(1) L'académie, dans la plupart des mots de cette terminaison, au lieu de doubler le tau féminin, comme dans les mots fecret, diferet, écrit difcrete, fecrete, &c.

M

quelle on ajoute la fyllabe ment; ainfi fuffifant, arrogant, innocent, feront à leur adverbe, Juffi Jamment, arrogamment, innocemment.

Les noms d'artifans & de métier, qui auront à leur finale le fon de l'é aigu, fe termineront par er; tels font les mots perruquier, boulanger attelier, & autres femblables.

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Les noms d'arbres, tels que ceux-ci: figuier, oranger, citronnier, poirier, &c. fe termineront auffi par er, ainfi que tous ceux qui auront à leur finale le fon de l'è fermé.

Paffons à l'orthographe des verbes.

Toutes les fecondes perfonnes des verbes au fingulier prennent une s ́à leur finale.

M. de Boufflers femble s'être propofé M. l'abbé de Chaulieu pour modele; un ton naturel de gaieté & de badinage, cet air d'aifance qu'on ne puife qu'à la cour, caractérisent éminemment fes poéfies. Ses chanfons ferviront toujours de modele à ceux qui voudront s'engager dans la même carriere. M. de Coulanges a été l'Anacréon du fiecle de Louis XIV; M. de Boufflers jouit de ce titre glorieux aujourd'hui. On ne fauroit trop répéter fon joli couplet à Mlle. de***. fur l'air: Que ne fuis-je là fougere? chaque vers, pour ainfi-dire, confirme la regle dont nous parlons.

Tu difois que l'amour même
Ne pourroit m'oter ton cœur :
Tu trouvois le bien suprême
A me prouver ton ardeur;

Tu me peignois la tendreffe:
Hélas! c'eft moi qui la fens :
Tu jurois d'aimer fans ceffe....
Et je tiens tous tes ferments.

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