Parmi les fleurs, lorsque je vois Si j'entends quelques airs touchants Je les répete.. ah! le voilà! Sylvandre amoureux & foumis, Dans le dernier couplet, le mot que fera un que admiratif, par conféquent une espece d'in terjection. L'Amour caché là tout auprès, Perça le cœur de la bergere : Lancés dans l'ombre & le myftere ? Églé tendrement foupira, Et dit, en quittant l'air févere, Que n'ai-je fu plutôt cela! Celle-ci eft du chanoine de Tours. C'eft la Niaife rufée. Tout le monde en connoît l'air. Charlotte, avec les amis Cette automne... ah! j'en frémis.... Je le fuivis bonnement Il me tenoit des difcours Je ne fus pas deux inftants Pardon il me demanda; Ainfi finit la querelle; RECAPITULATION DES PARTIES DU DICOURS. IL Ly a donc neuf parties dans le difcours. 1o. Le nom qui exprime le fujet dont on parle, ou l'objet d'une idée. Il y en a de deux fortes, le fubftantif & l'adjectif. Le premier exprime un objet déterminé, fans égard à fes qualités; ou fi l'on veut une chofe qui fubfifte par elle-même, comme bijoux, chapeau, manteau. Le fecond eft un nom vague qui exprime fimplement une qualité rouge, blanc, violet, font des noms adjectifs. 2°. L'article qui eft un petit mot qui fe met avant un autre : le, la, de, du, &c. 3°. Le pronom qui tient ordinairement la place d'un nom qu'il repréfente, & dont il épargne la répétition. Le détail que nous avons fait de cette troifieme partie du difcours au commencement de cet ouvrage, nous a paru affez étendu pour ne pas le répéter ici. 4°. Le verbe qui eft un mot dont l'ufage eft d'exprimer une affirmation de quelque chofe, ou une opération, ou une action du corps : je chante je joue, je danse. 5°. Le participe eft un nom adjectif qui a quelque propriété du verbe comme aimant, aimé 6°. L'adverbe ainfi appellé parce qu'il fe joint ordinairement au verbe, dont il modifie la fignification, comme corriger doucement, rudement. Cette fixieme partie du difcours eft in déclinable, c'est-à-dire, qu'elle n'eft fufceptible ni de genre, ni de nombre, comme le feroient le nom, le pronom; elle ne fe conjugue point auffi comme fait le verbe. 7°. La prépofition qui s'appelle ainfi, parce qu'ordinairement elle prétede un mot qu'elle régit. 89. La conjonction, ainfi nommée, parce qu'elle fert à lier les diverfes parties du difcours. 9°. Enfin, l'interjection qui fert à exprimer les divers mouvements de l'ame. Dans aucun chanfonnier nous n'avons pu trouver une chanfon affez longue pour donner un dé→ tail circonstancié des parties du difcours. Le Cheval gris, conte charmant de M. Imbert, nous en présenterà un tableau fatisfaisant. En Champagne jadis vivoit un chevalier', Il étoit le premier à battre & le dernier. Un vieux & riche gentilhomme; Son quinzieme printemps : c'eft Nina qu'on la nomme Le ciel avoit fait à Nina Une ame tendre, un efprit angélique ; Pour les Vénus qu'enfante un cerveau pcétique, De riche dot; ce mot vaut qu'on l'écoute : Le bien n'eft pas une vertu fans doute; G Mais il ne gâte point celles qu'on peut avoir. Brûla d'abord pour sa beauté, Enfuite, il fit parler avec tant d'éloquence, Que fon amour fut écouté. Mais le pere en conçut une frayeur extrême, Et par fon froid accueil il fit fi bien lui-même Qu'il acheva de le bannir.} Par cette cruelle défense, Nos deux amants perdoient jufqu'à l'espérance De fe revoir même furtivement. Le vieillard qu'enchaînoient l'âge & la défiance, Ne fortoit plus de fon appartement. Son châtel occupoit la cîme D'un monticule escarpé, ruineux; Un très-large foffé, profond comme un abîmé, Un pont - levis étoit le feul paffage Et les verroux, S'étoit formé dans l'art de charmer jeunes fil. On n'eût pu contre lui trouver de ftratagême, Du château que nature avoit trop fu défendre, Par un bois bien couvert un fentier Sembloit l'inviter à s'y rendre. Dès le jour même, il fut affez heureux Pour en avertir fa maîtreffe, peu connu Qui s'y rendit auffi. Là, ces cœurs amoureux |