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LETTRE

Du comte de Bussy à l'évêque d'Autun:
Chafeu, ce I janvier 1690.

BONJOUR, Monfieur, & bonne année. Je vous affure que je vous la fouhaite auffi heureuse qu'à moi-même, c'est-à-dire que nous la paffions dans la grace de Dieu, & en bonne fanté. Je crois que ce fera affez; car comme je ne fonge pas à être maréchal de France, je ne penfe pas, Monfieur que vous fongiez à être cardinal; cependant je fuis perfuadé qu'il y a bien des gens dans le facré college fort au-deffous de votre mérite.

LET TRE

De M. FLÉCHIER à Madame de C***;

A Montpellier, le 26 décembre 1708.

QUAND je vous fouhaite, Madame, au commencement de cette année une longue fuite de jours heureux, j'entends des jours de falut & de bénédictions fpirituelles. Les années finiffent fi-tôt, & les profpérités humaines valent fi peu, qu'elles ne méritent pas nos premiers vœux, ni notre attention! Ce n'eft pas que je ne demande pour vous au Seigneur ce repos qui fait qu'on le fert plus tranquillement, cette joie qui eft le fruit d'une bonne confcience, ces biens

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qui font la matiere de vos charités, & toutes les douceurs de la vie, qui peuvent contribuer à votre fanctification.

LETTRE

De M. le duc du MAINE à Madame de MAINTENON.

Le 1 janvier 1713.

IL auroit été trop commun, Madame, d'aller ce matin à votre porte, pour vous faire fur la nouvelle année un compliment d'une fincérité peu commune. Voyez tout ce que je vous dois, depuis le moment où je fuis né (1) jufqu'au moment où je refpire. Rappellez-vous combien vous connoiffez ce cœur que vous avez formé ; & ditesvous à vous-même tout ce que je voudrois vous dire, qui eft fort au-deffous de tout ce que je fens.

(1) Elle avoit eu foin de fon éducation.

LETTRE

Du chevalier de SAINT-VERAN (1) à M. de ***

SOUFFREZ, Monfieur, que

Paris, le 1 janvier 1754.

, que l'amitié me mette la plume à la main, pour vous écrire la vérité, tandis

(1) Il y a dans le mercure de France quelques pieces de vers fous fon nom

que la bienféance met le menfonge à la bouche de tant de monde. La plupart font tout haut des vœux qu'ils ont grand foin de défavouer tout bas; c'est un commerce de fauffeté dont on eft convenu depuis long-temps. Pour moi, Monfieur, je ne fais que fuivre les plus vrais de mes fentiments, lorfque je vous fouhaite une année heureufe, & que je vous la fouhaite fuivie de plufieurs autres, & puis encore de plufieurs autres, tant que cela ne finiffe plus. C'eft-là tout ce que je puis faire vos talents & votre vertu feront le refte.

LETTRE

De M. FLÉCHIER à Mad. de C *** ̧

N

On n'a qu'à vous fouhaiter des années, Madame; on eft affuré qu'elles commencent, qu'elles finiffent, & qu'elles fe paffent heureufement. Vous ufez du temps & de la fanté que Dieu vous donne, d'une maniere à vous en attirer la continuation.

જેમ

LETTRE

LETTRE

De M. de VOLTAIRE au Prince royal de Pruffe.

DANS quelque coin du monde que j'acheve ma vie, foyez fûr, Monfeigneur; que je ferai continuellement des voeux pour vous, c'eft-à-dire, pour le bonheur de tout un peuple: mon efprit fera toujours au rang de vos fujets ; votre gloire me fera toujours chere; je souhaiterai que vous reffembliez toujours à vous-même, & que les autres rois vous reffemblent:

Bb

RÉPONSES

A DES LETTRES DE BONNE ANNÉE.

RÉPONSE

De M. FLÉCHIER à M. le Vicomte de la CHASSE.

A Montpellier, ce 12 janvier 1704.

CE font des bons commencements, Monfieur, & de bons préfages d'années, que de nouveaux témoignages d'une amitié comme la vôtre. Si je n'ai pas le plaifir de pouvoir raifonner avec vous, comme je faifois il y a quelques mois, je vous rends du moins fouhaits pour fouhaits, vœux pour vœux ; & je demande au ciel pour vous meilleure fanté, meilleure fortune, ou la vertu néceffaire pour vous paffer de l'une & de l'autre.

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