On pourroit encore faire des rentes viageres qui fussent en forme de Tontines, en donnant un accroiffement déterminé, à mefure que les Rentiers avanceroient en âge, fans qu'ils fuffent obligés de l'attendre de la mort de leurs confreres. Cette maniere de faire des rentes feroit affez attrayante pour les Rentiers ; mais le Débiteur ne fçauroit jamais la quantité de rente qu'il auroit à payer par année, pouvant y en avoir tantôt plus & tantôt moins, felon le plus ou moins de Ren tiers morts. Il y a encore plusieurs autres manieres de faire des rentes viageres dont nous ne parlerons pas, étant plus de spéculation que de pratique, & qu'il feroit d'ailleurs bien difficile de mettre à la portée de tout le monde, comme on a tâché de faire à l'égard de ce qu'on a vû jusqu'ici. On n'a eu en vue dans cet Effai, que les fortes de rentes viageres qui peuvent être d'usage. La derniere Table contient les différentes valeurs actuelles des rentes purement viageres, calculées par MM. Simpson, de Moiyre, & Kerfeboom d'après les différens ordres de mortalité établis. Je les mets ici, parce que trouvant dans un même Ouvrage tout ce qui a été fait sur cette forte de rente, on en fera plus aifément les com paraisons. M. Simpson ne les a calculées que depuis l'âge de 6 ans jufqu'à l'âge de 75 ans ; M. de Moivre, depuis l'âge d'un an jusqu'à 84 ans, l'un & l'autre d'année en année; & M. Kerfeboom depuis la naissance jufqu'à 70 ans, feulement de 5 en 5 ans; au moins n'en trouve-t-on pas davantage dans la Bibliotheque raifonnée d'Amfterdam, aux trois premiers mois de 1743. Les Valeurs calculées par M. Simpson, ne font que pour une rente viagere de 10 livres par an; mais on n'a qu'à fuppofer un zéro par tout, & ces valeurs feront alors femblables tant à celles qui ont été calculées par M. de Moivre, qu'à celles de M. Kerfeboom, & à celles de la Table XIV. qui font toutes pour une rente viagere de 100 livres par an. TABLE I. Qui montre comment 100 livres fe trouvent augmentées après tel nombre d'années qu'on veut, y compris capital, intérêts, & intérêts des intérêts, felon le denier dont on voudra partir. 425. 17. 456. 4. 10 488. 16. 523. 15. 7 561. 3. 8 601. 4. 10 I 537. O. II 740. O. 6 814. 0. 6 895. 8. 6 6 984. 19. 1083. 9. 4 2 546. 0. 5 690. 3. 6 739. 9. 4 792. S. 10 848. 17. 8 909. 10. 4 974. 9. 8 1044. 1. 9 1118. 13. 4 801. 7. 4 868. 2. II 940. 9. 6 1018. 16. 3 1103. 15. O 1195. 14. 7 1295. 7. 5 1403. 6. 4 1520. 5. 2 1646. 18. 11 1198. Ir. 5 1784. 3. 10 3972. 9. 9 1191. 16. 4 1310. 19. 11 1442. 1. II 2 1586. 6. 8 1744. 8. 8. 1919. 7 2111. 7. 5 2322. 10. 3 2554. 15. 3 2810. 4. 9 3091. 5. 3 3400. 7. 9 3740. 8. 7 4114. 9. 5 4525. 18. 4978. 10. 2 5476. 7. O 6024. 0. 6626. 8. O 0. 7289. 9 8c17. 18. 10 8 8819. 14. 9701. 14. 10671. 17. 11739. 4 2 2 J. 164 4 a TABLE II. Des fommes qu'on doit prêter pour recevoir 100 livres, à la fin de tel nombre d'années qu'on voudra, qui n'excédera pas cent ans. Les intérêts étant comptés fur le pied du denier Les intérêts étant comptés fur le pied du denier Les intérêts étant comptés fur le pied du denier 20. Ans liv. f. d. Ans. | liv. f. d. Ans] liv. f. d. Ans. liv. f. d. | Ans. liv. f. d.Ans. liv. f. d I 94. 14. 9 51 6. 2 6. 11 O. 3 I 2 94. 2. 7 3 86. 7. 8 53 7. 10. 8 51 4. 10. 10 52 4. 5. 6 53 4. O. 6 |