cc сс re ou permettre, foit par des actions, foit CHAP-11,' Rom. 6. 12, 13. CHAP. III. Coloff.2. 13. 14. Vos cum mortui effetis in delictis, & præputio carnis veftra convivificavit cum illo, donans vobis omnia delicta: delens quod adverfus nos erat chirographum decreti, quod e rat contrarium nobis &ipfum tulit de medio, affigens illud cruci. [a] C'eft ce qui fignifie chirographum dans le grec & dans la in. CHAPITRE III. Lorfque Où l'on explique ces paroles de faint دو chair » a fait revivre avec lui, vous par» donnant tous vos péchés, aiant effacé la cédule (a) écrite de no» tre main, qui nous étoit contrai» re par ses (b) décrets, & l'aiant » entierement abolie, en l'atta» chant à fa croix. 12 §. I. La cédule dont parle ici faint Paul eft la Loi de Moife. Raifons pour lesquelles on doit croire que l'Apôtre dit de la croix, ce que quelques Traducteurs attribuent à la doctrine de JESUS-CHRIST. I כל כל Left certain que c'eft de la Loi donnée par le miniftere de Moïfe qu'il faut entendre ce que dit faint Paul de la cédule écrite de notre main, qui nous étoit contraire fes décrets, que J. C. a par effacée & abolie, en l'attachant à fa croix, Mais tous les Interprêtes ne conviennent pas du fens que j'ai donné à ces paroles Delens quod adverfus nos erat chirographum decreti, que les auteurs d'une célébre verfion on traduit, ainfi: Il a effacé par La doctrine la cédule qui nous étoit contraire. CHAP. III, Et comme il eft d'une extrême conféquen1 ce de rendre certain le véritable fens de l'Apôtre, qui doit fervir de fondement à ce qui fera dit dans la fuite; je dois nécessairement entrer dans les preuves qui juftifient celui que j'ai donné, & qui montrent que celui qu'on a fuivi dans la verfion dont je viens de parler, ne peut convenir. 10. On attribue dans cette verfion à la doctrine de J. C. ce que faint Paul dit de fa croix. 2. Ce ne peut être par la feule doctrine de J. C. qu'une cédule écrite de notre main, & où notre condamnation eft foufcrite par nous, foit effacée. 30. On ne voit pas comment cette cédule a été cloüée à la croix de J. C. & effacée par fon fang, fi c'eft par fa doctrine qu'elle a été effacée. 4o. La doctrine de J. C. non feulement n'eft pas contraire à celle de la Loi, mais elle y eft entierement conforme. La Loi commande d'aimer Dieu de tout le cœur > de toute la penfée, de toutes les forces, de toute l'ame: & elle défend tous les injuftes défirs. L'Evangile tout parfait qu'il eft, n'éxige rien de plus. la so. La doctrine de J. C. précisément comme doctrine, eft la même chofe que Loi; c'eft l'abondance feule de la grace qui l'en diftingue. 60. Plus la doctrine de J. C. eft fainte, plus elle nous eft contraire, fi elle nous laiffe dans notre impuiffance & dans notre corruption. Elle n'efface donc pas la cédule qui nous eft contraire; & elle n'est capable que d'y ajouter de nouvelles con CHAP. III. [a] Il a été facile à des copistes de regarder decreti comme le regime de chirogra hum & decretis comme une faute. damnations contre nous. 8. Quand il feroit vrai qu'il auroit quelquefois dans le grec la même fignification que celui de doctrine, on ne pourroit en faire l'aplication à celle de J. C; parce que dans le texte de faint Paul, rien ne- lie à J. C. le terme de decreti ; & que la verfion Françoife, en fuppléant fa doctrine, a fait une adition réelle au lieu d'un fupplément. 9°. Dans un paffage parallele, & tout-àfait femblable, qui eft dans l'Epître aux Ephéfiens chapitre 2. v. 15. le terme decretis, n'eft point lié avec J. C. mais avec la Loi ; & ce n'eft que par une addition que le texte n'exige point, que la verfion Françoise le rapporte à J. C. C'eft lui, dit-elle, qui par fa doctrine a aboli la Loi chargée de tant de préceptes, afin de former en fois, » même un feul homme nouveau des deux peuples, en mettant la paix entre-eux. » Le texte déchargé de ces additions porte fimplement Legem mandatorum decretis evacuans, & plus éxactement encore dans le grec, in decretis ; ce qu'Erafme traduit, in decreti fitam mais qu'il auroit pu traduire auffi, per decret, comme il a fait dans l'Epître aux Colloffiens: Deleto quod adverfus nos erat chirogra ho, quod erat contrarium nobis per decreta. دو L'union des deux peuples, du Juif & du Gentil, qui étoient féparés & ennemis tant que la Loi fubfiftoit, a pu donner l'idée que J. C. les avoit reconciliés, en abolif fant cette multitude d'obfervances & de CHAP. III. préceptes, dont les Juifs étoient chargés, & en les réduisant avec les Gentils à la fimplicité de l'Evangile, qui eft la doctrine de J. C. Mais ce n'eft point précisément par là que J. C. a reconcilié les deux peuples, comme on pourra le montrer dans un autre lieu. Il falloit auparavant lever l'obstacle réel qui condamnoit le Gentil comme profane, comme impur, comme féparé de l'alliance, & qui condamnoit auffi le Juif comme prévaricateur, & comme fujet à l'anathême auquel il s'étoit foumis. Il falloit abolir les décrets prononcés par la Loi contre les deux peuples: & il n'y avoit que J. C. qui put les abolir, en l'attachant ellemême à fa croix. On doit donc traduire, ce me semble, en cette maniere, ce que dit faint Paul aux Ephefiens. Il a aboli la Loi qui ne faifoit que commander & que condamner: ou plus fimplement: qui confiftoit en préceptes i en décrets: ou enfin : dont les ordonnances s'exécutoient par fes décrets. Legem mandatorum in decretis evacuans. le §. II. Les Ifraelites dans le défert; demandent à recevoir les ordres de Dieu, par miniftere de Moife: ils promettent d'obéïr ils ne demandent pas la grace dont ils ont befoin pour éxécuter leur promesse • Dieu ne leur accorde que ce qu'ils ont demandé ils connoiffent la Loi, & ils ne L'obfervent pas. : 1. APRES ces éclairciffemens il faut effaier d'entrer dans l'intelligence des paroles qui font la principale matiere de ce cha Τὸν νόμον τῶν ἐντολῶν ἐν δόγματε καταργήσας. Ephef.c.1.156 |