A ce bien, dont elle eft ravie, Du goût, du toucher, le preftige Je pourrois braver l'infortune, bis. bis. bis. Ecoutons encor M. Pain de la Lories, qui étaie la même regle par un vaudeville qu'il vient de mettre dans les Etrennes lyriques, fur l'air Que le fultan Saladin. Ce jeune verfificateur femble être né pour ce genre de poéfie. Qu'un rimeur, noble de nom, De fa mufe roturiere Faffe l'inhumation; C'eft bon, fort bon, Pour Meffer Aliboron : Mais le lecteur, comme Grégoire, Aime mieux boire. bis. Paffons aux regles des participes paffifs. Aucun grammairien ne les a mieux développées que M. Domergue. Les dames admireront l'ordre & la clarté que ce journaliste a fu y répandre. Nous avons étayé fes préceptes par les chanfons les plus agréables. En général, tous les participes paffifs font terminés ou en é, ou en i, ou en u, ou en ert. Pour connoître l'accord du participe avec le nom, il faut favoir ce qu'on entend par correspondant; nous l'avons déjà dit, page 195 (un corref pondant eft un mot avec lequel le verbe s'ac corde.) Pour découvrir cet accord, nommez le participe au mafculin, en ajoutant quoi ou qui interrogatif. Le premier mot que la réponse amene, est, à coup fûr, le correfpondant. Ou le participe eft conftruit avec le verbe avoir, ou avec le verbe tre ou avec le verbe prono minal. , Lorfqu'il eft conftruit avec le verbe avoir, & que le correfpondant eft avant lui, il faut les faire accorder. Si le correspondant eft après le participe, il n'y a point d'accord. Les deux chanfons qui fuivent donneront un exemple des deux cas. Exemple du premier cas.. Beaux jours font donc le correfpondant. Or, dans le vers. de ce troifieme couplet; beaux jours font avant; par conféquent il y a accord, Exemple du fecond cas. Je dis un jour à mon amie, Je vois ma bergere, qui compte Paix, dit-elle, avant de répondre, Raifonnons de la même maniere pour le fecond cas. Quelqu'autre avoit-il eu, quoi? fa foi. Sa foi eft donc le correfpondant. Or, dans le dernier vers du premier de ces couplets, fa foi eft après le participe; par conféquent point d'accord. Faifons encor le même raifonnement en faveur du fecond vers du dernier couplet. As-tu formé, quoi? tant de liens. Tant de liens font donc le correfpondant. Ör, dans le vers ci-deffus, tant de liens font après le participe; par conféquent point d'accord. Lorfque le participe eft conftruit avec le verbe être, il fuit exactement la loi des adjectifs, quelque place qu'il occupe, & s'accorde toujours avec fon correfpondant. Orthographiez ainfi : La bergere eft arrivée trop tard. Nous avons oublié de dire que la premiere des chanfons précédentes, Le confolant fouvenir, étoit fur l'air : Vénus fur la molle verdure; la feconde, La question indifcrette, fur celui-ci : Réveillez-vous, &c. L'une |