Imágenes de páginas
PDF
EPUB
[ocr errors]

yeux «

2.38.

avec la fainte Pénitente. Car, « felon le Prophéte, il n'y a ceBaruc. que ceux qui reffentent avec « douleur la grandeur de leurs « fautes, qui marchent humiliés & courbés, dont les font prefque éteints par l'a- 66 bondance des larmes, & qui « ont une faim intérieure de la « justice, qui honorent Dieu, «< & qui lui fatisfaffent par la cc pénitence. 4°. Il me femble que vous ne vous appliquez pas affez à connoître les fautes d'omif fron, & far-tout cellés qui regardent les obligations de votre état; que vous ne faites pas affez de réflexion fur la fainteté du Chriftianifme qui doit être fi éminente, & fur vos devoirs particuliers dans votre famille; & que

Сс

[ocr errors]

vous n'êtes prefque attentive, ou qu'au mal que vous commettez, ou qu'aux mau

vaises difpofitions qui corrompent le bien que vous faites.

J

3. De la maniere de fe
confeffer

E n'ai rien à vous dire fur la maniere de vous confeffer, & je dois feulement vous exhorter à continuer de le faire avec le même foin & la même exaAtitude. Quelques-uns trouvent que vous descendez dans un trop grand détail & que vous êtes trop longtems. Mais quand on ne dit rien de fuperflu, on n'est point trop long, & vous ne

n'est

dites rien qui le foit. Ce pas que vous ne puis fiez retrancher quelque chose fans rendre votre confeffion imparfaite : mais il est difficile de vous donner des regles fur cela. On vous inquiéteroit, & vous tomberiez peut-être dans de véritables fautes pour éviter ce qui n'en eft pas une. Vous n'avez donc qu'à continuer fans avoir égard à ce qu'on vous dira fur ce chapitre. Mais ne pourrois-je point, direz vous, me confeffer d'une manière moins circonstanciée & moins étendue à des perfonnes à qui j'ai quelque peine de donner une entiere connoiffance de mon intérieur? Je reponds que vous le pouvez, mais je

F

་་

ne vous le confeille qu'en deux rencontres : lorfque celui à qui vous vous confeflez eft oppofé à cette exa Atitude, & la regarde comme une perte de tems & un foin inutile; ou lorfqu'il prend de travers certaines chofes qui étant affez légeres par elles mêmes, & l'étant encore plus par votre intention, lui paroiffent des monftres. Vous pouvez moins entrer dans le détail avec le premier, & cacher au fecond ce qu'il n'entend pas. Mais quand ce font des. chofes qui vous humilient dites-les toûjours. Vous ne -rifquez rien à les dire; & peut-être que ce feroit plûtôt la vanité que la prudence qui vous les feroit fup

primer. Et dans les rencontres dont j'ai parlé, pour peus quer vous ayez la confcience inquiétée, dites tout, même les chofes les plus légeres, mettez-vous l'esprit en repos; & ne vous mettez pas en danger de commettre une grande faute en agiffant contre vos lumieres,& en vous approchant de la fainte Table avec une confcience. troublée.om SAB

4. Du choix d'un Confeffeur..

P

Our le choix d'un Confeffeur, rien n'eft plus jufte que le défir que vous avez de n'être point trom pée, & de trouver un hom me de bien: mais votre dé licateffe va trop loin, & elle

« AnteriorContinuar »